TOPIC COMMUN .☾. BLOOD FOR BLOOD

**NIGHT VALE** ☾ querelles : 300 ☾ destiny : 25/02/2017

a shot at the night

Topic Commun : Blood for Blood

Au crépuscule, le nord descend au sud, les Capulet ont la vengeance aux poings, leurs cœurs tambourinent comme des chants de guerre. Ce soir ils se transforment en faucheurs d'âmes pour venger la mort de cet enfant, leur progéniture. Un des leurs est tombé, et les coupables sont tout trouvés, désignés d'office, les Crimson Pistols. La vendetta s'est organisée en aussi peu de temps qu'il n'en faut pour saisir les armes. Les bécanes sont de sortie, les flingues tirent dans les airs, annoncent leur venue dans un grondement qui déchire le ciel. Des fusillades sauvages sont perpétrées dans les rues, délogeant les serpents qui ripostent avec la même violence. Faire couler plus de sang que les larmes des derniers jours, voilà la débâcle funeste qui se dessine dans leurs yeux endiablés. Les Capulet arrachent au ciel leur droit de justice sans que personne ne puisse les stopper. Les forces de la ville ont été déployées dans le reste de Night Vale, laissant le sud à la merci des abeilles.

this is the road to ruins

Des échos dans le désert, des balles qui hurlent, l'appel retentissant des détonations. Le soleil avale Night Vale, avec la nuit vient la guerre. C'est Tony qui l'a prévenu. Les Capulet sont descendus, ils sont en train de buter tout le monde. Ici, le passé ça s'oublie pas, et les rancoeurs séculaires brûlent autant que le soleil. Le ciel pâlit pas devant l'affront, et le montaigu il vient défendre son empire de sable en courant. C'est rare, que les Capulet s'invitent ici. C'est rare, mais c'était inévitable, parce que les rumeurs ça court vite à night vale, et le crime du désert, il saigne sur le sud. Faute avouée, à moitié pardonnée, sauf qu'ils ont rien à se faire pardonner, les crimson, encore une fois, ils ont rien fait, rien demandé à personne et encore moins aux Capulet. Ils auraient jamais tiré sur un gosse, ils ont des principes, eux, ya des prières qui sortent de leur lèvres, des évangiles tatoués sur des peaux cicatrisées. Mais la justice ne vient jamais, pas pour eux en tout cas.

Il est à bout de souffle quand il arrive sur le champ de bataille. Y a des corps qui jonchent le sol. Il trébuche, mais refuse de regarder sur quoi. De la fumée, des cris et des coups de feu. Il y réfléchit pas à deux fois avant de prendre son gun et de tirer. Une balle, puis deux, puis trois, puis on se cache derrière un mur, de préférence sans s'en prendre une. Y a un cadavre qui gît là, juste à côté de lui. Le sable absorbe le sang, ça le dégoute. Son coeur bat trop vite et sa gorge est étranglée par la colère.

Il les a jamais autant détesté.

**Invité**

Le hasard.
Ce connard avait fait en sorte qu'elle se retrouve au mauvais endroit au mauvais moment. Ou peut-être s'agissait-il d'un appel du destin. Vas-y Dixie, c'est l'moment. Un truc du style pour lui faire comprendre qu'elle pouvait peut-être enfin se débarrasser de tout ces démons qui venaient hanter sa vie de merde. Une balle perdue et le tour était joué, un moyen de dégager de ce monde en paix, sans avoir la culpabilité d'avoir commis un geste irréparable le temps de sa longue agonie. C'était peut-être une solution, la solution ultime. Personne ne pourrait la blâmer, mieux encore – ou pire ? - personne ne la pleurerait. C'était triste, simple victime d'un affrontement dans lequel elle n'avait strictement rien à faire. Le mauvais endroit au mauvais moment, le karma en un sens.

La seule chose qu'elle avait fait, c'était respirer. Car elle en avait eu besoin, car elle avait eu l'impression d’étouffer, comme bien souvent. Alors Dixie, elle avait enfoncé ses écouteurs dans ses oreilles et comme toujours, elle s'était aventuré dans le simple espoir de perdre cette sensation d’étouffement. Echec, elle respirait pas mieux sous ce soleil qui brûlait chaque parcelle de son corps dénudé. Et malgré le son qui semblait détruire son audition, elle les avaient entendu, ces balles sortir des barillets. Alors, son instinct avait fait surface dés que les premières détonations avaient retentis, et la miss, elle s'était jetée au sol, bouffant du sable au passage. C'était surtout histoire de pas servir de pare-balle pour un quelconque individu qu'elle détestait. Parce que ouais, elle les détestait tout ces gens, qui se battaient pour des broutilles, des trucs qui n'en valaient pas le coup. Dixie, elle estimait qu'il y avait pire dans la vie, des trucs, des valeurs qui valaient le coup de se battre. Et si au lieu d'être divisé pour des conneries tous le monde se réunissaient, ils pourraient faire des miracles. Elle en était persuadé, et pourtant, elle était loin d'être idéaliste.
La brune, elle redresse la tête, tandis qu'elle entend encore les coups de feu retentir. Elle observe les alentours, et la première chose qu'elle voit, c'est cette bagnole, garée là. Elle sait pas trop quoi faire. Se redresser et courir, au risque de finir dans la ligne de tir, ou ramper au sol. La seconde option semble la plus efficace. Ainsi, la danseuse se débat des bras et des jambes, de manières à avancer, à s'extirper de cette zone de tir. La voilà, trouvant refuge derrière cette voiture. La curiosité la piquant, elle se met à genoux, observant à travers les vitres. Mais un trou dans le verre se fait lorsqu'une balle se perd. Elle se jette de nouveau au sol, protégé cette fois-ci par ce véhicule. Quelques centimètres de plus, et sa cervelle aurait repeint le mur derrière elle. Bordel, elle devait dégager de là avant que ça devienne un putain de bain de sang.

On les avait convoqué. On avait hurlé. Les pères avaient tapé du poing sur la table et les mères avaient déroulé leurs épines. La tension dans la grande salle avait attisée le feu brûlant des personnalités tapantes des Capulet. Armes colorés et holster de cuir. Fidelio avait suivit le mouvement. Aveuglé par tout. Certain que cet affront devait se payer. Eux, les menteurs. Il ne pouvait en être autrement, personne ne les détestait autant pour tuer un enfant. Ils étaient descendu, tous. Prêts à faire le massacre de l'année.
Ou alors, le commencement d'une série. C'était normal, c'était comme ça. Fid avait eu une arme entre ses mains trop tôt pour prendre la mesure. Mesuré dans rien. Des coups de feu, partout, une arme dans chaque main, qu'il embrassa avant de tirer le premier coup. Il voyait, qu'on se cachait.
Et Fidelio, même si son coeur saignait fort de la mort du petit, se demandait un peu si tant de vies devaient être payées. Il pensa à Cosimo. Un léger relent de culpabilité étouffa sa gorge au milieu de la fumée, des cris et du sable chaud. Il ne doutait jamais, pourtant. Il se sentait invincible même si quelques fois il pinçait sa cicatrice pour se rendre compte que non. Il tira sur deux, trois, trop de personnes. Flot de balles comme un feu d'artifice.C'était lui qui avait tenté de calmer le jeu quand l'idylle de Rosalie avait été découverte car il savait, que la mort, ne faisait qu'empirer la haine. Celle qu'ils avaient pour eux-mêmes et pour les autres. C'était cet autre-lui qui à présent, tirait sans vergogne sur les sudistes qui passaient au mauvais moment. Cela les rendaient-ils plus monstrueux que l'acte qui avait été commit au départ ? Ce qui était certain : Personne ne ferait outrage aux Capulet.

