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 [intrigue] hell is other people

Scar Salinger
https://shotatthenight.forumsrpg.com/t135-witchcraft-and-wolf-sc
night vale


Scar Salinger
[intrigue] hell is other people ZcMZprvW_o
☾ avatar : suki
☾ querelles : 704
☾ destiny : 28/09/2017
☾ territories : le sud après avoir grandi à l'ouest
☾ dustland dreams : gravir la tour d'opale de l'échelle sociale et jouer au sale môme qui bousille la fourmilière rien que pour le plaisir de noyer le désert sous les rivières pourpres

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bang bang
. ✦ ⊹ Jeu 26 Oct - 22:59 ⊹ ✦ .
L'apocalypse a laissé place au purgatoire.
Les anges noirs venus d'en haut sont repartis vers leurs contrées miséricordieuse et dans un Sud ravagé aux néons brisés, le monde reprend sa course folle après s'être tu, suspendu à la mélodie des balles et aux râles des victimes collatérales. Après le bruit vient la fureur, celle des parents, enfants, des femmes et des maris qui comptent leurs morts, recouvrent les chairs déchirées de draps blancs et se signent en promettant que demain, ils se relèveront. Scarlett, elle, retourne à son maigre royaume sans s'attarder sur ce spectacle bien incapable de lui remuer les tripes. Escarpins souillés, robe tâchée et crinière endiablée, sa silhouette hallucinée se glisse, féline, entre les rues qui pleurent, qui hurlent comme autant de loups à la lune. Constellée de pourpre d'autres âmes que la sienne, elle n'est pas émue une seconde par les étoiles carmins sur son épiderme, par ses phalanges teintées de vermeil et l'odeur singulière du sang qui attise ses allures de lionne. Elle flotte, là-haut, grisée par ce coup de pouce inconsidéré du destin : ils s'entre-tuent, ces cons. Et elle le sait, qu'elle ne devrait pas ressentir ça, après avoir frôlé la mort d'aussi près, senti ses effluves entêtantes et observé le ballet macabre d'une guerre absurde, surréaliste. Elle ne devrait pas mais dans son corps indifférent, un feu follet fébrile danse et réchauffe ses os : elle est grisée, Scar, jusqu'à l'âme, dopée à la violence, galvanisée par les balles meurtrières et les rivières pourpres dans ce désert pourri jusqu'à la moelle.
Cette scène, c'était une putain d'oeuvre d'art à l'esthétique parfaite, presque aussi belle que dans ses songes les plus sales, ceux qui l'électrisent d'une vague de plaisir impromptue au réveil. Elle ne devrait pas éprouver ça, cette attraction morbide, dangereux, ce détachement, cette dissociation entre elle et eux et elle le sait, pourtant bien incapable de le taire. En elle la faille prospère et grandit, avalant chaque jour dans un grand trou noir le peu de normalité que des années à prétendre ont réussi à arracher. Vague esquisse aux lèvres, muscles détendus et visage libéré, la belle promène une aura saisissante qui irradie sous les pâles rayons de la lune. C'est l'allure coutumière des filles après l'amour, la beauté primitive, parfois inconnue qui déferle sur les traits, au creux des sourires paresseux, dans l'étincelle des prunelles encore troubles. Sauf qu'il n'y a pas eu de sexe pour grignoter ses reins, échauffer ses sens : rien d'autre que la satisfaction de voir cette ville sombrer chaque jour un peu plus dans le chaos, conciliant enfin ses désirs profonds à une réalité sans cesse décevante.
