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 i felt like destroying something - kinda - beautiful (maé)

Blaze Argentis
silver chapel


Blaze Argentis
☾ avatar : douglas booth
☾ querelles : 49
☾ destiny : 03/02/2018

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bang bang
. ✦ ⊹ Mer 7 Mar - 0:47 ⊹ ✦ .
flashback, il y a trois mois
la foule, massive, est entassée dans cette mairie minuscule qu'il a fait sienne au prix de cette union dont il ne veut pas. il apprendra à s'en accommoder, à ignorer le timbre soyeux mais sournois de sa charmante fiancée. à l'ignorer tout court, en réalité, hormis lorsqu'elle s'oublie, elle et ses allures de tyran, pour se soumettre sous les draps. beau comme un dieu dans son costume parfaitement coupé, blaze écrase les convives de sa prestance languide, sourire de connivence aux lèvres et allures de gendre idéal qui attend avec appréhension sa future femme. il embrasse les invités, offre une esquisse charmante et policée à sa belle-famille, aile droite, et une oeillade qui veut tout dire, aux siens. surtout à son père, qu'il tâche d'égaler grâce à cette alliance de façade avec leurs rivaux. argentis d'un côté, capulet de l'autre, ils ne se mélangent pas dans ce lieu solennel et la cérémonie ressemblerait presque à une bataille rangée ... si le second général en culotte courte ne brillait pas par son absence. l'attente se fait longue, la tension grimpe d'un cran et du fond, là où se terrent des habitants envieux, monte des murmures de mauvais augure. la fiancée se fait désirer et l'anxiété de la foule vient éclabousser l'éternelle assurance du prince argentis. sa mâchoire se crispe à mesure que la colère inonde ses veines et il sent celle de son front réagir à la rivière pourpre devenue torrent. "qu'est-ce qu'elle fout putain ?" murmure-t-il discrètement à l'attention de roman, avant de darder un regard sombre sur silas. s'il sait quelque chose, s'il est au courant d'un plan sordide de sa famille ingrate, il le flingue. mais il a sa gueule de con habituelle, celle du mec qui s'emmerde et qui a mieux à faire que d'être là. et maé ne vient pas. les murmures s'élèvent, les gens s'agitent et soudain, les rumeurs deviennent concrètes. "elle ... n'est pas là." affirme une pauvre âme inconnue au bataillon, suffisamment impliquée dans cette union au sommet pour courir vérifier partout. le couperet tombe et blaze se sent perdre pied. le au bord du précipice, il sent le vide l'engloutir et ses rétines se teinter de noir, formant un voile opaque où ne perle que la rage. il va la retrouver. il va putain de la démolir cette conne. la mairesse lui jette son regard de chien mouillé et elle aussi, il rêve de lui éclater la gueule contre le bureau et sans la baiser avant, contrairement à son fantasme récurrent. ses tempes bourdonnent et il sent la haine à l'intérieur le noyer sous ses flots, comprimer ses organes contre les parois dans une douleur assourdissante, qui éclate partout et lui donne la putain d'impression qu'un insecte est en train de le dévorer de l'intérieur et menace de sortir par tous ses pores à la fois. pas en public. pas en putain de public. il se contient, blaze, les dents si serrées qu'il a la sensation qu'elles vont céder sous la pression.