**Invité**

Des trognes, des noms, des personnes, des moins que rien qui se pensaient au dessus des lois, qui pensaient faire les lois, se prenant pour des demi-dieux. Lorsque l’homme à l’âme noire de vide et de pourriture avait eu vent du malheureux, et tristement pas si surprenant, décès du petit Capulet, il avait souri. Sourire connaisseur, sourire sarcastique et pourtant si placide, en attendant, avec une patience forcée, la suite des événements. Il n’était pas déçu.
Illusion de paix intérieure grâce à un chaos semi-apocalyptique apparent, ces faux demi-dieux prenaient leurs pieds à travers la souffrance causée à autrui, et par extension, d’une ironie jouissive, la leur également. Les bruits assourdissants de tirs étaient leur mélodie préférée. Les jets de sang pourpres qui formaient des éclaboussures sur la poussière du sol étaient leurs tableaux favoris.
Les yeux grands ouverts, les cernes qui formaient une poche aussi ténébreuse que son âme, Andreas n’avait pas dormi, encore une fois. Il ne comptait plus le nombre de lunes qui s’étaient élevées dans le ciel sans qu’il ait réussi à se blottir dans les bras de Morphée, et pourtant lorsque la guerre furieuse arriva jusqu’à lui, ses sens étaient bien en alertes. L’éternelle cigarette coincée entre ses lèvres, fumante toute seule d’un foyer rougeoyant, il enfila un t-shirt aussi crasseux que lui-même, et mit les pieds dehors.

Le spectacle était encore plus beau qu’il ne l’aurait imaginé. Perversion des âmes tordues qui ressortait au grand jour. Un tableau explosif de bruits plus colorés les uns que les autres. Vide de toute émotion, Andreas posa un pied devant l’autre, s’approchant sans trop grande crainte, quoiqu’inconsciemment il longeait quand même les murs, de la scène principale. Des visages qu’il connaissait et reconnaissait instantanément, des trognes qui lui étaient inconnues. Peu importait, en ce moment il les foutait tous dans le même panier. Connards. S’il fut un temps il aurait été du côté des Capulets, bien qu’il n’avait jamais été un grand fervent de la violence physique, aujourd’hui il trouvait qu’ils se ressemblaient bien tous.
Tirant une latte sur sa cigarette, il garda la fumée quelques secondes dans ses poumons, alors que ses yeux tombèrent sur une pauvre carcasse à l’évidence égarée (@Dixie Grimaldi), son sourire se figea. Il fut partagé entre son envie de morbide de rester spectateur passif, voir ce qu’il allait advenir, et sa rage qui remontait sur le fait que des innocents soient pris au milieu. Il soupira, bordel, avant de charger sa propre arme qu’il avait consciencieusement pris avec lui, avant de se foutre lui aussi à terre, et ramper jusqu’à la créature perdue. « Vous savez, si vous restez ici, vous allez sûrement y passer. Je vous couvre ? » Haussement de sourcil interrogateur, alors que son ton restait affreusement calme. L’arme à la main, toujours au cas où, il cracha sa clope, qui continua à fumer au loin avant de s’éteindre tout doucement.

**Invité**

Comme si la descente au Bacchanale n'avait pas été suffisante. Haaken comptait encore mentalement ce que ces dégâts matériels allaient lui coûter lorsque les premières salves de coups de feu retentirent dans le Sud. L'oreille dressée, le Montaigu porta immédiatement ses mains aux Les Baer greffés à sa peau, quasi extension de lui-même dans ce monde où douilles et paroles assassines avaient le même écho. Il se dirigea vers la sortie tandis que la panique s'emparait des danseuses et des clients. Un regard en direction des gorilles qui gardaient le cabaret suffit à sceller entre Haaken et les vigiles un pacte silencieux. Le colosse jeta un regard au-dehors et ouvrit le feu en sortant, la tête rentrée entre les épaules, ses flingues pleurant des balles dans tous les sens. Il courut se planquer derrière une bagnole qui la seconde d'après était transformée en passoire. Oh, il savait parfaitement ce qu'il en était. Une accusation. La rumeur de l'infanticide s'était répandue comme une traînée de poudre noire dans le sud, et les Capulet étaient venus en nombre y mettre le feu. Haaken jurait entre ses dents lorsqu'il repéra d'autres coups de feu, non loin de lui. À quatre pattes, il rampa le long de la file de voitures garées près du trottoir, jusqu'aux coups de feu qu'il avait entendus. Une balle traversa une vitre quelques centimètres au-dessus de sa tête et Haaken se jeta au sol pour rester là, inerte, quelques instants. Saloperie de puterie, grommela-t-il entre ses dents. Sa rage envers les Capulet n'avait jamais été aussi vibrante qu'en cet instant présent. Jetant un regard autour de lui, il prit conscience de la présence d' @Abel Montaigu à quelques mètres seulement de lui. Avec l'énergie du désespoir, il se redressa subitement et détala en direction de ce mur et de son premier né. Une salve accueillit sa course et Haaken grimaça en sentant une douleur fulgurante au mollet. Loin d'en être à son premier plomb dans l'aile, il posa une main sur l'épaule d'Abel, se concentrant sur une rapide inspection de l'état de son fils pour oublier la douleur. « Dieu merci, tu n'as rien, » soupira-t-il finalement avant d'attirer le jeune homme contre lui dans une étreinte qui visait autant à le protéger qu'à lui faire partager son soulagement de le savoir vivant.

Le premier coup de feu, Cass a d’abord cru à un abruti pas franchement fini, un mec bourré, un élément partiellement isolé. Puis un deuxième et le froncement de sourcils est apparu. Au troisième, le brouhaha s’est élevé, et Cass a compris. Elle a compris que c’était pas un idiot imbibé qui s foutait en danger tout seul. Elle a compris que les rumeurs qui circulaient sur votre compte, sur les Crimson, elles avaient faire leur chemin dans le cerveau diminué des Capulet. Comme si l’un d’entre vous aurait pu tuer un gosse. Des rumeurs qui te donnent envie de vomir. Personne ne s’abaisserait à ça, ici. Et ces cons là, ils y ont cru, ils y croient, et ils foncent sur vous, tête baissée.
Le vacarme se rapproche. Trop vite. Et ton bar se vide tout aussi rapidement. Ils foncent les Crimson. Ils vont aller déverser leur haine, leur frustration d’une telle accusation. Les ballent font éclater les vitres, se logent dans les murs, comme des souvenirs impérissables. Souvenirs d’une guerre débile dont plus personne ne connait l’origine. Les raisons du soulèvement de ce soir, personne risque de les oublier. Les accusés à tort, les vengeurs aveugles, et les sournois, tapis dans l’ombre, se délectant d’un spectacle sanglant. Toi, tu t’armes. Ton 9mm derrière ton dos, et ton fusil, à la main. Cette fois, pas question de seulement effrayer quelques mecs ivres. Quand tu sors de là, tu restes figée quelques instants. Trop de monde est déjà à terre. Trop de personnes boitent à cause d’une blessure. Et le sang, ce putain de liquide vital, il brille sous les étoiles de Night Vale. Les détonations continuent, et tu cours jusqu’au prochain batiment, pour rejoindre la route principale, en t’abritant tant bien que mal. Les Montaigu dans les rues, du suicide. Ils vont prendre les premiers. Haaken. comme un père à tes yeux. Et le tien, il est où ? Tu le vois pas, surtout pas à terre, alors ça doit être bon signe. Ton frère ? Ta sœur ? Cette foutue gamine elle serait bien capable de danser au milieu des balles, les bras levés vers le ciel, en guise de provocation. T’espères sincèrement qu’ils sont tous les deux à l’abri. Ou en train de comater dans leurs pieux, c’est peut-être ce qui pourrait leur arriver de mieux. Alors que toi, t’es là, la crosse du fusil calée dans le creux de l’épaule, l’index sur la gachette, prête à toucher le premier connard arrogant qui se trouvera dans ton champ de vision.

