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 boulevard of broken dreams (haaken)

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bang bang
. ✦ ⊹ Mer 11 Oct - 15:15 ⊹ ✦ .
my shadow's the only one that walks beside me. my shallow heart's the only thing that's beating. sometimes I wish someone out there will find me. till then I walk alone.


Âme errante qui ne devenait pas totalement fantôme, qui subsistait tant bien que mal grâce à cette volonté vengeresse qui lui avait fait vriller l’esprit, cerveau qui avait été son arme principale durant toutes ces années à défaut d’avoir des muscles bien taillés, Andreas était bien plus qu’un cœur en peine. Si l’enfant devenu adulte depuis bien des années, des décennies maintenant, n’avait toujours connu que la souffrance dès sa naissance – et certains pouvaient venir à se demander pour son âme pervertie bien malgré lui se nourrissait de certains tourments, que cela soit ceux d’autrui ou les siens –, il avait eu cette capacité innée d’enfouir, enfermer toute cette douleur, jusqu’à ne presque plus rien ressentir. Peut-être qu’au fond de lui, il aurait véritablement devenu ce sociopathe qu’il laissait apparaître tel un masque confortable. La vérité était, que même s’il ne voulait pas nécessairement le voir en face, qu’il était bien plus humain qui ne voulait l’être. Si par exemple Nolan lui avait insufflé une passion destructrice qu’il ne se connaissait même pas, qu’il ne pensait même pas posséder en lui, au fond de ses entrailles pourris, Sven avait eu le don naturel de faire ressortir tout ce qui était bon en lui. Et maintenant qu’il était mort, cette bonté avait explosé pour ne devenir que souffrance et désespoir. Le chimiste était de nouveau devenu hermétique à toute émotion, et non pas seulement parce qu’il était à présent incapable de ressentir, mais parce que la douleur folle avait tellement explosé, implosé en lui, que c’était le seul sentiment aigu dont il était aujourd’hui capable. Sensation qui lui lacérait le myocarde qui battait encore comme il pouvait sous les coups de couteaux infinis qu’il recevait chaque jour, c’était peut-être la seule chose qui le différenciait vraiment d’une créature morte. Poussé par cette pénitence qu’il s’infligeait à lui-même, il continuait à avancer, mais aveuglément, bien incapable de réfléchir. Trouver l’assassin de son frère dont il ne connaissait absolument pas l’identité, si ce n’était qu’il était aux côtés des Crimson Pistols, sans même savoir s’il était réellement un Montaigu, était une tâche bien plus ardue qu’il n’y paraissait. Alors, l’âme en peine qu’il était continuait à errer, attendant presqu’un signe de Dieu, un coup de pouce de sa part, alors que cela faisait bien longtemps qu’il ne croyait plus en une force supérieure bienfaitrice.

Bonne enquête de sa part, ou quelque ironie du sort, il avait finalement atterri dans ces combats illégaux tenus par un Montaigu. Outre le fait que, faisant anciennement partie des Capulets, il avait toujours eu un petit ressentiment irrationnel pour eux, il s’était toujours tenu loin de ce genre d’activités. S’il avait bien la noirceur dans l’âme, il n’avait jamais été friand de toute cette brutalité, la violence physique restant un traumatisme tabou de son enfance. Il avait seulement suivi une piste, une piste presque hasardeuse et désespérée, toujours à la recherche de cet enfoiré qui avait ôté la vie de son frère, sans raison apparente, puisque son frère était, à ses yeux, un ange doux par excellence qui ne ferait pas de mal à une mouche.
Pénétrant le lieu plus ou moins secret, foulant le sol poussiéreux de ses chaussures usées, il s’avança vers le centre de la pièce, avant de se remettre dans un coin sombre, où il passerait plus discrètement tout en pouvant observer tranquillement les protagonistes de cette nouvelle pièce de théâtre. Tragédie ou comédie burlesque d’un mauvais goût ? Parfois, il n’arrivait même plus à savoir et faire la différence. Ses opales étaient automatiquement attirées par les combats grossiers qui avaient lieu, dans des grognements peu élégants, mais son attention se porta spontanément sur l’homme blond qui se tenait en face. Le fameux propriétaire de ces combats qui rapportaient quelques billets à cause de tous ces idiots qui n’avaient rien de mieux à faire. Il plissa les yeux, laissant ses prunelles se balader sur lui plus longtemps que nécessaire, avant de les tourner de nouveau sur ces mecs en sang. Toujours impassible, il s’alluma une cigarette.
Quelle ironie que d’être tombé sur Haaken sans savoir qu’en réalité c’était bien lui le meurtrier de la prunelle de ses yeux, et que pour couronner le tout il était le mentor de celle qui foutait un feu incendiaire à son cœur. Dans quelle merde s’était-il encore foutue ? Lui qui, adolescent, rêvait d’une vie simple et paisible, dans les néons et la poussière.