d'un pas conquérant, un rien hâtif, il prend place derrière le bureau à la place de la mairesse abasourdie par la tournure des événements pour s'exprimer à une foule qu'il ne perçoit même pas. de vagues ombres derrière les tâches noires de plus en plus denses. "je suis ... aussi abasourdi que vous tous. maé et moi sommes des jeunes gens très amoureux, n'en doutez pas, je vous en prie." et tu vas la saigner à blanc, dis le. dis-le que tu lui passeras l'envie de recommencer, à cette salope, que tu vas sauter sur sa cage thoracique fragile jusqu'à sentir chaque côte céder, jusqu'à perforer ses poumons et transformer l'air vicié qu'elle respire en pourpre. mais avant tu vas la torturer, tu vas la torturer jusqu'à ce qu'elle se chie dessus la gosse et finisse en pièces détachées. "mais elle a toujours été plus prudente que moi, c'est ce que j'admire chez elle. je comprends qu'elle puisse avoir des doutes, des appréhensions parce que nous avons brûlé les étapes, frappés par l'évidence." prononcer son discours convenu, mensonger, draine l'entièreté d'un self control que blaze ne possède plus et si sa voix demeure cette rhétorique grave, puissante et agréable, chaque mot semble remonter sa gorge comme une lame. il a le coeur gonflé d'orgueil vexé et l'ego plombé qui écrase ses épaules. au prix d'un sacrifice infini, il parvient à reprendre ses esprits, à retrouver une façade affable. pas sereine, un rien désorientée mais ce n'est pas mauvais pour les affaires, ni pour sa réputation : blaze le gendre idéal, à nouveau sur le marché des célibataires. blaze le fiancé parfait éploré par une connasse ingrate. ça lui servira, oui. mais à cet instant précis, il n'a pas les idées suffisamment claires pour le réaliser. "merci d'avoir répondu en nombre à notre invitation et au nom de nos familles, je vous prie d'accepter toutes nos excuses pour ce malheureux contre-temps. pardonnez-moi également d'écourter ma présence ici, je dois retrouver maé et m'assurer qu'elle aille bien. mon père va vous conduire au lieu de réception pour que le buffet et les boissons vous soient redistribués." il s'achève, la voix un rien tremblotante. de rage, oui, mais cela peut ressemble à  du chagrin, une émotion naturelle pour un jeune homme amoureux abandonné à l'autel. "occupe-toi des convives, je vais me la faire cette pute." murmure-t-il à l'oreille de roman avant de disparaître derrière une porte dérobée, l'avantage de travailler ici. blaze se débarrasse de son noeud papillon et défait de ses phalanges fébriles les premiers boutons de sa chemise avec la sensation d'étouffer. pas dans son costume sur mesure mais à l'intérieur de son putain de corps qui bout.
dans ses poches, rien, si ce n'est les clefs de l'aston martin luxueuse louée pour l'occasion. blanche et richement décorée. quelle putain de blague. loin de ses pas félins habituels, calmes et souples, il s'empresse de grimper dans la bagnole rutilante et fonce droit vers la villa capulet, grillant feux et priorités dans une ville de toute façon vidée pour l'occasion. les pneus crissent sur les graviers lorsqu'il freine brusquement mais blaze s'en moque. tout comme il se moque de sonner à la grille, ou de frapper à la porte. il s'enfonce droit dans la luxueuse demeure et flaire la fuyarde comme un prédateur dopé à l'hémoglobine, grimpe quatre à quatre jusqu'à sa piaule de gamine et déraille en tombant nez à nez avec sa gueule de bienheureuse satisfaite, risette supérieure aux lèvres et prunelles incandescentes. elle est fière d'elle, la connasse, et blaze ne prend même pas la peine de la saluer avant de lui arracher son portable des mains. il le jette au loin et s'empare de la crinière de la capulet pour la traîner à sa suite jusqu'à leur voiture de mariage, sans lui décrocher un mot, sans ralentir la cadence, se fichant de lui arracher des mèches entières de sa poigne de fer. il l'enferme à ses côtés et démarre en trombe pour rejoindre l'immensité du désert, le territoire des scorpions. là où le sable éponge le sang, où les cris meurent étouffés par les dunes. "quand ils te retrouveront, tu seras tellement dévorée par les charognards qu'ils ne pourront pas évaluer l'heure de ton décès sans une marge d'erreur d'au moins six heures. l'histoire retiendra seulement le destin tragique de l'héritière clamsée avant d'avoir pu épouser son promis." et il se marre, blaze, en proie à l'influence caractéristique et toxique de la créature qui le bouffe de l'intérieur. il a chaud, les opales troubles et les jointures blanchies à force de les serrer. une fois suffisamment loin de tout, il sort, flingue au poing, et jette la frêle silhouette de sa "fiancée" au sol. "tu m'as rendu un fier service. grâce à toi, je garde la mairie sans avoir à supporter une bourgeoise aigrie. mais t'aurais pas dû faire ça." parce qu'il se contient blaze, il essaye très fort de repousser les assauts du monstre, les pulsations effrénées de ses veines, la tension nerveuse dans sa nuque. il essaye, parce qu'il ne veut pas la tuer, aussi insupportable soit-elle. mais c'est plus fort que lui, rien que son regard le nargue, rien que son minois angélique lui donne envie de le bousiller, de le déchirer, lambeau par lambeau. "à genoux. et excuse toi." siffle-t-il avec la froide efficacité que l'on connaît aux siens. son regard tempête l'enjoint à lui obéir, à faire tout ce qu'il lui demande. non pas si elle veut vivre, à cet instant cette option lui semble inenvisageable, il est un brasier trop ravageur pour envisager de ne pas la consumer, elle aussi. mais si elle l'écoute, peut-être qu'il lui épargnera des douleurs inutiles. peut-être qu'il n'abîmera pas trop ce corps qui craquerait comme du bois sec ...  