Son corps sous tension jusqu'à l'électrocution et la tête dans les étoiles, Scarlett se montre imprudente, elle qui ne l'est jamais sans réfléchir, sans calcul, sans besoin irrépressible de provocation. Mais que craint-elle ? Ici, chez elle, dans des rues glauques qu'elle arpente depuis la nuit des temps, silhouette sulfureuse et regard noir qui ne baisse pas les yeux, jamais, qui te défie d'oser venir jouer au loubard, qui murmure qu'il te bouffera les couilles si tu ouvres ta grande gueule. Et Scar, elle n'a peur de rien, surtout quand elle profite de l'apothéose offerte par son palpitant toujours indifférent. Elle n'entend pas, les rires étouffés, les voix fortes et sifflantes, elles aussi dopées à la violence, aux endorphines, incapables de faire redescendre la pression. Elle les occulte totalement, obnubilée par la victoire de la destruction qu'elle chérit tant et il est trop tard lorsqu'elle perçoit le souffle rauque des fauves contre sa nuque : une poigne ferme s'enroule autour de son bras et Scarlett sent la fraîcheur de la pierre inonder durement son dos nu. Sous la lueur menaçante des néons, leurs visages goguenards, insolents, s'estompent à moitié mais elle redessine leurs traits de ses opales fières, enflammées, qui les haïssent déjà. Elle reconnaîtrait l'arrogance Capulet entre mille. Mais eux, ces trois loubards qui ont encore faim n'en portent pas la grâce éthérée, l'attrait singulier, délicat et puissant du pouvoir : ils respirent le larbin de seconde zone. "C'est bon les gars, la récré est finie." Scarlett, elle n'a aucune patience avec la stupidité, encore moins lorsque les trois débiles rient de concert et que l'un d'eux l'accule contre le mur pour venir agripper son putain de corps. Il fout quoi, l'autre ? Il croit quoi, surtout ? Qu'ici, c'est en libre service ? Mais qu'il crève. Sa mâchoire se serre et en moins d'une minute, tous les bienfaits de la petite guerilla urbaine s'évaporent à l'intérieur. Sa soif de destruction tarie, apaisée comme une bête sauvage, revient cogner contre sa poitrine à mesure que d'autres mains se font baladeuses et qu'apparaît sous ses yeux la menace argentée d'un flingue.
Elle éclate d'un rire sans joie, Scarlett, raille l'ironie du sort d'une existence bien décidée à la sauter constamment sans lui laisser un peu de répit, juste de quoi reprendre son souffle. "Si j'étais vous, je m'y risquerais pas. On bosse pour les mêmes personnes, j'ai mon badge ... dans mon sac." Mais leur loyauté s'est envolée jusqu'à la stratosphère, derrière la satisfaction du travail bien fait. Ne restent que des gosses en rut, excités par l'adrénaline qui échauffe encore leurs veines. Alors doucement, sans gestes brusques, Scar s'évertue à chercher de quoi prouver qu'elle aussi, est à la solde des Capulet, même si c'est faux. Même si ce n'est qu'un leurre. Ses phalanges fébriles cherchent son badge et saisissent dans un hasard bienheureux son cran d'arrêt, qui vient reposer au creux de sa paume, dissimulé derrière les couleurs prometteuses de la Banque Capulet. C'est lui qu'elle montre en premier, toute réserve envolée. Y a que du dédain sur son visage qui devrait se faire biche, y a que le dégoût que leurs haleines chargées de viande soûle lui inspire et quand l'abruti qui enserre son cou ose balancer son badge comme si ça ne valait rien, Scar voit rouge. Elle bondit sur le métal de son cran d'arrêt de gamine de quartier, ce couteau qu'elle a tant serré entre ses doigts, qui a toujours été bouclier plutôt qu'arme. Comme une sonnette d'alarme visant à ne pas se faire approcher, pas se faire emmerder, quand il restait en elle encore un peu de crainte. De jugeote. Il est froid contre sa paume et tranche agréablement avec le brûlant de sa peau. Et tout bascule, dans une impulsion spontanée, née des recoins les plus sombres de son corps, un instinct de survie qu'elle a toujours cru mort dans l'oeuf. Irradiée par une adrénaline constante qui l'électrise et rend ses gestes félins encore plus lestes, le point d'impact arrive. Et le couteau décide pour elle, comme muni