let them bleed (adèl)

name Costa, comme des milliers, Costa comme un grain de sable sans grande originalité, t'as fais avec, t'as fait comme si. forgé dans les rues, le nom ne vaut rien, pas mieux que les géniteurs, pas pire que ce que tu pourrais en faire.
first name Adèl, on souffle ds échos féminins, des courbes gracieuses des soupirs en douceur, mais sur l'écho de tes pommettes abimés, y'a que le bitume qui viendra les contrarier. tu réponds plus à Costa ou Ad' qu'à ces syllabes qui viendraient se perdre dans une nuit d'intimité. le prénom nanie t'a souvent compté qu'il venait d'il y a bien longtemps, de souvenir de sa fille enfant, sa fille fantôme, alors comme une mère toxique, toi tu l'as écorché ce prénom trop doux pour cette ville endiablée.
birth certificate t'es un gosse de Night Vale, sortit des cuisses d'une ville sanglante, la gueule déjà éclatée au sol de la réalité. c'était trop tôt pour naître, c'était pas les bons parents à choisir, c'était y'a vingt cinq années, un douze avril et de ceux là t'en as plus jamais entendu parler. Night Vale c'est celle qui t'a élevé en son sein, qui t'a nourrie de ses histoires, de ses débauches.
age Vingt cinq ans, tu sais pas où ça a pu passer, le temps qui a filé, le temps qui s'est tiré. il est loin l'temps où ton corps frêle passait entre les barreaux du grand portail de la ruelle d'en face. quand tu rentrais tard le soir te perdre en pensées dans les récits de la vieille nanni, si loin le temps passé.
sex on fire il n'y a pas la possibilité au doute dans les ruelles par ici. pas de transversalité, on t'a apprit à aimer les cheveux longs qui s'emmêlent, les lèvres pulpeuses et rouges carmins, les courbes souples féminines. alors tu t'es perdu entre les mains qui marquent ta peau, des jambes qui s'accrochent aux hanches entre chaque coups de reins. c'est plus facile de faire avec. t'as appris à suivre les règles pour grandir, et dans l'ombre des buildings il n'y a personne pour venir vérifier ta propre sexualité. tu te caches dans des silences, préférant un regard qui partage plutôt qu'un sourire qui attire. tu te perds dans des draps que tu connais, aux odeurs familières, aux prénoms dans tes pensées plutôt qu'avec des inconnus que tu entends à peine parler. tu ne fonctionnes pas sous pulsions, ça naît dans les regards et les échanges qui s'emmêlent. et sur le reste tu t'assumes dans ton silence, les autres n'auront jamais besoin de savoir.
relationship status Adèl t'es comme le vent, jamais présent au bon moment. alors pour se mettre avec quelqu'un, faut pouvoir compter, et ça toi t'es pas souvent capable d'assez donner. parce que tes silences sont pas si beaux, parce que tes absences sont trop marquantes, et que les coups que tu donnes te rendent trop sanglant. c'est moche Adèl, mais c'est comme ça.
job vadrouilleur au cv qui touche à tout, élevé dans la rue, loin des bancs de l'école, t'as vite semé les possibilités de carrières. métiers de secondes mains, métier pas toujours propre, t'es là où il faut pour aider. chez les Montaigu la plus part du temps dorénavant, c'est pas officiel, c'est du brouillard pour mieux ne rien voir. t'es l'ombre constante qui veille sur le fils ainé. et quand il se tient tranquille, tu vas t'occuper les mains dans la mécanique. t'y connais trop rien aux voitures, mais les bécanes c'est ton domaine. alors ça passe bien, fournir un job pour les yeux des curieux.
money t'as de quoi payer tes paquets de clopes et ta bière de fin de journée. t'as de quoi ramener un tee-shirt chez toi quand t'as flingué le précédent. t'es pas si mal Adèl, t'es pas dans l'luxe, loin de là même, mais t'es sortit de la crasse c'est déjà ça. il t'en faut peu en plus pour continuer, la classe moyenne t'as jamais vraiment voulut viser plus.