aujourd'hui
Confortablement installé au sein d'un large fauteuil en cuir, Blaze Argentis maintient des rétines glaciales férocement rivées sur le visage austère qui lui fait face. Il le fixe sans sourciller et se doit d'user de l'intégralité de son impeccable sang-froid pour maintenir en place l'illusion d'un calme de façade, d'une sérénité qu'il est à mille lieux de ressentir. Parce qu'une fois de plus, cette incapable de mairesse s'amuse à détruire copieusement des semaines de travail, avec sa façon de multiplier les oui sans ne jamais les concrétiser. Blaze est là, mâchoire serrée et poings fébriles, presque rageurs, à écouter les minauderies d'une imbécile lui conter comment il lui fut impossible d'arranger les rencontres qu'elle lui a promis depuis déjà trois semaines. Depuis qu'il s'est échiné à  chercher un moyen de contrer Atlantis. Et elle, lui explique comment Lee (il manque vomir sur ses pompes à huit mille dollars en entendant cette familiarité débectante) était sur les dents en ce moment et combien approcher ses plus proches conseillers relevait du miracle. Il n'affiche rien d'autre que ses airs placides de gendre idéal, Blaze, mais à l'intérieur son sang ne fait qu'un tour, plus brûlant que de la lave. Il a bossé d'arrache-pied pour préparer les entretiens de haute volée avec Atlantis. Il a accompli un travail d'orfèvre, rédigé des argumentaires imparables, fouillé jusqu'à la lie pour y trouver de quoi forcer la main des plus récalcitrants à abonder dans leur sens et même déterré le Graal : la preuve que l'un de leurs terrains est sur une zone sismique, rendant caduque tout accord et ... tout chantier entamé jusque ici. Un avantage de poids, nettement plus efficace qu'aller brûler trois grues avec la naïveté que cela suffise. Comme si une multinationale était à quelques milliers de dollars ... Le lobbying et la politique en général n'est constituée que de ça : des éternels leviers. Des carottes agitées ou des bâtons dévoilés, graissage de pattes ou menaces feutrées. Républicains, démocrates ? Du pareil au même. Et au centre de cette mécanique bien huilée ? La porte d'entrée qui se fait sortie, madame la Maire face à lui, sourire sirupeux et mots désolée. "Ce n'est rien, je comprends tout à fait, tu as fait de ton mieux." Blaze abonde dans son sens, faussement débonnaire, et se relève prestement pour mieux écraser la figure d'autorité de ce qu'elle ne retrouvera jamais : le charisme éclatant de la jeunesse et le pouvoir qui en émane, plus puissant que le sien. Le politicien frustré se replie, griffes rétractées alors qu'à l'intérieur, il a déjà plus d'une fois écrasé le lourd coupe-papier sur la tempe de cette incapable Irrité, Blaze aligne les pas souples jusqu'à la porte et ose un dernier regard en sa direction, avant de tourner définitivement les talons. "Si tu le me permets, j'aimerais initier le prochain contact." Son ton suave, agréable à l'oreille, indique pourtant en substance la réalité : c'est non-négociable. Il toise longuement sa supérieure hiérarchique qui n'en mène pas large, et disparaît dans l'embrasure, avec pour maigre consolation ... une après-midi libre.