d'une conscience propre. Il sait, lui. Guidée par une main aux muscles bandés par la tension qui l'assaille, la lame déchire le tissu et pénètre la chair avec une aisance déconcertante. Scarlett, elle croit bien qu'elle exulte un râle d'une satisfaction primitive, insoupçonnée, en plongeant le couteau dans les flancs d'un des sbires sans cervelle, jusqu'à la garde. L'odeur métallique du sang assaille ses narines avant même que le liquide pourpre, chaud et épais, ne vienne souiller ses doigts. Elle croise le regard de sa victime, alors qu'elle retire brutalement la lame, non sans la faire tourner sur elle-même pour aggraver les dégâts, déchirer les muscles et les tissus dans ce qu'elle imagine être un massacre, mais un massacre esthétique, le genre à faire battre son bas-ventre. Et putain, elle en a le souffle coupé, Scarlett. Comme si une frontière venait de s'écrouler sous ses pas et lui offrait de nouvelles perspectives. C'était bon. Juste bon, contrairement à cette balle venue rafler la cervelle d'un géniteur négligeant. C'était putain de bon et Scarlett, toute à ses atermoiements internes, elle aurait presque envie de recommencer. Encore. Jusqu'à ce bouquet final, le sensation de sa lame qui crève la chair et ouvre des territoires inconnus, ce sang sur ses doigts et cette fugace mais foudroyante sensation de plaisir coupable.
C'est qu'elle l'inciterait presque à recommencer, à revenir effleurer sa peau, imaginer baiser ses reins, de ses regards velours, juste pour se sentir à nouveau reine, jouissant de la vie et de la mort de ses sujets. Mais elle n'en a qu'à peine le temps, Scar, que déjà, l'arme vient s'enfoncer contre son front, tenue par un troisième sourire joueur alors que le premier geint face à son acolyte. C'est la troisième fois en l'espace de quoi ... deux semaines ?! que le métal mord sa chair mais cette fois, Scarlett sait qu'elle n'en sortira pas vivante. Elle déglutit, ne baisse pas les yeux, refuse d'offrir sa crainte, sa reddition. Non, elle pense seulement à sa défaite alors que l'homme appuie sur la gâchette. En vain. L'arme est vide, les balles déjà déversées sur d'autres carcasses et elle exulte, Scar, l'adrénaline vibrant si fort qu'elle se sent putain d'invincible. Même lorsque la crosse s'écrase contre sa tempe, faisant tanguer son monde.


Dernière édition par Scar Salinger le Ven 27 Oct - 7:54, édité 1 fois
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bang bang
. ✦ ⊹ Ven 27 Oct - 1:39 ⊹ ✦ .
aujourd'hui des corps sont tombés.
la guerre est déclarée, la même depuis des années. les gangs s’entre tuent depuis des générations, et aujourd'hui c'est pour venger l'un des vôtres. un enfant, un putain de gosse, petit prince Capulet qui serait devenu roi. ton sang. c'est ton sang qui a coulé et qui a engendré la terreur dans les rues de Night Vale. le Sud sera détruit jusqu'à ce que tout les coupables tombent. jusqu'à ce que justice soit rendue. tu as mis du temps avant de prendre part, t'as pesé le pour et le contre, envoyé tes sbires. puis c'est ta mère qui a sonné la cloche, ta famille tu la défendras même si tu dois en mourir. alors sans vraiment t'en rendre compte tu t'es retrouvé au front. t'as esquivé les balles, cassé des mâchoires et vider tes chargeurs. tu n'as tué personne, tu n'en as pas eu l'occasion. c'est les tiens que tu as protégé plus que de raison. maintenant tu dévales les rues du Sud, le corps fatigué, quelques côtés brisées et des hématomes qui négligent ton épiderme. ton flingue rangé à l'arrière de ton jean, une seule balle dans le chargeur. ton t-shirt couvert de rouge vermeil t'es à la recherche de ta caisse, ou du moins ce qu'il en reste. sans doute pas grand chose, c'est une épave que tu trouveras. sur ton chemin des mecs qui baissent les yeux, des femmes qui longent les murs. les innocents qui n'aspirent qu'à une paix sincère. des rescapés qui filent se mettre à l'abris. tu tournes dans une rue, puis une autre. puis ce sont les ruelles sombres qui aspirent tes pas. démarche maladroite, t'aurai presque perdu de ta prestance, mais t'as le