Sortant de son ombre, il avança vers la raison de sa présence dans un tel endroit, un pas après l’autre, ayant presque l’impression de bouger au ralenti. Il ne s’arrêta qu’une fois qu’il fut à ses côtés, se penchant pour s’appuyer sur une barrière quasiment plus miteuse que son manteau déjà en très mauvais état. Il mit le bâton toxique entre ses lèvres, sans nécessairement tirer dessus, laissant la fumée nocive et puante envahir ses narines. « J’suppose que c’est trop tard pour les paris. » Il ne savait même pas ce qu’il foutait ici, bordel. Il avait la sensation que cet homme était une piste à explorer, une des rares qu’il avait encore, qu’il n’avait pas encore rayées et jetées au loin de rage, et il était toujours à l’affût d’informations, aussi peu en avait-il.
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. ✦ ⊹ Mar 17 Oct - 19:12 ⊹ ✦ .
Une nuit comme Haaken les aimait. Faite de râles, du bruit des coups chair contre chair, d'air chargé de sueur, de sang et d'animosité bienveillante. Les poings soigneusement bandés, Haaken se tenait sur le côté, son attention accaparée par les mâles qui s'abîmaient la gueule au centre de ce petit entrepôt abandonné. Si la baraque avait tous les symptômes de l'abandon, les néons blanc qui habillaient le plafond prouvaient le contraire. Haaken se pencha sur une barrière, l'arcade sourcilière ensanglantée. Il emmerdait les salles de sport pour la simple raison que la seule manière de s'entretenir était de passer les portes de cet entrepôt. Il restait persuadé que sa condition physique reposait entièrement sur les combats qu'il menait chaque samedi du mois. Moins souvent qu'il y a plusieurs années, à son grand désespoir. Fut un temps ou chaque semaine, il éclatait la mâchoire de son adversaire du soir, avide de détruire tout ce qui s'apparentait à une forme de beauté. Les pulsions de violence ne s'étaient pas amenuisées avec l'âge. Loin de là. Le même désir de destruction tapissait toujours la boîte crânienne du Montaigu qui, au fil des années, avait dû raréfier ses combats. Moins d'endurance. Trop de responsabilités. Ce soir, l'adversaire avait été bon, très bon même. Mais il avait été meilleur encore. S'affalant progressivement sur la barrière, Haaken se disait que c'était la dernière fois tout en sachant pertinemment qu'une fois remis de ces blessures superficielles, rien ne pourrait l'empêcher de marcher jusqu'au centre de la pièce, prêt à en découdre. C'était dans sa nature. Haaken se pencha pour ramasser une bouteille d'eau. Il but, longuement. Jusqu'à ce que le goût de sang qu'il avait dans la bouche finisse par disparaître, comme par enchantement. Il cracha dans un coin l'eau teintée de rouge, puis reporta son attention sur le combat qui suivait son cours, bruyamment animé par la cinquantaine de badauds présents tout autour des deux individus. Il observa le combattant le plus âgé envoyer un direct du gauche dans la figure de son adversaire. Écarta lentement les doigts pour applaudir, de manière inaudible en raison des bandages qui habillaient ses mains. Il fit signe à l'étudiant en médecine d'approcher afin de s'occuper de son arcade sourcilière qui se remettait à saigner. Le jeune s'appliqua à tamponner la plaie, conscient qu'il avait affaire à un Montaigu. Haaken, totalement hermétique aux cris d'encouragement qui fusaient autour de lui, continuait d'observer le combat. Corrigeant mentalement les coups des protagonistes, menant des réflexions quant à leurs déplacements et à leur vitesse de frappe, et lorsqu'il émergea de ses pensées, le jeune interne avait disparu et un épais pansement lui couvrait l'arcade. Il remarqua également qu'un type s'était approché de lui. Un inconnu. Au visage inconnu. Qui engagea la conversation tout en répandant autour de lui la fumée de la cigarette qu'il avait entre les lèvres. « J’suppose que c’est trop tard pour les paris. » Haaken renifla, puis tourna la tête vers l'individu. Dans ses âges, des yeux fatigués trahissant un sommeil en dents de scie, un teint livide. Qui était ce zombie amateur de clopes ? Haaken eut immédiatement envie d'imiter le brun, titillé par l'épaisse fumée qui venait lui chatouiller les naseaux. « Il n'est jamais trop tard, » répliqua-t-il en cueillant une cibiche dans le paquet situé au creux de la poche revolver de sa veste. Il l'alluma, savoura les premières bouffées comme un alcoolique savourerait ses premières gouttes d'alcool, puis évacua la brume toxique d'un soupir nasal. Son regard s'accrocha une nouvelle-fois au mort-vivant qui se tenait à ses côtés. « Première fois dans les parages, hum ? » Une question qui n'en était pas une. Haaken adorait ça. Il regarda en direction des combattants qui venaient de changer. Deux jeunes hommes venaient de prendre place au milieu du cercle. « Voilà qui va vous donner matière à parier. À moins que vous soyez venu jusqu'ici pour autre chose. » Suspicieux, l'animal. Les inconnus n'avaient pas vraiment leur place dans cet entrepôt, chaque nouveau membre était un visage connu dans la plupart des cas. D'où la prudence de Haaken qui reposa sur son étrange interlocuteur ses yeux remplis de fausse bonhomie.