Il choisit le club de strip-tease pour traîner son humeur brumeuse avec le traitement spécial de la maison : une entrée dérobée, une danse privée, un scotch et un rail de coke. Alerte dans la pièce tamisée,  Blaze savoure ces brèves minutes de solitude bienheureuse et en profite pour défaire la cravate qui enserre sa nuque et attise la tension qui l'accable ... Il n'est pas fait pour la contrariété, pas fait pour ce travail qui le rend inflammable, trop sous pression pour ne pas s'abandonner à ses pires travers. Il est mieux dans la misère et la suie, avec les affamés et les gamins, dans la guerre et la pauvreté, l'art et le théâtre. Mais son humanisme se cogne trop souvent contre son ambition et ne fait pas le poids : ils fusionnent. C'est pour ça qu'il désire les clefs de la ville entre ses paumes. Pour transformer la société durablement, faire chuter l'insécurité de la ville, lui qui trône aussi aisément en haut qu'en bas, Capulet et Crimson entre ses phalanges. Blaze rêve d'une ville teintée du meilleur de leurs trois mondes et non du pire. Il veut offrir aux habitants ce que les Capulet sont incapables de leur donner, désire s'en soucier, sincèrement, sans laisser le Sud crever à petit feu. Mais sa vocation s'acoquine difficilement avec sa personnalité complexe qui s'embrase comme un feu de broussailles. Et putain, avant, il y avait Anna, sa soupape de sécurité, Anna et ses baisers médicaments, et ses gestes pansements. Anna et sa fougue qui lui donnaient envie de remuer le terre et le ciel pour son putain de sourire. Anna, son équateur, son centre de gravité, sans laquelle il part en vrille. La coke et les putes en pleine après-midi, ce n'est pas lui. Ca n'a jamais été lui mais depuis que son job lui impose un contrôle drastique, il a besoin de relâcher la pression. Souvent. Trop souvent. Il a juste le temps de se taper une ligne avant qu'une démarche feutrée, gracile, ne vienne mettre un terme à sa retraite bien méritée. Blaze s'enfonce dans son fauteuil et darde sur la nouvelle venue un regard insondable, intense. Elle semble figée, incapable de se mouvoir et l'homme s'amuse de sa réserve, qui colle si mal à son statut. Il les a souvent aimées dociles, douces et vulnérables. "Approche, je ne vais pas te manger." note-t-il, placide, de sa voix de velours, suffisamment agréable pour la mettre en confiance. Une gorgée de whisky glisse dans sa tranchée alors qu'un oeil distrait coule sur les courbes dévoilées ... et s'y accrochent plus farouchement. Ce grain de peau. Ces hanches. Ce grain de beauté juste au-dessus de la poitrine. Ce port de tête altier de princesse des glaces, à peine affecté par le regard baissé qui n'ose soutenir le sien ... Il se relève Blaze, soudain fébrile et estompe la distance entre eux pour glisser une main dans la crinière sombre. Synthétique. Ses phalanges s'accrochent et il tire, suffisamment fort pour dévoiler, sous la frange épaisse et noire, un autre visage. "Princesse la nuit et chienne le jour ? Généralement, c'est l'inverse." raille Blaze, sourire onctueux, en détaillant scrupuleusement les courbes enjôleuses de la danseuse cachottière. Soudainement, tout s'estompe. Les nuages au-dessus de sa tête, l'éveil du monstre à l'intérieur, tout s'évanouit derrière la satisfaction triomphante de détenir un secret précieux. Il devrait s'en aller, désormais calmé et se contenter de ce maigre placebo. Mais l'occasion est trop belle, la victime trop rare. Où serait-ce l'inverse ? Alors Blaze oublie ses principes, qu'elle ne mérite pas, et se glisse à nouveau sur le canapé imposant, retrouvant son rôle de client. Lui qui aime tant les planches est servi : cette scène est digne d'un vaudeville. "J'attends." Vas-y Maé, viens danser contre moi, viens attiser ce désir qui consume, alimenté par l'énergie d'une haine vorace.
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Maé Capulet
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capulet


Maé Capulet

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bang bang
. ✦ ⊹ Sam 10 Mar - 22:09 ⊹ ✦ .