visage dur, animal jamais rassasié. l'ouïe affûtée, c'est presque malencontreusement que tu mets les pieds dans cette dernière ruelle. tes yeux se lèvent, trois mecs, une femme. tu aurais pu continuer ton chemin, détourner le regard mais tu les connais ces mecs. des gamins sous la coupe de ta famille. chiens de garde de bas étage. et la femme, tu la détailles de longues secondes, peut-être une bonne minute. Scarlett, aux mains d'idiots bourrés aux cachetons. c'est comme ça qu'on les prépares. vulgaire chaire à canon, petits pions qui se feront bouffés. la crosse frappe contre la tempe, et tu ne reconnais que trop bien le son. ta mâchoire se crispe involontairement. et tu t'approches sans perdre de temps. ils ont les mains baladeuses et les rires gras. ils ne t'ont pas vue les cons et l'adrénaline les poussent aux conneries. une fille du Sud, ils n'ont qu'à se servir n'est-ce pas. eh, les petites merdes, vous devriez pas rentrer chez maman. que tu lances pour qu'ils prennent le temps de se retourner. y'en a un qui se tient les côtes, le sang dégouline entre ses doigts et tu comprends que s'est une lame qu'il s'est pris dans le flanc. il marmonne des mots que tu ne prends pas le temps de comprendre. le deuxième tiens toujours fermement Scar, et le troisième te fixe de haut en bas. dans ses yeux brille une lueur de défis. le roi serait-il jaloux ? qu'il ricane, t'as un soupir exaspéré. tu aurais pu lui donner raison, mais tu n'en fais rien. tu te contente de le toiser. tu sens que les loups en meute se sentent vigoureux, prêt à bouffer l'alpha pour tenter d'en devenir un. t'as qu'à aller t'en trouver une autre Silas. c'est une seconde voix, et la bêtises les gagnent de secondes en secondes. vous êtes complètement cons ? ou vous voulez juste mourir trop jeunes ? que tu continues en t'approchant un peu plus d'eux. tu sens le danger à des kilomètres à la ronde et toi qui pensait qu'il ne viendrait pas des tiens ce soir, tu n'en es plus aussi sûr. le premier te bouscule violemment, t'obligeant à reculer d'un pas et de suite tu montres les crocs. on ne défie pas l'autorité d'un roi. le premier coup de poing part et il vient de toi. mais c'est à deux qu'ils se mettent sur toi. les coups pleuvent, les os craquent et tu as l'impression que ton destin te pousse à t'en prendre plein la gueule pour cette fille. tu ne courbes pourtant jamais l'échine. encaisser tu as toujours su faire, et c'est sans doute ce qui les effraie le plus, frapper sans jamais te voir tomber. c'est comme si ton sourire leur demander s'ils n'avaient que ça dans le ventre. qu'ils te tuent tout de suite, s'ils ne veulent pas finir leurs jours dans le noir le plus total. qu'ils frappent fort mais surtout qu'ils ne te ratent pas. tu en choppes un des trois finalement, par le col de son haut, il finit à terre et tu cognes de rage. tu cognes pour tout ceux que tu n'as pas réussis à tuer ce soir. le sang gicle, tes phalanges s’abîment et l'homme devient de plus en plus inerte. mais la détonation tu t'y attendais pas. la balle qui te perfore l'épaule. un cri s'échappe de ta bouche, mélange de douleur et de colère. il n'en faut pas plus pour que les deux derniers debout détale comme des lapins. la peur au ventre sans doute, d'avoir tué un autre prince. tu te redresses avec peine, tes yeux bleus croisent enfin ceux de la femme. t'as le visage d'un cinglé en manque de drogue. t'es parfaitement inconsciente ma pauvre fille ! que tu craches venimeux. tu saisis son bras avec vigueur, tu l'arraches du mur pour l'observer sous toutes les coutures, préoccupé par son état physique. tu vérifies qu'elle n'ait rien, sans réellement comprendre la raison qui t'y pousse. peut-être est-ce tout ce sang, ou la douleur qui t'accable à présent. puis c'est son visage qui glisse entre tes doigts indélicats. nouvelle observation minutieuse avant de la relâcher sans douceur. complétement folle. un sifflement pour toi même, alors que tu cherches récupère ton flingue sur le sol. bang. une balle dans le crâne du mec resté au sol, un soupir de bien être t'échappe.