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. ✦ ⊹ Ven 20 Oct - 11:44 ⊹ ✦ .
my shadow's the only one that walks beside me. my shallow heart's the only thing that's beating. sometimes I wish someone out there will find me. till then I walk alone.


Les bruits des coups contre la peau et la chair des combattants, des gémissements de douleurs de ces mêmes protagonistes masochistes, des acclamations enthousiastes et morbides des spectateurs sadiques, se répandaient dans la pièce dans une sorte de brouhaha, résonnant entre les parois du huis clos, pénétrant le crâne migraineux d’Andreas, et il faisait un effort surhumain pour ne pas grimacer de dégoût devant toute cette violence. C’était étrange, faire partie d’un monde, fermer les yeux pour s’y intégrer, et se rendre compte après toutes ces années qu’en vérité c’était une réalité qu’on ne connaissait que trop mal, et surtout que l’on n’approuvait pas le moindre du monde. L’étranger n’arrivait pas à s’arrêter sur quel personnage était le pire. Celui qui se faisait metteur en scène de toute cette brutalité malsaine, ou bien celui qui se faisait spectateur, qui trouvait cela immonde et inhumain, mais qui fermait les yeux et sa gueule. Arrogant à sa manière, il s’était toujours cru au dessus de la plèbe, et il s’apercevait de plus en plus aujourd’hui qu’il ne valait pas bien mieux qu’eux. Toutefois, rien n’avait plus d’importance. Âme encore plus noire et tourmentée qu’un homme lambda, il pouvait bien mourir de cette crasse qui obstruait son essence, c’était bien lui qui finirait de toute manière par en rire et en pleurer. Alors il ignora les projections de sang, éclaboussures qui dépassaient même le ring, évitant quelques gouttes qui venaient s’écraser sur son chemin de poussières qu’il piétinait de ses pieds de pécheur, pour se poser à côté de l’objet de sa venue. Il regarda toujours droit devant lui, comme s’il était réellement intéressé par la fin du combat qui jouait face à lui, ignorant délibérément l’arcade sourcilière ouverte de l’homme qu’il était venu le voir. Ignorer une blessure, pour en observer d’autres encore plus moches. Cercle vicieux ironique de la vie. Il rit doucement à sa remarque forte juste, qui ne devait pas s’appliquer qu’aux paris, la fumée passant dans sa trachée au même moment et le faisant tousser, ses poumons déjà bien noirs de goudron. Il tourna la tête vers lui, lui souriant alors que leurs regards s’accrochaient, et qu’il voyait bien qu’il lui avait donné envie de s’en griller une lui aussi. Mais, ce qu’il ne dit pas, était qu’il souriait parce qu’à l’évidence il ne savait pas qui il était, et c’était bien mieux ainsi. Le suédois avait commencé à se faire un nom en travaillant comme chimiste principal pour les Capulets, cependant il préférait encore la protection de la discrétion de l’ombre. Toutefois, la connaissance était le pouvoir, et il savait très bien à qui il avait à faire. Ou en tout cas, il le pensait. Il lui sourit, faux sourire qui ne faisait qu’étirer ses lèvres et n’illuminait même pas ses yeux devant lesquels se dressait un voile, ne répondant pas à sa question, sachant tous les deux pertinemment qu’elle était la réponse. Il détourna les prunelles, se posant sur les deux nouveaux soldats, la gueule déjà déformée par la brutale stupidité et leurs expériences de leurs combats, haussant les épaules de manière nonchalante. Il avait très bien senti la méfiance, à raison, du Montaigu, néanmoins il décida de ne pas jouer dessus. « Disons que je m’essaie à un nouveau monde. » Doux mensonge, douce vérité. Un monde qu’il avait toujours côtoyé, mais qu’il avait ignoré et laissé de côté durant toutes ces années. Il inspira une nouvelle latte, et garda la fumée dans ses poumons, n’en recrachant presque pas. « Peut-être que je viens plus pour les hommes, que pour les paris. » Vérité cachée derrière des non-dits. Andreas était passé maître dans l’art de la parole. Non, il n’était pas du tout un bagarreur, toutefois les mots étaient une matière dans laquelle il était devenu expert depuis bien longtemps. « Mais bon, soyons fous, à combien est le plus petit pari ? » Le goût de la cigarette et la vue de tout ce sang lui donnait la pâteuse, et il n’aimait pas du tout cette sensation de salive épaisse sur sa langue, dans sa bouche. Il fit une petite grimace. Sale soirée. Il n’avait pas encore eu sa dose d’éthanol qui venait liquéfier ses globules rouges. « On m’a dit que pour faire son deuil, il n’y a rien de mieux qu’une addiction. » Il haussa de nouveau les épaules, comme si ce qu’il disait n’avait que peu d’importance, alors que cette petite remarque était loin d’être anodine. Oui, il était venu pour les hommes qui pouvaient très bien être présents dans cette pièce même, sans savoir qui réellement. Oui, il était venu pour faire son deuil à sa manière, mais pas du tout de la manière dont il semblait le présenter. Il observa la foule en délire pour plus de sangs encore, l’expression absolument neutre.
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