Her eyes could burn down the room
So get out while you can



trois mois plus tôt.
tes doigts délicats qui glissent sur ton corset. blanc pur, blanc solennel, blanc angélique. couleur de circonstance. cage thoracique comprimée. poitrine serrée et légèrement relevée. un décolleté qui vient souligner tes atouts. aucune vulgarité. l’élégance même. parce-qu’il ne peut pas en être autrement pour toi. encore moins aujourd’hui. les lacets de ton corset que ta mère prend le temps de faire elle-même. ça t’a surprise. quelques minutes avant, tu l’as vu apparaitre dans ton dos à travers le miroir, son ton sévère qui a congédié les différentes assistantes qui s’occupaient de toi. elles n’ont pas répliqué. elles savent qu’il ne faut surtout pas ouvrir la bouche quand la reine apparait. simplement baisser les yeux et fuir. loin de son regard noir. pendant un court instant, tu as cru qu’elle venait te libérer de cette mascarade qui dure depuis plusieurs mois, s’éternisant beaucoup trop à ton goût. cette pièce de théâtre dont tu es l’actrice principale sans avoir même passé le casting. elle a inscrit ton nom sur le programme et t’as plongé sous les feux des projecteurs. aussi facilement. tu es devenue un simple pion. comme tous les autres. elle a fait comme à chaque fois. imposer. tu as essayé de l’en dissuader. calmement, tu as glissé à son oreille que cette alliance était inutile. tu crois en votre famille, votre nom, votre pouvoir. tu refuses de vous associer à d’autres. ce n’est que plus dangereux. mais elle n’a rien voulu entendre. car tes paroles n’ont pas de poids pour elle. pas encore. alors tu as cédé. tu as acquiescé alors que tu avais juste envie d’exploser face à elle. mais ça t’est impossible, maé. elle a encore bien trop d’emprise sur toi. elle est probablement l’une de tes plus grandes faiblesses. la reine. celle que tu idolâtres et jalouses. celle que tu veux à tout prix détrôner. elle est l’une de celles à qui tu n’arrives pas à tenir tête. et quand tu as senti ses mains dans ton dos, une infime partie de toi a espéré qu’elle venait te l’enlever. qu’elle venait te déshabiller de cette obligation, de ce fardeau, de cette journée toute entière. mais ça a été tout le contraire. tes yeux dans le miroir qui ont trouvé les siens. et tu y as vu de la determination et de la satisfaction. aucune empathie, aucune pensée pour toi et cette prison dans laquelle elle t’embarque. rien. alors elle a resserré les lacets. sans délicatesse. chaque mouvement pour rappeler à ton corps qu’aujourd’hui tu avais une unique chose à faire. remonter l’allée, te marier, promettre de passer ta vie à ses côtés. ses mains qui sont venues enfermer ta taille dans cette atrocité comme pour s’assurer par elle-même que tu ne pourrais pas t’enfuir. ses mots catégoriques. un rappel de la journée. ce que tu dois faire. ce que tu ne dois pas faire. sa voix autoritaire qui a pour unique but de te dissuader d’improviser. elle n’a pas sa place dans le programme, l’improvisation. tu dois suivre les règles, maé. ses règles à elle. et elle t’explique chaque chose, calmement, fermement, comme si tu avais de nouveau dix ans et qu’il était nécessaire que tu imprimes correctement les informations. ton prénom qui franchit plusieurs fois ses lèvres. un son qui s’échappe des tiennes pour lui faire comprendre que tu l’écoutes. mais tu es bien silencieuse. beaucoup plus que d’habitude. tu es pensive. ta génitrice qui vient poser un collier à plusieurs milliers de dollars autour de ton cou. une abeille en diamant qui brille au centre. un fin sourire sur tes lèvres. une fierté de voir l’animal aussi visible. plusieurs remarques sur ton maquillage puis elle s’évapore. l’heure exacte de ton arrivée répétée. encore et encore. et tu t’empêches de lever les yeux au ciel. parce-que tu le connais