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Scar Salinger
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Scar Salinger
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bang bang
. ✦ ⊹ Dim 29 Oct - 23:22 ⊹ ✦ .
Scarlett a les yeux revolvers, le regard meurtrier et la folie qui ronge lentement ses iris ambrées tandis qu'un sourire inquiétant flotte sur ses lèvres pourpres, de maquillage et de sang. La crosse qui s'abat contre sa tempe n'éteint ni sa flamme ni son audace indécente qui la pousse à serrer plus fort la lame entre ses poings blanchis par la pression, toutes griffes dehors. Elle sait bien qu'elle ne gagnera pas, Scar, elle ne possède pas la force prodigieuse qu'a sa détermination et la rage qui brûle ses veines ne s'épanouit nulle part ailleurs que dans le refuge de son crâne. Mais avant de partir, elle compte bien tracer des sourires béa(n)ts contre la gorge à sa portée. Elle bande ses muscles en prévision, indifférente au liquide épais qui dévale la vallée de son visage de poupée : cet abruti lui a décalqué l'arcade ... et au moment de frapper, une voix s'élève, un timbre subversif et rocailleux au doux parfum d'arrogance qu'elle reconnaîtrait entre mille pour l'avoir tant combattu : Silas Capulet. Le torrent d'adrénaline dans ses veines se mue en lave alors que Scar tente de se soustraire à la poigne de son agresseur, refusant d'offrir au petit roi le spectacle jouissif de la voir contrainte, lui qui n'a même pas réussi cet exploit. Elle darde sur lui ses prunelles de braise, qu'il attise au lieu d'éteindre en ... prenant sa défense ? Une partie d'elle est révoltée, c'est la plus infime mais aussi la plus bruyante, celle façonnée par l'auto-destruction, qui prend la plupart des décisions et fonce gaiement droit dans le mur, sans ceinture. Il se prend pour qui ? Il croit quoi, que sa route n'a jamais croisé celle d'abrutis notoires, électrisés par les gangs ou les menus larcins ? Scarlett oscille entre protester avec sa véhémence habituelle, cette grande gueule qui sait si bien titiller les nefs de son adversaire et observer, se faire témoin d'un spectacle qui promet d'être divertissant.