**Invité**

Tara était dans sa boutique quand le concert de balles et de rugissements des motos commença, symphonie qui résonna à ses oreilles comme un présage de mort.
La jeune mère en devenir eut le reflexe de se baisser lorsqu’une balle fendit une des fenêtres avant de finir sa course dans une des armoires vitrées à quelques centimètres qui explosa en une pluie de verre semblables à des diamants dans la lumière déclinante du jour . Le cœur tambourinant dans sa poitrine, la peur enserrant son cœur comme dans un étau, Tara gagna le comptoir, maigre rempart fait de verre et sortit d’une boite à chaussure sous la caisse enregistreuse, un pistolet dont elle avait jusqu’ici refusait de s’en servir, cadeau de Drake en cas de braquage. Après s’être assuré tremblante que l’arme était chargée, elle rejoignit la porte d’entrée et glissa un œil au dehors. Le spectacle horrible qui s’y déroulait lui fit pousser un hoquet de surprise, la rue s’était transformée en un véritable champ de bataille que baignait la lumière fade des lampadaires, des dizaines de pauvres âmes jonchaient le sol qui s’était teint de carmin.
En voyant deux malheureux passants qui tentaient de se cacher désespérément derrière une voiture trouée (@Dixie Grimaldi, @Andreas Fridensøn), la belle, prisonnière de son cabinet de curiosité, se risqua à ouvrir la porte de son magasin avant de les interpeller. « Hey, par là» leur dit elle en leur faisant signe d’approcher.

**Invité**

Le crime est passé à l'heure d'hiver.
Il est tôt, quand il entend le premier coup de feu. Trop tôt, encore, pour que sa soif de sang ne soit venue se coller à son palais, contre lequel sa langue claque. Sur sa bécane, Monsieur fait du bruit et a la politesse d'annoncer son arrivée. Monstre sur les crocs, clébard enragé. Les explosions sonores lui collent des frissons, quand il se gare dans l'une des rares ruelles encore un peu accessibles, encore un peu sures. Le premier qui touche à sa moto, affirme-t-il, il lui enfonce son calibre 22 dans le fond de la gorge et vide son chargeur dans son œsophage. Il est trop tôt, encore, quand il croise sa première carcasse, son premier cadavre et le souffle évaporescent qui s'échappe de ses lèvres, qui crève dans l'indifférence de la sauvagerie. Il était trop tôt pour lui, il sera toujours trop tôt pour les autres. Alors, quand il dégaine ses flingues, il y a cette espèce de rage bipolaire, hystérique et froide, qui vient lui embrumer l'encéphale. Alors ses doigts s'enroulent autour des crosses et ses babines se retroussent. Alors il n'y a plus rien que le besoin de défendre, de venger, de démembrer. Alors il n'y a plus que le Monstre et son ombre qui se faufile entre les murs. Le temps se suspend, quelque part, arrêt sur image, paysage de l'horreur. Cadavres fumants qui pavent l'Enfer, bien avant les bonnes intentions, bien avant le passage du légiste. Les corps se multiplient, mauvaise herbe des nuits trop chaudes où les esprits bouillonnent... Et il n'est pas en reste, Erik, à tirer sur tout ce qui bouge, en face, cherchant les siens du regard et ses maîtres comme le canidé qu'il est. Il tire, frappe, bouscule, étrangle. Il s'en fout, lui, tant que ça crève, tant que ça arrête, tant qu'il n'est trop tôt que pour les autres, et pas pour eux. Eux. Eux, les siens, le Sud. Eux, les révoltés, les voyous, les affamés. Eux, les maîtres des bas-fonds, les seigneurs du rien, du tout, de la misère et de ses grandiloquences absurdes. Il est trop tôt, qu'il se répète, quand il doit recharger pour la première fois, l'épaule gauche vaguement ensanglantée et un air de Diable pour seul masque. Putain de bordel de merde. Et il râle, et il jure, et il trébuche. Il trébuche du regard sur cette silhouette blonde qui s'est réfugiée dans une bagnole, en pleine artère. Il trébuche sur cette jolie putain aux yeux de poupée, piégée comme un rat, biche au regard apeuré coincée devant les phares d'un camion. La mécanique résiste, sous ses doigts pressants, quand il fait glisser le canon pour chambrer son magnum. « Fais chier. » Il grogne. Il grogne et il repart, campé sur ses cuisses monstrueuses qui courent avant même qu'il n'y pense, tandis qu'il tire, tire et tire encore sur les ombres et les reflets, tandis qu'il descend, qu'il aveugle, qu'il distrait. Il s'aide des cadavres comme de boucliers, des reliefs urbains pour échapper aux balles. Et il arrache presque la porte, davantage qu'il ne l'ouvre. « Bouge ton cul. » Il nous doit encore 10.000 balles.

**Invité**

Elle avait envie de tenter un moyen de retourner au nord Dixie, de pouvoir partir loin de toute cette mascarade. Mais elle savait pas comment outre attendre, il fallait avouer que ça semblait complexe, délicat. Un soupire s'échappe d'entre ses lèvres tandis qu'elle longe cette bagnole de manière à observer si la voie semble libre. Non. Ca craint, elle va crever si elle tente quelque chose.
Et là, comme par chance, celui qu'on pourrait presque qualifier de sauveur venait lui proposer une alternative. Elle avait pas vraiment envie que d'autres personnes soient prises dans le conflit pour l'aider à sauver son cul. Quoi que … elle n'avait pas vraiment eu son mot à dire quant au fait qu'elle avait été prise dedans sans vraiment pouvoir y faire quoi que ça soit. « Si on s'en sort vivant, j'vous invite à boire un verre. » simple courtoisie, histoire de pouvoir prouver qu'elle est quand même reconnaissante. Alors elle se penche de nouveau, observant les alentours, un endroit où elle pourrait éventuellement réussir à se hisser pour continuer d'évoluer au sein de la ville sans se retrouver cible accidentelle. Elle analyse la situation la danseuse, jusqu'à ce que le destin pousse un peu plus la chose. A croire qu'il la détestait pas tant que ça. Dixie redresse la tête et observe cette porte ouverte, avant de jeter un coup d'oeil à celui qui un peu plus tôt s'était proposé de la couvrir. Elle hausse les épaules, ignorant l'alternative que lui prendra, mais elle, elle choisi l'option la plus sûre. Elle se redresse sur ses deux jambes et s'empresse de rejoindre cette demoiselle qui lui offre un moyen de pouvoir échapper à l'accident ultime. Elle n'attend pas, elle s'arrête juste devant cette porte. « Merci. » dit-elle avant de s'enfoncer dans son magasin, espoir de pouvoir être à l’abri de ces balles volantes pour les prochaines minutes.