par coeur cet horaire. heure de ton emprisonnement, de ton esclavage moderne au prince Argentis. tes yeux plantés dans ton reflet. robe de mariage digne de la princesse que tu es. bouffante sur tes jambes. ta taille fine mise en valeur grâce au corset. cheveux coiffés en chignon. ton voile qui attend sur ton lit. tu es seule. complètement seule dans cette grande chambre. ta famille qui est déjà à la mairie. probablement en train de sympathiser avec ta future belle-famille. une pensée pour Blaze. il doit apprécier ce moment. il aime beaucoup trop ces évenements officiels dans lesquels il peut briller par sa présence. la bague de fiançailles qui pèse sur ta main. un gros caillou que tu trouves moche. sans goût, sans âme. un simple accessoire pour convaincre ton auditoire de ce rôle que tu as joué. sauf que tu es bien loin d’être l’amoureuse que les journaux dépeignent. cet amour si nouveau et si fort qui vous pousse à vous marier si vite. conneries. il s’agit simplement d’un contrat. un échange. et tu es juste la condition pour que ça marche. ton assistante qui vient te tirer de tes rêveries. elle t’annonce que ton chauffeur est là. « Enlevez-moi ce corset. » tu réponds d’un ton ferme. tes mains sur tes hanches. tu ne bouges pas face au miroir. elle non plus d’ailleurs. la bécasse est toujours dans l’encadrement de la porte. elle n’a pas compris. « Ce n’était pas assez clair ? » ton ton intransigeant. les yeux baissés, la peur au ventre, elle vient derrière toi. et tu sais que cette peur n'est pas envers toi mais envers ta mère. car en t'aidant, elle trahit sa vraie patronne. et elle risque gros. beaucoup plus que la simple formalité de perdre son emploi. tu l’entends se mettre à la tâche. mais tu étouffes. ce n’est pas assez rapide. tu es toujours prisonnière. de ce corset, de ce mariage, de ta mère. tu t’énerves en lui exigeant d’être plus maligne et de brûler les étapes s’il le faut. tu te fiches pas mal de l’état de cette foutue robe. tu n’en veux pas. elle implique beaucoup trop de choses pour lesquelles tu n’as pas signé. cage thoracique libérée. corset au niveau de tes chevilles. tu viens y poser tes pieds. dessus. tu salis cette robe. sans aucun remord. ton assistante qui part. tu la renvoies chez elle. tu te libères de tous tes artifices. tu viens glisser ton collier plus discret et plus sentimental autour de ton cou. ton abeille qui brille. une robe simple rouge que tu viens enfiler. la blanche qui meurt à petits feux sur ton parquet. un sentiment de satisfaction dans le ventre. tes cheveux que tu détaches. un sourire sur le visage. le prince Argentis qui va bouillonner. cette mascarade qui prend fin dès maintenant. au moment où tu ne montes pas dans cette voiture, où tu ne pars pour le couloir de la mort. tu attrapes ton portable et tu y cherches des informations. tu as besoin de savoir, de voir. tu te mords les lèvres de ne pas assister au scandale. le fils Argentis abandonné à l’hôtel. sur son propre lieu de travail, devant sa famille, devant la tienne. son moment de gloire et son nom salis dans la presse. toi. c’est toi qui a ce pouvoir. tu te l’octroies en restant ici. la princesse qui prend cette décision sans un doute. tu reprends ton destin en main. tu refuses de l’associer à cette ordure. tes yeux qui guettent le moindre message d’un de tes cousins. tu espères une vidéo pour apercevoir la réaction en direct de ton fiancé. tu soupires. il faudra attendre demain. le temps que les journalistes s’activent à écrire sur le plus grand scandale de l’année. mariage princier annulé. fiancé lâché. sa dignité envolée. princesse absente. ta génitrice qui incendie ton mobile d’appels. tu es suffisamment intelligente pour regarder ton écran sans y toucher. pas maintenant. tu lui feras face plus tard. il te faudra gagner du temps