Les loups choisissent pour elle, refermant leur cercle autour de leur monarque comme des révolutionnaires dopés par leur guillotine. Palpitant désaccordé et nerfs aiguisés par la tension insidieuse qui baigne ses courbes, Scarlett oublie même le contact de la lame entre ses doigts, dévorée par une curiosité malsaine, morbide : celle de la révolte des faibles qui tentent de s'opposer au fort, des sous-fifres face à l'empereur. Bataille rangée à l'issue connue d'avance après des siècles de tentatives avortées. Au-dessus de la mêlée, Scarlett s'abreuve de la violence qui l'asperge par vagues, s'imprègne des gestes saccadés de Silas, de la mélodie symphonique des coups contre la chair molle. Il encaisse, le Roi et elle se montre incapable d'esquisser le moindre geste, fascinée par la beauté du chaos, par le sang qui macule ses traits poupins et les hématomes qu'elle devine déjà sur sa peau d'albâtre. Son propre sang afflue violemment à ses tempes jusqu'à tambouriner comme un tambour de guerre, jusqu'à résonner fort, entre ses reins. Scar, elle pourrait le dévorer ainsi : ravagé. C'est la détonation qui l'extirpe de sa contemplation languide, presque érotique malgré les mains avides sur sa peau. Son coeur loupe un battement, persuadé qu'il est tombé, avant de réaliser que ces abrutis ne sont bons à rien. Ni à baiser une nana sans défense, ni à détruire le mâle alpha qu'ils rêvent de remplacer et encore moins à viser correctement. Sa lame s'abat à nouveau contre la chair à sa portée, à l'intérieur de la cuisse d'un lâche qui s'empresse de détaler et elle s'y enfonce comme dans du beurre, suffisamment pour qu'elle l'y abandonne. Consciente d'avoir crevé une artère vitale et condamné ce petit con au moment où il entreprendra de retirer le couteau de sa plaie.
Silas s'approche, gorgé de pourpre, noyé dans le sien et celui d'autres et Scar laisse le soin à ses opales licencieuses de redécouvrir ses traits. C'est la première fois, qu'elle accepte de baisser les armes, de défendre au lieu d'attaquer , de le laisser avancer sans dévoiler les canines, les poings serrés ou son visage de princesse des glaces trop bien pour lui malgré tout. Scarlett, elle est trop grisée par le macabre comme drogue dure, trop pétrie d'interrogations, petite manipulatrice qui refuse de ne pas comprendre, qui ne supporte que les imbroglios qu'elle a elle-même conçus. Elle le fixe sans animosité, plongeant dans ses iris couleur océan déchaîné avec une intensité folle. Ses sens aux aguets sont électrisés, dopés si haut qu'elle sent le moindre de ses atomes se braquer à son contact, retenir en elle l'impulsion primitive, sauvage, qui fait qu'elle pourrait le baiser sans autre forme de procès. Sans lui demander son putain d'avis, juste le dévorer, l'absorber comme un vampire jusqu'à n'en recracher qu'une carcasse vide, vidée de toute substance, de toute essence, folie et suffisance incluses. Silas la manipule comme une poupée de chiffon et elle se laisse faire, Scarlett moins docile que fébrile face au spectre des émotions humaines qu'elle est bien putain d'incapable d'appréhender. Il la traite de folle et elle s'anime à nouveau, pour offrir l'une de ses esquisses fétiches : l'impertinente capable d'éroder la patience du roi. "Dit celui qui massacre les siens". Pour une fille du sud. Et comme pour lui donner raison, pour pousser plus loin la contradiction, Silas achève l'animal gémissant au sol d'une balle bien sentie, qui résonne jusqu'à faire dévaler un frisson d'extase au creux de sa colonne vertébrale.