allegeance t'es partit de rien, clébard abandonné par une mère trop cassée, un père trop barré. ils sont jamais revenu te chercher, et une vieille de soixante ans ça peut pas bien éduquer un gosse qui tourne mal. ils t'ont remit la tête à l'endroit les Crimson Pistols, sans mâcher les mots, sans peser les coups, juste avec des coups derrière la tête, des jobs et des gueules qui sont jamais partit. parce que c'est pas une allégeance que t'as choisi, c'est dans tes veines, dans ton sang par adoption, famille pour qui tu serais prêt à t'faire tuer. non pas que t'y as déjà réfléchi, c'est juste comme ça. et du gosse trop maigre dont on se moquait, t'es devenu le gars qu'à su grimper. si tu vas pas plus loin Adèl, c'est juste que les autres ils savent que c'est pas parce que tu connais les flingues que tu les aimes. t'ouvres jamais ta gueule Adèl, comme un chien, t'es un putain de clébard qui ne l'ouvre jamais, enterrant avec tes pensées le moindre secret que tu vois se dérouler. t'es une tombe, jamais un mot, jamais un haussement de sourcil. on se demande parfois si t'es encore un peu humain dans ton âme. mais c'est juste que t'as du te façonner pour leur ressembler, à ces frères qui t'ont presque élevé.

light & shadows silencieux. observateur. distant. on le pense détaché. toujours dans l'ombre. n'oublie jamais rien. violent pour beaucoup. mystérieux. hautain dans le regard. pas bavard. renfermé. doué avec les armes. doué avec ses poings. méfiant. prudent. calme. docile. à l'écoute. loyal, foutrement loyal. pas doué avec les sentiments. obéissant. fier.
in the desert dusk la peau comme un carnet de dessin, c'est ni beau, ni réfléchi, ce sont des croquis jetés à l'encre sous les couches d'épiderme, tes bras noircis à l'instinct qui s'éveille // un prénom plein de promesse, une gueule trop pleine de douceur et quand les paupières se ferment et que les poings tombent, dans ton siège tu ne laisse plus que la douleur // alors ça craque, alors ça s'effrite et quand la vie se résume à se genre de bataille, y'a l'épiderme qui vient griffer le bitume, raser les pierres dures et marquer la peau à jamais. des cicatrices sur les côtes, sur les coudes, et des genoux qui ne sont jamais resté intact, c'est ça Crimson Pistols //
wildest dreams pour dire vrai, c'est pas que t'as pas de rêve, mais Night Vale, tes ambitions elle a oublié d'te les nourrir. à coup de sale corps aux coins des rues, à coups de faits divers dans les journaux. pas que tu sais pas viser mieux Adèl, c'est juste que t'es du genre à te contenter de peu. vivre le jour après l'autre. alors c'est vrai que parfois tu rêves de t'évader, d'absence d'arme dans l'arrière de ton jean, du manque des sirènes et du bruits gras des bécanes. mais juste quand t'as le vague à l'âme Adèl, ça prouve que t'en possède encore une. et bien vite ça reprend le droit chemin, les bécanes, les magouilles, le noir dans les ruelles, la fumée qui sort de tes poumons. t'es né dedans, tu crèveras dedans, c'est ça ton ambition.
fortress heart y'a que deux personnes qui vraiment changeraient la face du monde pour toi. une que t'as jamais choisit, un regard bleu délavé, un regard triste et dépassé. elle a la voix de tes frissons, de tes repères et t'apaise quand tu te perds encore à aller la voir, elle ta seule famille, celle que tu gardes loin de tout. elle sait tout, mais elle s'y résigne, avec parfois quelques soupires, elle sait, mais elle ne dit rien. et la perdre ça serait pour toi une presque fin. puis il y a cette autre famille, et surtout un qui te ferait faillir aux yeux des autres. tu sais qu'il y a les coups que cherche l'ainé Montaigu, et il y a ceux qui te feraient sauter la tête si c'était en trop. toujours devoir jour sur les limites entre ses recherches de conneries, et le faire s'arrêter pour prendre la relève, protéger son corps et son nom.
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