( @Andreas Fridensøn @Tara Peters)

**Invité**

Il avait pas eu la meilleure idée le paternel. De rentrer en gueulant. De déverser sa haine dans le hall de la villa, de retourner la baraque à la recherche d’un flingue. Et ce besoin viscéral d’hurler des noms trop familiers, des insultes contre des patronymes qui font frémir les Du Hammel quand on sait ce qu’a fait la mère, quand on sait ce qu’a fait la fille. Il gueule, il vocifère, le tyrannique père, habité par une colère ancestrale. Il veut faire front avec les Capulet, il veut aller déloger les serpents et arracher les épines des ronces qui prolifèrent dans le sud de Night Vale.

Alors quand il dégaine les filles dévalent les escaliers.
Prêtes à sortir, prêtes à hurler.

Les ordres sont pourtant formels. On empêche Cendrillon d’aller au bal des fusils. On l’empêche d’aller faire sauter les balles. Elle vocifère l’enfant rebelle, quand elle entend le carnage qui sévit en bas. Elle braille qu’elle cautionne pas, malgré sa cage thoracique qui tambourine à l’idée de ceux qui sont derrière tout ça. Elle a la même haine au creux des veines, la même que celle qu’on lui a endoctrinée. Elle l’a bravé, maintenant elle s’incline. Elle laisse les ordres balafrer sa vie. Phil ce n’est plus qu’une poupée, qui se fond dans la masse des diamants de Night Vale. Et dans une grimace ça lui écorche les lèvres, alors qu’elle déclare avec hargne. « Moi aussi j’veux leur faire la peau. »

Qu’ils touchent aux hommes.
Qu’ils touchent aux femmes.
Mais qu’on épargne les gosses.

Alors elle suit son père dans la mêlée. Elle suit l’aura de son patron, la colère croissante alors que devant ses yeux les balles sillonnent déjà le ciel.

a shot at the night

Topic Commun : Blood for Blood

La rumeur cours toujours dans la ville, et chaque jour elle est différente, chaque jour quelques choses est arrivé, mais en général, je n'y fais pas vraiment attention, parce que ça ne m'intéresse pas. Je me tiens au courant, je sais ce qui se passe dans la ville, je ne me mets pas des œillères pour autant, non. Mais je me tiens au maximum éloignée de ces choses là, je ne veux pas y être impliquée même si au fond, je ne peux pas être d'une blancheur immaculée vis à vis de tout cela, je le sais clairement. J'ai entendu des coups de feu, j'ai compris que quelques choses se tramait dans les rues de la ville, et étrangement, j'ai posée une main dans mon cou, comme pour me rappeler le coup qui a failli m'être fatal, celui qui m'a empêché de continuer une brillante carrière dans le mannequinat, celui qui a fait en sorte de tuer mes parents aussi. Est ce que les responsables seront là ? C'est une possibilité, mais je ne suis pas là pour faire une vendetta, non, ce n'est pas mon genre. Pourtant, je m'aventure dans le sud de la ville, comme c'est parfois le cas. Je suis de loin les bécanes, ces engins de morts armés jusqu'aux dents. Un bain de sang va avoir lieu, c'est une certitude, et le pourquoi est simple : un enfant est mort, il faut venger cette mort. Une raison morbide pour faire encore plus de morts, mais il en est ainsi, que voulez-vous. C'est alors que le champs de bataille s'ouvre devant moi, il y a déjà des corps qui jonchent le sol. Est ce qu'ils sont tous morts ? Sans doute que non, mais ils vont se vider de leur sang sur le sol déjà riche de celui-ci, sans que personne n'en fasse rien. Les gangs s'affrontent, et si je reste là, je vais me faire trouer la peau, comme cela a failli être le cas, il y a maintenant cinq années. Pourtant je n'ai pas peur, comme si une barrière invisible m'entourait et que rien ne pouvais m'atteindre. Mais ce ne sont que des foutaises, je ne suis en rien invincible, ni invisible aux yeux des autres. Pourtant, ça et là, je vois des visages connus, plus ou moins, et ça me fait sourire. Dire que s'ils s'arrêtaient de faire n'importe quoi, tout le monde pourrait vivre en harmonie, pourtant, ça ne sera jamais le cas, je le sais bien. Si un gang fini un jour par tomber, il sera remplacé, ou alors l'autre prendra sa place pour en affronter un autre, et ainsi de suite, un cercle vicieux, un éternel recommencement. Alors, déjà, je fais demi-tour pour m'en retourner dans mon quartier, pour retourner au boulot après une petite pause, mais il est trop tard, je suis prise entre deux stands de tirs ambulants. Je n'ai plus le choix, je dois me cacher, derrière un pilier en béton et attendre que ça se passe.

☾ ☾ ☾

Les balles volent dans les airs et le monde tourne trop vite. Il y aura pas d’étoiles dans l’ciel ce soir. Y’aura que l’obscurité, celle qui bouffe le ciel qui illumine les rues quand tout tourne rond. L’histoire se répète encore, et peut-être que le désert finira par tout emporter. C’est pas la première fois qu’la ville se déchire. Que le sang s’mélange au sable. A Night Vale, y’a des vérités qui s’mélangent aux mensonges. Et la plupart du temps, ça explose. Raven, elle devrait pas être là, sauf qu’elle a su ce qui se passait, et qu’elle pouvait pas attendre. Elle marche un peu trop vite et la fumée d’sa clope se perd dans les airs alors qu’elle s’rapproche des coups de feu. Sa voiture s’arrête et face à elle, il reste que le chaos. Peut-être qu’il y avait des moments où elle savait, que rien n’était juste dans tout ça. Que dans tous les cas, ils n’avaient pas toujours raison. Y’avait des morts des deux côtés. Ils pourraient pas retourner en arrière, changer le passé et réécrire une histoire qui était aussi vieille que le monde. Ils pouvaient pas récupérer le temps qu’ils avaient perdu. Raven s’retrouve contre un mur, une arme à la main, en se disant que c’était peut-être une erreur de venir. Elle s’apprête à s’avancer vers @Philippine Du Hammel, ou même @Fidelio Capulet, quand elle tourne la tête, et à quelques mètres, elle voit @Abel Montaigu. Sauf que ce soir, ils sont dans deux camps incompatibles, et le monde pourra pas s’arrêter pour eux. Elle a à peine le temps de se baisser avant qu’une balle perdue s’enfonce dans le mur.

**Invité**

Présente au mauvais endroit,
au mauvais moment.

Innocente. Pas si inconsciente. Alors que tu te présentes sur les lieux baignant dans le liquide rougeâtre, ne cessant de se transformer en un endroit torride de combats de morts, tu l'entends, toi aussi, cette balle retentissante au loin. Tu ne sais pas comment réagir à cet instant-là. Dois-tu porter tes jambes à ton cou ou bien te montrer très discrète afin qu'on ne te remarque pas ? Tu ne sais pas.