Et Scarlett, elle reprend la partie, là où ils l'ont achevée la dernière fois. Sur son 2-0 bien mérité. Elle retrouve les automatismes qu'il sème en elle et s'invite dans son périmètre, aimantée par une attraction que le goût du sang rend plus forte encore, quasi palpable dans une atmosphère pesante. "A croire que je ne suis pas la seule à désirer ta couronne ..." raille-t-elle de ses lèvres pourpres en enjambant la dépouille encore chaude pour rejoindre Silas et gommer la distance inutile entre eux, effacée à maintes reprises. "Tu aurais dû tous les descendre. Ils t'ont désobéi." La petite intrigante se mue à nouveau en reine, nimbée dans une fierté que la rue n'a jamais su lui retirer. Il aurait dû les tuer, tous, pour leur apprendre à le respecter. Ils l'ont défié, ces demeurés qui ont prêté allégeance, et Scarlett ne connaît pas la clémence. Elle se fait conseillère stratégique, diablesse tentatrice sur son épaule alors qu'elle souffle, intransigeante, le sort qu'il devrait réserver à ceux qui lui désobéissent. L'ironie du sort ? Elle ne fait que ça, ne pas l'écouter, jouer avec ses nerfs, manquer de respect à son rang ... mais elle, elle le peut : Silas a eu le malheur de poser les yeux sur elle, de la désirer, ne serait-ce que pour une danse sur sa table, il lui a confié une once de pouvoir auquel Scarlett n'est pas prête à renoncer, même si pour ça elle devrait perdre la vie. "Je m'en serais sortie sans ton aide, mais ... merci." Ca lui arrache la gueule, les compliments, les remerciements. Scar est trop égoïste pour compter sur les autres, trop fière aussi pour s'avouer vaincue avant d'avoir été démembrée en des centaines  d'éclats disséminés au vent. Elle se serait aisément défait de ces prédateurs de pacotille, sans pour autant nier l'efficacité du ballet leste de Silas, presque sensuel à ses yeux déviants. Avec une douceur féline qui tranche de l'empressement du roi, Scarlett imite son petit manège, laisse ses phalanges caresser les traits de son visage déformé par les coups pour la deuxième fois. Elle le préfère comme ça, comme si ses allures angéliques froissées permettaient enfin à l'extérieur de ressembler au chaos qu'elle discerne à l'intérieur. Elle parcourt longuement ses traits, inspecte ses blessures, glisse la pulpe de ses doigts entre ses propres lèvres pour goûter l'amertume singulière du sang qui macule sa peau. Scarlett papillonne, courbes pressées contre son corps, sang contre sang, tranchées contre tranchées jusqu'à son épaule meurtrie. "La balle est peut-être encore à l'intérieur, ça risque de s'infecter." note-t-elle calmement, sans affolement. Il en a vu d'autres, comme elle. Et surtout, Scarlett est bien incapable de mesurer la douleur provoquée par la plaie béante qui persiste à cracher du sang.

Alors elle pèse le pour et le contre, l'espace de quelques secondes, et décide de jouer une pièce maîtresse de son jeu d'échecs, sans stratégie pré-établie. C'est le goût du danger encore sur sa peau marbrée qui l'entête assez pour se montrer impétueuse. Impulsive. "J'habite à deux pas." Ce n'est pas une invitation, tout juste une information lancée au vent. Silas lui a offert la clef de son logement et elle lui renvoie l'ascenseur, l'air de rien, comme si ça n'avait aucune foutue importance. Mais Scarlett est bonne joueuse derrière ses provocations incessantes et sa façon de caresser pour mieux griffer la seconde suivante. Alors elle le conduit chez elle, dans ce taudis qui ne l'accueille que très rarement entre son sein, elle comme personne d'autre. Scar ne reçoit pas. Scar ne vit pas, d'ailleurs, ou si peu. A l'image de cet appartement, plus proche d'un logement témoin que d'un lieu d'habitation. D'un extrême dénuement, rien ne semble présager d'un quelconque attachement. Murs nus, meubles dénués de bibelots, rien ne lui appartient, si ce n'est le contenu de son dressing et des produits que dégueule sa salle de bains pleine à craquer. Les mensonges cosmétiques, les déguisements du nord, c'est tout ce qu'elle a à cacher ici. Ca et un comportement obsessionnel, calculateur et contrôlant à l'extrême : l'insalubrité des lieux n'a d'égal que la propreté immaculée qui y règne en maître. Parce que Scarlett, elle n'est pas matérialiste, ses seules possessions doivent lui permettre d'atteindre son but mais rien ne trouve grâce à ses yeux, rien ne la distrait de son objectif, rien ne l'extrait de son indifférence. Ni la moisissure de la salle de bains, les tags contre la porte d'entrée, l'impact de balle juste au-dessus de son lit, la peinture écaillée de la cuisine ou la cuisinière qui ne fonctionne pas. Elle s'en fiche, Scar, tout comme elle se fiche du regard moqueur de Silas sur son intérieur délabré, quand bien même elle s'amuse des expressions qui peuvent naître sur son visage, tandis qu'elle sort déjà le nécessaire.