avant de l’affronter. puis des pas au loin. tu te tiens droite. élégante dans ta robe rouge qui contraste avec la blanche qui traine au sol, souillée. puis il arrive. furieux. un sourire aux lèvres, une surprise feinte sur ton visage. un vrai plaisir ces quelques secondes. le pouvoir que tu as sur lui avec un simple regard. « On avait rendez-vous ? J’ai dû oublier. » que tu lui lances par pure insolence. et tu sais que tu dois t’attendre au pire avec lui. tu sais qu’il est incontrôlable mais tu apprécies ce moment de paix avant la tempête. aucun mot qui glisse entre ses lèvres. sa poigne qui vient se serrer dans tes cheveux. tu grognes. tes mains qui essayent de l’atteindre. « Enlève ta sale patte de moi, Argentis. Tu vas le regretter. » tu l’incendies alors qu’il t’amène de force dehors. tu peux rien faire face à lui. la rage qui le consume. la rage qui lui donne une force, presque surhumaine. tu finis en passagère sur la voiture louée pour votre mariage. elle était censée vous mener à votre lune de miel mais la destination en est bien différente. le désert. son endroit. tu restes de marbre. tu sais que tu dois l’affronter. et tu n’as pas peur de lui. t’es prête à encaisser. tu ne l’épargneras pas. « Quand ils te retrouveront, tu seras tellement dévorée par les charognards qu'ils ne pourront pas évaluer l'heure de ton décès sans une marge d'erreur d'au moins six heures. L'histoire retiendra seulement le destin tragique de l'héritière clamsée avant d'avoir pu épouser son promis. » son rire qui te donne des frissons. il est fou. complètement fou. et pendant un court instant, tu es tentée d’attraper les clés et te glisser derrière le volant pour fuir mais il ne t’en laisse pas le temps. son flingue à la main, il t’attrape et te jette au sol. tu souffles. tes mains dans le sable. robe salie. « Tu m'as rendu un fier service. Grâce à toi, je garde la mairie sans avoir à supporter une bourgeoise aigrie. Mais t'aurais pas dû faire ça. » tu restes digne. sans lui montrer que tu es faible par rapport à lui. tu ne crois pas en ses mots. impossible qu’il te tue. tu es bien trop précieuse pour cette ville. il payera s’il t’ôte la vie. il le sait. il est suffisamment intelligent pour savoir que ça bousillerait son futur s’il venait à tirer. « Parce-que tu crois que je l’ai fait pour toi ? Arrête de te voiler la face. Ton avis, ton confort ou encore tes ambitions n’ont aucune importance pour moi. » tu siffles. tes yeux plantés dans les yeux. tu ne les baisseras pas. tu ne lui donneras pas ce plaisir. tes mains que tu viens presser l’une contre l’autre pour y enlever la poussière. puis sa voix intransigeante. « A genoux. Et excuse toi. » tu ris doucement. tu le provoques légèrement et tu sais que ça risque de te mener à ta perte. mais il ne fera pas de toi une chose fragile. pas celles dont il a tant l’habitude de manipuler en un claquement de doigt. « Tu sais très bien que je ne m’abaisserai pas à ça. » tu lui dis simplement. une vérité qui dérange. pour lui. preuve du pouvoir qu’il n’aura jamais sur toi. « Et je croyais que je t’avais rendu un fier service ? Alors tu devrais plutôt être celui qui me remercie. » tu annonces, fièrement. ses propres mots qui glissent sur tes lèvres. visage d’ange face à celui du malin. et tu te relèves, légèrement vacillante dans tes talons qui découvrent le désert. tu ne supportes pas qu’il puisse être debout face à toi, qu’il ait à baisser les yeux pour te regarder. les bras le long de ton corps, tu le défies. l’arme toujours braquée sur toi. « Et maintenant on fait quoi ? Tu me tues ? Papa Argentis ne sera pas content… » tu souffles. un sourire victorieux sur les lèvres. tu joues avec le feu, Maé. et tu t'es déjà fait brûler une fois. attends toi à ce qu'il ne te laisse pas partir sans un souvenir.

aujourd’hui.