La gamine, malgré le fait que tu refuses d'te l'avouer, que t'es au fond de toi, elle panique. Elle a peur de tout ça. Et te faufilant alors là où tu t'sentirais plus en sécurité, tu tentes de reprendre confiance. Tu sais très bien que garder une telle angoisse te risquerait gros. T'évites donc dt'emporter. Tu préfères agir telle celle cachée au fond de toi depuis toujours. Tu profites de l'ouverture d'un commerce pour y entrer. Après tout, personne ne devrait être dans la capacité d'savoir qui tu es.

Bousculant ceux qui devaient sûrement être à la recherche d'une planque tout comme toi, tu refermes la porte aussitôt. Légèrement gênée de la situation, tu lances un rapide « Veuillez m'excuser. » puis te tournant vers celle que tu avais vu depuis le début, logée dans le creux du lieu qui te sauverait, tu échappes de derniers mots avant de te mettre à l'abri « Est-ce votre commerce ? En tout cas, je vous remercie de votre bonté... » . Pendant que tu patientais, gardais espoir que rien de plus ne se produirait, tu réfléchissais, te rendant peu à peu compte de quelle rencontre tu venais de réaliser.

@Dixie Grimaldi
@ANDREAS FRIDENSØN
@TARA PETERS© 2981 12289 0

this is the road to ruins

Une main sur son épaule, c'est son père (@haaken montaigu). Les vieux réflexes ont la peau dure, ils s'inspectent mutuellement, ils ont l'habitude. Après tout, c'est pas la première fois qu'on vient déclarer la guerre aux crimson. Le sable connaît le goût du sang par coeur, et le bitume a les reflets carminés de ceux qui en ont trop vu. Son père est pas aussi chanceux que lui. Rien de grave, qu'il se dit. Abel, il a toujours pensé que son père était invincible. Jusqu'ici, il lui a jamais prouvé le contraire. « Dieu merci, tu n'as rien » Une tape dans le dos, un sourire de p'tit con pour masquer les élans de frayeur. Il demande pas où sont les autres, il a trop peur de se prendre une balle de vérité en plein coeur. Alors, il répond comme à son habitude, avec l'insolence des écorchés qui pensent encore qu'ils pourront s'en tirer. « T'as cru quoi ? Qu'j'étais une tapette de Capulet ? » Son regard se perd autour d'eux, sur les corps inanimés qui ornent le sol. C'est pas juste. Mais rien n'est juste à Night Vale. Le sud se fait cimetière et son coeur s'arrache. Des souvenirs gravés dans des yeux noirs, des souvenirs contre une vengeance. Oeil pour oeil, dent pour dent. Et soudain, la colère l'emporte sur le soulagement de retrouver son père. Chez les crimson, y a pas de sentiment plus fort que l'injustice. Il brûle, Abel. Toujours un peu trop fort. « J'vais tous les buter ces enculés. Tous autant qu'ils sont. » Et, comme pour lier le geste à la parole, il pointe son flingue sur le prince héritier, @Fidelio Capulet. Aucun moyen de dire s'il l'a touché, il se replie trop vite. C'est là qu'il croise le regarde de @Raven James. Il aimerait lui dire de rentrer chez elle, qu'elle a rien à faire ici. Et puis, ça le heurte de plein fouet, qu'elle a jamais rien été d'autre qu'une Capulet.

Spoiler:

Loin des cavalcades des chevaux de l'Apocalypse, à Night Vale ce sont les moteurs hurlants qui annoncent les bains de sang. Ils vrombissent dans l'horizon et Scarlett arque un sourcil. Putains de Crimson, toujours à se pavaner sur leurs motos comme si une seule putain d'âme s'intéressaient à leurs engins rutilants. Elle soupire, déjà lasse en imaginant ces abrutis s'auto-congratuler sur leurs bécanes et rouler des mécaniques. Mais très vite, l'orage gronde et déchire le ciel et même du comptoir où elle accoudée négligemment, visage princier qui t'intime de ne pas lui adresser la parole, Scar entend les balles siffler et les bruits mats de ceux qui tombent. Ce ne sont pas seulement les Crimson, malgré leur dégénérescence notoire, ils ne sont pas encore déviants pour se trucider, quand bien même l'idée aurait un charme certain. Au Bacchanale, les hommes s'agitent sous le regard de biche des proies effrayées par l'odeur singulière de la mort, trop souvent invitée dans ces lieux. La rumeur enfla rapidement et le nom est sifflé, craché avec la rage au ventre : les Capulet se font faucheurs, aveuglés par la soif de vengeance. Ils ne font aucune différence, crie une âme saccagée qui cherche refuge à l'intérieur, et massacrent n'importe quelle chair à leur portée pour payer le prix de cet enfant tombé dans le désert.

