 | . ✦ ⊹ Sam 30 Sep - 21:31 ⊹ ✦ . | | Elle goûte délicatement au sucré qui fond doucement sur sa langue.
Ils lui promettaient monts et merveilles ;
elle ne remarquera seulement que quelques effluves prosaïques.
« Mangeaille. » qualifiera t-elle quelques instants plus tard.
La porte du logement familial se referme bruyamment.
Elle contemple de nombreuses silhouettes pressées voire stressées.
Les oiseaux partageaient leurs graines avec les oisillons.
Le temps se suspendit en quelques minutes timides.
Des soubresauts au cœur quelques instants plus tard ;
et ses lacets sont légèrement défaits.
Les secondes passent lentement ;
mais il faudrait ajouter bien avant que ses douces mains porcelainement colorées ne trouvent et attrapent une dangereuse - nécessaire est de donner cette information - paire de soi-disant ciseaux abandonnée qui tourne délicatement entre ses doigts. Deux tremblotements tendrement la prennent de court et ses sifflements ne sont pas rassurants.
Des questionnements innocents aussi futiles fussent-ils aux passants :
« Croyez-vous au destin ? » Ses pensées divaguent sérieusement. Une voix chevrotante se fait entendre aux abords de quelque bâtiment. Elle enlève soigneusement ses jolies chaussures quoique légèrement usées et les porte à la main avant de commencer à toucher du bout des doigts les murs qui portent la fondation. Une moisissure dure au toucher et une silhouette dominante se font voir malgré le crépuscule qui arrive petit à petit. « Il faudrait faire attention à ce monument. » ironise t-elle. |
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| . ✦ ⊹ Dim 1 Oct - 1:51 ⊹ ✦ . | | Adossé sur la devanture du Bacchanale, Haaken pompait la mort en silence, engendrant au passage des arabesques de fumée planant avec paresse autour de lui. Longue journée. Pensées obscures. La main libre se mit à frotter les yeux, avant de migrer dans la crinière qui s'assombrissait au fur et à mesure que l'automne s'ancrait dans l'air du temps. Montaigu se redressa. Lança un regard mauvais autour de lui. Le cabaret ne tarderait pas à ouvrir ses portes. D'où sa présence. Les filles étaient prêtes. La partition était la même, chaque soir. Les mêmes notes se jouaient. Haaken grimaça en constatant que sa cigarette avait un goût de merde. Il grommela un juron, et jeta la malotrue à ses pieds, juste avant que son talon n'inflige le coup de grâce. Tous les drôles d'oiseaux qui grouillaient dans Night Vale ne tarderaient pas à rappliquer, avides de picorer du regard les beautés qui se trémoussent et de se perdre entre les bras des sirènes de l'amour. Il voulut allumer une autre cibiche, Haaken, mais il n'en fit rien, offrant un peu de répit à ses poumons goudronnés. Son regard se posa sur l'oisillon tombé du nid, la petite chose frêle qui venait d'apparaître sous ses yeux. Anomalie. Comme pas à sa place, la bestiole. Haaken fronça les sourcils, se demandant combien de temps s'écoulerait avant que la petite ne se fasse héler. Il l'entendit murmurer des choses, et lui adressa un mouvement du menton. « Le temps fait ce qu'il a à faire, » souffla-t-il face au nez de l’hurluberlue. Puis, d'ajouter : « Les vautours ne vont plus tarder. » Comme pour la prévenir. Aimable, Haaken. Dans ses bons jours. |
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| . ✦ ⊹ Dim 1 Oct - 3:39 ⊹ ✦ . | | Elle recommence à siffler et à toucher la moisissure :
« Erk. Ce doit être plus beau dedans ! »
Mésange plisse ses yeux asiatiques avant de tousser.
Elle affiche une légère grimace sur son visage faiblement éclairé.
« Mais ils ne sont pas encore là alors nous avons un peu de temps. »
Son cœur bat néanmoins la chamade ; signe de quelconque stress ?
Elle se rapproche de la silhouette imposante et repense aux ciseaux.
Elle aurait pu se défendre avec si les vautours arrivent.
Mais on ne lui souhaitait aucun mal pour le moment ;
pour le moment néanmoins. Et Mésange ne pouvait prédire le futur.
Alors elle se tut dans ses réflexions à voix basse.
Mais demanda cependant quelque chose pour satisfaire sa curiosité.
« Quelle catégorie de vautours vient ici ? La plus sombre ? »
Il fallait également savoir que la oiselle se posait bien des questions.
Ces dits vautours étaient-ils les plus insatisfaits et infatigables ?
Si ces dits vautours étaient ceux qui ne venaient pas seulement ronger ;
et ne venaient pas aussi seulement décortiquer la peau.
Mais en faire quelques bouchées succulentes.
Et ensuite finir par le meilleur de la chair humaine.
Mésange émit une nouvelle grimace face à cette bestiale idée.
« Des vautours ayant des vipères au poing. »
Elle se retourna une seconde fois avant de dévisager le paysage.
Quelle idée de venir dans ce lieu pratiquement lugubre.
On dira simplement que Mésange fut apparut au mauvais moment. |
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