tes ongles qui tapent sur le bois de ta coiffeuse. ta perruque sur une tête de mannequin que tu prends le temps de peigner. ce calme qui t’apaise. loin de ton bureau et de tes obligations. ton personnage qui prend doucement vie devant toi. le maquillage plus forcé, plus visible que d’habitude. le rouge qui vient rendre tes lèvres plus pulpeuses. tes yeux noisettes cachés sous ce fard à paupière sombre. tout ce mystère autour de cette autre identité. satine qui respire progressivement alors que tu glisses ses cheveux artificiels sur toi. tes doigts qui viennent détendre tes bas résilles sur tes jambes, attachés au porte-jartelles. tout de noir vêtue ce soir. le soutien gorge qui vient ajouter un bonnet à ta poitrine classique. un bruit à la porte. angelica qui t’annonce que tu auras une show privé cet après-midi. et tu es prête à répondre par la négative. c’est la seule chose que tu as demandé à ne pas faire en venant ici. tu as été catégorique. tu refusais de te retrouver seule avec un homme. trop risqué. trop intime. cette peur d’être reconnue qui t’angoissait. mais ça fait plusieurs mois que tu te pavanes en lingerie fine sur la scène et tu n’as croisé aucun visage familier alors peut-être qu’il est temps que tu t’offres un nouveau défi. tu hoches la tête. la blonde qui est surprise. aucun débat. aucune remarque. elle n’insiste pas. elle est bien trop satisfaite de cette victoire non méritée. et tu te dis qu’en plein après-midi c’est encore moins risqué de te retrouver face à un de tes associés. ils sont tous au bureau à cette heure-là. alors tu prends le temps de te préparer. tu veux exceller aujourd’hui. tu veux briller pour cet homme qui aura payé une grosse somme d’argent pour t’avoir rien que pour lui. parce-qu’ici tu es probablement l’une des plus chères. l’une des plus précieuses. celle pour qui les clients prennent le temps de te noyer de billets, de cris, de sifflements. toute cette attention qui te donne envie de continuer. chaque semaine. puis c’est le moment. Angelica qui t’indique le salon et qui te précise que le client est à croquer. sexy donc. tu souris doucement avant d’ouvrir la porte. tes pas dociles, sensuelles. tu restes à l’écart. quelques instants. le temps pour toi de détailler le visage. machoire carrée. regard de lion en cage. Blaze. évidemment que c’est le type à venir dans un club en plein après-midi. tu le soupçonnes de se pavaner derrière un bureau à la mairie sans rien y foutre. et t’hésites à sortir. à faire la lâche. tu sais que ce serait mieux pour toi. ne pas lui laisser une chance de poser réellement son regard sur toi. ne pas lui laisser une chance de te reconnaitre. il est là le risque. qu’il ait ce pouvoir sur toi. qu’il s’aperçoive que c’est son ex-fiancé qu’il vient de payer pour une danse privée. « Approche, je ne vais pas te manger. » et un soupçon de douceur dans sa voix qui te donne envie de rire. alors il est comme ça le Blaze séducteur, celui qui se paye des putains ? doux et conciliant ? ridicule. il est tombé bien bas. et sans vraiment t’en rendre compte, tu t’avances. la tête baissée. le regard légèrement fuyant car tu sais qu’à tout moment, il peut te reconnaitre. mais cet inconnu, ce facteur danger te plait. il est encore plus poussé que les autres soirs. tu le vois boire dans son verre de whisky. tu t’approches de lui. telle une féline. tes mains qui glissent sur ses épaules alors que ses yeux s’attardent sur tes courbes. puis il se relève rapidement. une distance qu’il impose entre vous. le regard presque hésitant. et tu sais que c’est perdu. tu le sens gagner alors qu’il glisse ses doigts dans ta crinière. perruque qui s’évapore. ton regard plongé dans le sien. reste fière maé. quoiqu’il arrive. c’est ce que tu as toujours fait face à lui. pas question que ça change ce soir.  « Princesse la nuit et chienne le jour ? Généralement, c'est l’inverse. » tu es silencieuse. son sourire qui s’élargit. sa victoire qui s’affirme. mais tu restes digne, impassible. autant que tu le peux. « T’es suffisamment désespéré pour venir trouver du plaisir ici ? Depuis ton mariage avorté, plus aucune fille n'ose te toucher ? » tu lui siffles alors que tu es prête à partir. pour toi, c’est fini. tu n’iras pas plus loin. probablement qu’il demandera un remboursement ou une autre fille. sauf que non. il s’installe de nouveau sur le canapé. et tu cherches une explication. « J’attends. » qu’il annonce. et tu t’approches de lui, ton index qui vient s’appuyer sur son torse. ton regard froid et distant. « Tu n’auras pas de danse, Argentis. Va demander un remboursement. » tu lui lances, prête à récupérer ta perruque et à fuir. son regard, son insolence, son air victorieux. mais tu sais que c’est pas si facile avec lui.
BLACK PUMPKIN
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i felt like destroying something - kinda - beautiful (maé)
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