A la bonne heure. Loin de s'émouvoir ou de se laisser gangrener par l'acidité de la peur, Scar jubile à l'intérieur de son corps ténèbres : qu'ils s'entre-tuent. Que les pions se bouffent entre eux, laissant seulement à son âme stratège les atouts stratégiques à atomiser. Le bordel se vide de ses hommes, la violence ayant remplacé le sexe comme catharsis et ne restent qu'eux, alliés ou contraints, sous étroite surveillance d'une bande de gorilles imbuvables à l'entrée. Scarlett, elle envisage de se barrer. Il faudrait être stupide pour se sentir en sécurité dans l'oeil du cyclone : trois quatre vigiles ne suffiront pas à retenir la horde Capulet dehors et quoi de mieux que le repaire d'Haaken Montaigu pour faire un exemple ? Nada. Refusant l'inaction alors que le pourpre a toujours fait battre ses reins, elle avale les pas jusqu'à la porte, hanches chaloupées et silhouette éthérée dans sa jolie robe satinée du nord. Scarlett avance droit sur le vigile qui barre sa route, prunelles enflammées et allures glaciales que rien ne saurait arrêter, encore moins l'insulte aboyée par un abruti notoire. "Je rentre chez moi." Elle ne demande pas l'autorisation, Scar, elle divulgue une information et fait face à un mur. "Tu fermes ta gueule et tu restes là" qu'il lui balance au visage, impassible. Scarlett insiste et s'amuse des muscles bandés qui roulent sous la peau du vigile. Il la retient, la baffe qu'il rêve de lui asséner. Il la retient parce qu'Haaken dit toujours, pas le visage. Même les clients ne peuvent pas abîmer plus haut que la nuque. Elle sourit, insoumise devant l'éternel et se fend d'un vague "Très. Bien." qui a l'air de tout, sauf d'une reddition. Elle disparaît derrière la lourde tenture de velours rouge et se glisse dans une chambre du premier étage. Les fenêtres sont condamnées, elle ignore pourquoi, mais quelques coups de chaise suffisent à briser le verre et à se glisser sur le rebord. Le verre écorche sa peau, dessine des arabesques pourpres sur ses bras et tranche le tissu trop fin de sa robe mais Scarlett s'en moque, lorsqu'elle bondit comme un félin pour rejoindre le champ de bataille qui l'électrise déjà.
Les os de ses jambes vibrent durement lorsqu'elle atterrit souplement sur le macadam défoncé et la belle longe les murs. Elle ne mentait pas : elle veut juste jeter un oeil et rentrer chez elle. Ce n'est pas sa guerre, puisqu'elle ne désire rien de plus que voir toutes leurs carcasses joncher le sol et créer un putain de torrent au beau milieu du désert, seul oasis qu'elle rêve voir s'élever dans ces terres désolées. Loin de l'épicentre, des râles qui exultent, Scar se laisse guider par ses sens en effervescence, évoluant à contre-courant de ces gens qui crient et foncent dans sa direction, la bousculant en lui hurlant que là-bas, c'était la mort. Pauvres fous, ils ignorent que c'est exactement ce qu'elle recherche. Les balles se font plus près, les silhouettes moins tremblantes alors que Scar marche dans le sang, trébuche sur des mains désarticulées, des bras qui cherchent encore le salut, tentent de s'accrocher à sa robe pour appeler à l'aide. Ses opales félines fixées sur le ballet macabre, elle sent son palpitant satisfait s'éveiller d'un long sommeil devant les corps qui tombent, les injures qui sifflent et le sol éponge qui absorbe sang et viscères avec le même appétit. Toute à sa fascination morbide, la belle sursaute face à l'impact qui rebondit près, trop près d'elle et plonge dans une bagnole à proximité.
Qu'ils se flinguent tous, elle, elle se casse. Scar pousse le cadavre qui fait office de conducteur et bien incapable de réussir cet exploit, elle vient coloniser ses genoux détrempés, spongieux d'un sang encore tiède en retenant le haut-de-coeur qui menace de la soulever. Il pue. Plus que la mort, il suinte la trouille. Pied au plancher, elle entend bien s'envoler loin d'ici ... sauf que la voiture refuse de démarrer. Quelle conne. Scar insiste, s'acharne, soudain consciente d'être piégée dans une cible géante, capable de s'embraser à la moindre balle. Une première vient se ficher dans le pare-brise qui résiste et lui laisse l'occasion de plonger au sol, à temps pour la suivante qui condamne définitivement le pare-brise et sa porte de sortie en milliers d'éclats tranchants. Ce n'est pas la peur de mourir qui l'envahit, incompatible avec sa condition. Non, c'est celle de disparaître avant d'avoir fait sauter la cervelle de tous les gangs de Night Vale, avant de foutre le feu à cette ville maudite pour s'assurer qu'elle ne renaisse jamais de ses cendres. C'est cette perspective d'inachevé qui lui gèle les os : il faut qu'elle sorte de là. Maintenant. Et au moment où Scarlett se redresse difficilement de sa cachette étroite, la portière s'ouvre et elle projette ses gambettes infinies en avant, prête à perforer l'estomac de son assaillant de ses talons souillés avant qu'il ne l'emporte. Ce n'est qu'au point d'impact que le voile devant ses paupières furibondes se soulève et qu'elle reconnaît son timbre dur : Eddie. Merde. Merde. "Pardon." souffle-t-elle du bout des lèvres alors qu'elle peine à composer sur ses traits galvanisés par la violence ce qui devrait irradier : la peur. Elle bat des cils, mord l'intérieur de ses joues jusqu'à faire trembler ses lèvres charnues et lui obéit, elle si peu docile habituellement. Mais Erik, il est sa porte de sortie des Crimson. Une porte en acier blindé, verrouillée à quadruple tour et pourtant la plus accessible, derrière ses allures d'armoire à glace. Le seul qu'elle ait réussi à emmener un peu plus loin que le rejet originel contre lequel elle bute avec tous ces dégénérés binaires, opaques à toute forme de subtilité. "Tu n'as rien ?" qu'elle s'enquiert du timbre précautionneux qui a toujours fait des infirmières un fantasme de choix. Scarlett palpe délicatement son épaule ensanglantée et laisse ses phalanges glisser jusqu'à ses mains robustes armées jusqu'aux dents. "Je peux en avoir un ?" S'il te plaît c'est ce que murmurent ses prunelles lissées, proies factices derrière le prédateur tapi à l'intérieur. Scar, elle s'imagine sortir Erik d'un mauvais pas, elle qui n'a pourtant tiré qu'une fois, à bout pourtant. Elle espère lui venir en aide malgré la façon dont ces abrutis de Crimson la traitent pour arracher un lambeau de sa méfiance ... jusqu'à le dénuder jusqu'à l'os.

**Invité**

Ce n'est qu'un homme, Eddie, alors il ne peut pas s'empêcher de se dire qu'elle est belle en chatte sauvage, l'espèce de furie qui tente de lui perforer l'abdomen si tôt qu'il ouvre la portière la retenant prisonnière. Le clébard la contemple de prunelles animales, percevant la violence avant la peur, la sauvagerie avant la féminité. Et s'il n'avait pas mal, s'il n'était pas en train de risquer sa vie, sans doute qu'il aurait la trique. Mais pas là. Pas là, quand bien même elle s'approche, caresse, minaude et utilise cette voix qui rend tous les mâles à moitié cinglés. Pas là, même si la poussière rehausse son teint de poupée et que l'odeur du sang n'affecte pas la longueur de ses jambes. Son regard à lui s'envole sur l'horizon, cherche – toujours – ceux de son espèce, essaye de repérer l'ennemi. Et elle miaule, la blonde, caresse un bras, une main, un flingue. Et lui il est là, campé sur ses jambes de géant, son arme pointée sur les lignes ennemies. Puis soudain il la plaque, contre la carcasse de la bagnole, le temps d'éviter les balles qui ne tardent pas à claquer dans l'air moite de cette nuit sanguine. Ça gronde, sous ses cotes et à travers le Sud. Ça gronde une envie de sang, de vengeance, de Talion sauvage. Et puis ça urge, surtout. Alors il ne réfléchit pas, passant ses doigts épais à la dentelle délicate de ses hanches, pour l'arracher du sol et la balancer sur son épaule. L'immensité nerveuse de sa carrure se fait agile, quand besoin est, donnant des airs fauves à sa carcasse ursidée, plus tigre que grizzly, définitivement plus chacal qu'autre chose. Les deux mètres et la blonde glissent derrière la bagnole, puis il tire – deux fois, juste ce qu'il faut pour occuper leurs assaillants et l'autoriser à se glisser derrière un immeuble. La belle retrouve le sol, avec le peu de douceur dont il est encore capable, l'indécrottable connard, particulièrement rustre quand il est sur les crocs et que sa peau frémit à la moindre brise. « T'auras un flingue quand tu seras sage... », il souffle, d'un ton rauque. « Mais tu ferais mieux de rester avec moi, en attendant que je te trouve un endroit plus sûr. » Parce que lui, il n'est pas là pour sauver les demoiselles en détresse ce soir, il est là pour ses Maîtres. Parce que Haaken le butera s'il laisse quoi que ce soit arriver à la jolie poupée blonde. Parce qu'il aime bien ses cuisses, à Scar, et l'odeur de la lessive qui flotte dans ses draps. Et parce qu'elle a la tête pleine d'informations qui pourront peut-être un jour mettre à genoux ces connards de Capulet qu'il rêve d'exploser un par un. Le doigt crispé sur la gâchette, il se prépare à dégommer tout ce qui bouge, Eddie, prêt à toutes les atrocités pour que la vermine sonne la retraite et retourne dans ses quartiers.

Le sang, la peur, le démon qui logeait ses entrailles. Les yeux noircis par la rage, Fidelio aveuglé par la haine des autres et le témoignage de la violence. Il ne regardait plus qui mourrait tant qu’il ne s’agissait pas des siens. Les siens qui aujourd’hui pleuraient la mort d’une âme innocente. Innocence dans la famille corrompue. Il aimait la vie, mais la mort par-dessus tout. Fascinant destin de l’Homme de naitre et de redevenir poussière.
Poussière qui volait sous les éclats des balles.
Qui étouffait les gorges, asphyxiait les poumons, bouffait les yeux. Il regardait le chaos comme le destructeur des mondes, un rictus irrépressible passant sur sa bouche pâle.
Il voit sa chère cousine @Raven James, instinct protecteur lorsqu’il la voit éviter de peu une balle perdue.

- Raven ! Mets-toi à l’abri !

Il hurla en commençant à fendre la foule pour la prendre par le bras et lui dire de se cacher. Mais trop tôt, il avait relâché son attention et baissé ses armes. Quand un balle vint frôler son épaule. Une brûlure atroce, provoquée par la poudre. Il serra les dents et poussa un cri de colère.

- Saloperie.

Il plissa les yeux, les traits déformés par la rage. Il saigne un peu et ça il ne le tolère pas. @Abel Montaigu Animé par la haine, il cribla de balles l’endroit de repli du fils prodige.

-Fils de chien ! Montre-toi !

Il hurle à la mort, dans le désastre des astres. Mais il sait qu'il ne peut plus reculer. A jamais lié par le sang à ce qu'il ne pourrait jamais fuir. Une guerre perpétuelle pour le pouvoir et la justice. Ou l'injustice. As I hate hell, all Montagues and Thee.

Spoiler:

**Invité**

Son regard apeuré allait et venait sur la rue qui se carminait d’avantages de minutes en minutes tandis que les victimes touchées par les balles ennemies et meurtrières s’effondraient sur le goudron craquelé qui avait gardé la chaleur de la journée. À l’odeur particulière de l’hémoglobine se mélangea bientôt celle tiède de la poudre des balles à peine sorties des canons, le curieux et capiteux parfum retourna l’estomac de Tara qui manqua d’en vider le contenu sur le trottoir fumant. Le cœur de la brune se serra à l’idée que son mari était peut être dehors en train de défendre son territoire contre ces faucheuses des temps modernes aux armes embossés d’une abeille, venues réclamer une énième vengeance, dont peu en connaissait la véritable cause. Un nouveau prétexte pour mener une énième croisade contre leurs ennemis jurés qui ne connaitra sans doute jamais de finalité.
Tara s’effaça derrière la porte pour laisser entrer la malheureuse, qui fut bientôt suivis par une autre âme en peine dont le nez était paré d’un simple anneau d’argent qui s’empressa de refermer d’une violente poussée la porte derrière elle. Les prunelles assombries par les sourcils froncés de la belle percèrent celles incendiaires de la dernière arrivante dont les traits lui inspiraient de la méfiance. Un sentiment étrange de déjà vu l’étreignit, rapidement éclipsé par le bruit mat d’une balle se fichant dans une vitrine qui miraculeusement résista à l’impact. « Il faut baisser le rideau mécanique » dit elle plus pour elle même plus que pour les deux infortunés qui avaient rejoint son refuge de fortune. Tentant de ne pas se laisser phagocyter par la peur qui lui broyait le palpitant, elle sortit de la poche de son jeans une clé qui permettait d’actionner le rideau de fer érodé par les assauts constants du sable. Se dirigeant vers la porte, elle balaya du regard le ciel couleur de poix dépourvu d’astres puis la rue soudain plongée dans un silence troublant après la morbide symphonie qui l’avait animé. Le souffle court, la main crispée sur le bout de métal froid, leur planche de salut à elles, pauvres mortelles perdues au milieu de cet immense bain de sang, Tara l’inséra dans le mécanisme capricieux. C’est dans une plainte grinçante que le rempart de fer entreprit sa descente vers le sol rougi par cette atroce boucherie.
@Dixie Grimaldi - @Yulia Bloed

**Invité**

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Elle agresse les murs de ses couleurs au crépuscule des morts. Elle dessine des fleurs pour ceux qui n'auront pas de tombes. Le bitume est leur cercueil, la rue leur caveau. Tous sont sinners, pas de prêtre pour les pécheurs. Le rouge de sa bombe se mêle à celui qui coule comme un lac intarissable à ses pieds, le sang du sud. Les balles qui sifflent comme des prières de messes noires quand elle se retourne Jill, les yeux dans le vague, perdue. Elle sait plus. Derrière elle, l'inconscience de sa jeunesse adorée, devant le vide, la chute. La mort.

Pourquoi ?

Elle est seule, acculée à son mur comme un cheval en panique, embriguadée dans une réalité qu'elle ne pouvait imaginer. Jill, c'est vraiment ça que tu veux ? Ouais, rejoindre les Crimson, devenir un larbin, n'importe quoi, du temps que ça rapporte. Pour elle, le nord, c'était un mythe, un vieux truc pour faire paniquer les gamins qui terminaient pas leur soupe. Mange, ou les abeilles te piqueront. Et Jill, ses prunelles brûlent au spectacles de leurs dards de métal plantés dans la chair des cadavres encore chauds. Y'en a un avec les yeux ouverts devant elle, il implore un pardon qu'il aura jamais, parce qu'y'a pas saints ici bas.

Elle vient de vomir sur le mur.

Sur son art, son dessin, un cible tachée de sang. Putain, la blague. Sa main frôle les paupières caves de l'inconnu, il a les yeux fermés maintenant, on dirait qu'il dort. Il se réveillera pas. Jill, ça la frappe d'un coup, comme si on lui avait aussi tiré dessus. Ce gars, c'est sa première rencontre avec la faucheuse et elle sent les larmes couler sur ses joues, nettoyer la crasse sableuse reconnaissable du southside. Merde, le ciel n'aura pas sa raison ce soir. Jill, elle a la rage qui remonte dans son coeur et qui noircit ses veines, parce que c'est injuste, parce que c'est aux autres bien sur eux du nord qui doivent payer. On a rien fait. Fait quoi elle sait même pas. Les nouvelles vont vite dans le quartier mais c'est faux, parfois. Souvent. Puis elle pense on alors qu'elle appartient à personne, Jill. Elle n'est personne, juste une gosse aux cheveux plus décolorés que Marilyn, avec une bombe de peinture rouge bain de sang à la main.

Elle est armée.

**NIGHT VALE** ☾ querelles : 300 ☾ destiny : 25/02/2017

a shot at the night

Topic Commun : Blood for Blood

Les balles fusent dans les airs. Le désert n’a plus que les étoiles pour témoins ; la vengeance aux poings, les Capulet et les Crimson Pistols se déchirent face aux constellations. Certains se cachent en attendant que le soleil vienne emporter la rage, d’autres se battent, se défendent face aux balles qui s’écrasent sur les murs, dans la chair. Les bourreaux deviennent tantôt victime, tantôt assassin. Le bruit est assourdissant et les habitants de Night Vale se précipitent un à un dans la fosse aux lions. Le ciel ne leur viendra pas en aide. Pas ce soir, alors que le sang coule et que les regrets ne sont que des souvenirs. Plusieurs commencent à se rendre sur place, impuissants face au carnage, spectateurs d’une ville qui se déchire, en essayant de sauver ceux qui peuvent l’être. Echapper au chaos, c’est la seule solution qui leur reste.
Dans le brouhaha de la foule et des balles, vient s’ajouter le bruit d’une voiture qui se gare : celle de l’adjoint du shérif. Tête baissée pour éviter une blessure fatale, il se faufile entre les caisses et les bécanes encore chaudes. L’moteur à peine éteint. Il la voit, sa gamine, sa fille, cachée contre un mur, recroquevillée avec le bruit des flingues qui tirent toujours plus fort tout autour d’elle. Il voit rouge, l’adjoint. Il court, il se met debout pour la rejoindre. Elle le voit, et elle le suit alors qu’il essaie de la ramener dans sa voiture.
Puis l’coup retentit.
Une balle perdue se loge dans sa poitrine. Le sang est rouge, trop rouge. L’trou dans son cœur le fait tomber sur le sol. Sa fille tombe à genoux sur le sol, elle pleure en lui suppliant de s’en sortir. Autour d’eux, tout s’arrête. L’adjoint est en train de crever, sous les yeux des Capulet, des Crimson Pistols, des Argentis, des habitants. Les larmes de sa gamine ne parviennent pas à le ramener, alors que son cœur cesse de battre. Il ne respire plus. L’adjoint, le flic, il est mort. Et personne ne sait qui a tiré le coup fatal.

fortune favors the bold

Il l'entend crier, le fils Capulet (@Fidelio Capulet) et ça lui arrache un sourire, coucher de soleil sur ses dents platinées. Mais son sourire, il dure pas bien longtemps parce que la vengeance des abeilles, elle vient comme un coup de feu. Un putain de coup de feu. Au milieu de l'orage, les capulet balancent leurs éclairs et ce qui devait arriver arriva, y a une putain de balle qui se loge dans sa putain d'épaule, ah l'enflure. C'est pas la première balle qu'il se prend et c'est certainement pas la dernière. Le mec était même pas né qu'il était déjà soldat, entre deux cicatrices, il porte la gloire de sa famille et y a sa peau qui brûle, son sang sur le sable. Il a du mal à y croire, que cet enculé de Capulet ait réussi à le choper. Il s'en veut, presque autant qu'il le hait. Alors, la rage aux tripes, l'inconscient se relève. Mais sous ses yeux mordorés, la scène a changé. Y a une voiture. Une voiture de flic. Et par terre, y a un homme, et c'est un flic, et merde. Il range son flingue, parce qu'il sait ce que ça veut dire. Il croise le regard de son père (@haaken montaigu), mais l'impétueux oublie d'attendre les ordres. Après tout il les connaît par coeur. Les flics, ça veut dire barrez-vous, surtout s'ils sont inertes sur le sol. Dans la foule, y a toujours les grands yeux de Raven(@raven james) qui attirent son sourire insolent, un sourire pour cacher son soulagement. Il croit reconnaître un visage familier, une des leur (@Jill Hawkins). Alors, il traverse la rue cimetière pour la retrouver. « Viens, on s'tire. » Il lui tend sa main pour l'aider à se relever. Ca va leur retomber dessus, parce que tout finit toujours par leur retomber dessus, ainsi va l'histoire, et ceux qui tentent de lui échapper. « Ils ont buté un flic. On est dans la merde. »

a shot at the night

Topic Commun : Blood for Blood

Qu'est ce que je fais là ? Franchement, j'aurais mieux fait de rester chez moi, au dessus du bar, tranquillement, mais j'ai voulu venir et me voilà prise entre les balles, comme ballotter au gré du vent. Il ne semble pas y avoir d'échappatoire, c'est une rixe entre les gangs comme c'est souvent le cas, comme il y en a trop souvent dans la ville. J'aimerais pouvoir la laver de ces affronts permanents, mais que puis-je faire ? Rien, rien du tout même. Il n'y a que mon bar qui est un lieu neutre, un lieu où tout le monde peut venir sans craindre des représailles. Mais qui sait ce qui pourrait se passer ? Un jour peut être que tout cela me pétera à la gueule, et que le fruit du travail de mes parents et de moi-même partira en fumée. Pourtant, dans ce ballet de ricochets, de sang et de cris, un homme se détache, c'est l'adjoint du shérif qui est là. Sa fille est prise dans la tourmente, il veut la récupérer car elle est en danger. Je suis assez proche de lui pour voir son regard déterminé comme jamais. Il n'a pas peur, il agit, il doit la sauver, il ne peut pas en être autrement, mais les balles fusent toujours, de toutes parts, c'est dangereux, il est à découvert, pas derrière une voiture comme c'est mon cas. Mais il parvient jusqu'à elle. Il faut qu'il fasse le chemin retour, mais il n'y arrivera pas. Une balle tirée par on ne sait qui traverse sa poitrine, et déjà le sol se colore d'écarlate, de son sang vermeil et sa fille qui pleure sur son père. Je ne les connaissais pas, mais je ne peux empêcher les larmes de couler. Il y a cinq ans, j'étais dans la même situation, j'étais à la place de la jeune fille, et je pleurais toutes les larmes de mon corps sur mon père qui était là, sur le sol, mort d'une mort atroce. Il avait été tué lors d'une rixe qui avait eu lieu devant le Michelangelo. Ma mère était à côté de lui, à quelques mètres. Les souvenirs étaient douloureux, ils remontaient à la vitesse de l'éclair dans mon esprit, et je pleurais la mort de l'adjoint du shérif, parce que je ne connaissais que trop bien cette scène pour avoir été l'une des actrices principales d'une autre, plus banale, mais qui avait été tout aussi fatale. Cela a pour effet de faire taire les balles. Ils se sont rendus compte qu'ils étaient allé trop loin cette fois-ci. Personne ne va vouloir porter le chapeau, la ville va se retrouver à feu et à sang, c'est presque une certitude. J'en profite donc pour sortir de ma cachette, et partir d'ici, pour revenir chez moi, parce qu'il le faut, si je ne veux pas me liquéfier sur place en fondant complètement en larmes.

**NIGHT VALE** ☾ querelles : 300 ☾ destiny : 25/02/2017

a shot at the night

Topic Commun : Blood for Blood

Le silence. Il est presque choquant, après la fusillade qui vient de se jouer là, juste sous leurs yeux. Mais il y a un flic à terre et il y a son sang qui se répand sur le bitume. I y a la mort qui rode et un regard vide qui les observe. Et maintenant, il n’est plus question de se venger ou de se défendre. Ni même de se cacher ou de sauver sa peau. Car il y un flic sur le sol et la justice qui a soif. Quelqu’un devra payer pour ça aussi.

Puis, des cris qui transpercent la nuit. Un mouvement de foule. Ceux qui s’écroulent, anéantis. Ceux qui appellent à l’aide, qui ont la peau trouée. Ceux qui rangent leur flingue et qui tentent de fuir. Mais ça ne sert à rien. Car au loin, il y a les sirènes qui résonnent. Les renforts. Quelques secondes, la confusion qui règne puis il est déjà trop tard. Ils sont déjà là. Et plus personne ne peut s’échapper.

Les flics envahissent la zone et établissent un périmètre. Armes au poing, ils tirent sur les voitures si reconnaissables des Capulets pendant qu’elles s’échappent dans un nuage de poussière. C’est peine perdue, ils sont déjà trop loin. Et quand ils découvrent le cadavre de leur collègue, la vengeance s’éveille. Ils ne sont que des hommes, après tout. Et les coupables, il en reste dans la foule. Alors il n’est pas question qu’ils s’échappent.

Les questions commencent, les blessés reçoivent les soins les plus urgents, et rien d’autre. Personne ne partira sans avoir prouvé son innocence. Un flic est mort ce soir. Le temps des privilèges est révolu.

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