De la vodka à peine entamée, des bandages, une pince, de l'eau. Elle est loin d'être infirmière, Scarlett, ne promet pas de lui offrir un traitement radical et sans douleur, elle qui pourrait jouir rien qu'en la voyant s'imprimer sur les traits, elle qui vibre pour ce spectacle fascinant que son propre corps lui a toujours interdit. Méthodique mais fiévreuse, elle vient retrouver Silas, se glissant à califourchon sur ses genoux, toutes griffes disparues. "Tu as confiance en moi ?" murmure-t-elle contre ses lèvres ensanglantées, une lueur avide dans le regard. La bonne réponse est non, évidemment que c'est non, mais Scarlett l'occulte, toute à son rôle emprunté, le nouveau déguisement de sa soirée : la petite infirmière polissonne qui colle si mal à sa brutalité. Chiffon imbibé de vodka entre ses doigts désinfectés, bardés d'écorchures, elle le fixe longuement, subjuguée par le sang coagulé, les paupières gonflées, la haine qui luit encore sur ses traits et qui lui plaît. Scar le dévisage, moue lascive aux lèvres avant de se pencher pour baiser sa mâchoire et glisser contre sa nuque. Etreintes voraces, incendiaires et pourtant agréables, elle laisse ses lèvres à la douceur pétale frôler sa nuque pour mieux la mordre ou l'embrasser, dans un marasme grivois supposé attiser les endorphines qui dansent encore à l'intérieur. Et lorsqu'elle le sent s'abandonner à elle, au moins un peu, Scarlett presse brusquement le chiffon alcoolisé contre la plaie béante. Elle le sent se tendre contre sa bouche et c'est à ses lèvres qu'elle décide de s'agripper férocement. Scar, malsaine, rêve de partager sa douleur, de se connecter à sa souffrance, de lui arracher ce qu'elle n'a jamais réussi à ressentir alors que la violence de cette journée l'a rendue si fébrile.
Mais ça ne marche pas, et malgré la saveur de ses lèvres saccagées contre les siennes, Scarlett s'en détache, souffle court et prunelles troubles, pour se concentrer sur la plaie de son épaule. Elle fourrage à la pince, glisse deux phalanges dans le renflement chaud de son intimité comme pour sentir une fille trembler sous ses doigts et sent le métal de la balle, au loin. Elle n'est pas sortie et elle tente de l'extraire entre douceur et brutalité, son corps à califourchon berçant le sien, laissant ses doigts battre la mesure d'une valse nettement moins excitante. Enfin. Elle l'extirpe le plomb, moue triomphante dardée sur son trophée. C'est si petit et yeux mi-clos dans une allure languide propre au fantasme, Scarlett imagine la trajectoire de la balle, se la figure déchirer les chairs jusqu'à se ficher dans l'épaule du roi. Lorsqu'elle rouvre ses prunelles sur le monde, sur la scène à laquelle ses reins la connectent plus que tout, c'est pour ouvrir le poing et tendre la balle à Silas dans un échange de bons procédés. Ou une volonté d'offrir le drapeau blanc avant de le peindre de rouge. "Pourquoi tu t'es interposé ? Tu pensais que le mythe du prince charmant m'excitait ou tu craignais qu'on abîme ton nouveau jouet avant que t'aies le loisir de le casser ?" Elle n'a pas oublié, Scarlett, sa place dans la chaîne alimentaire du petit Prince : un divertissement. Moins docile que les autres, plus opaque également, suffisamment pour éveiller en lui l'instinct du jeu ... et ses mauvais travers de môme gâté et capricieux. Scarlett, elle le fixe sans détour, sans piger ce qui a pu le pousser à une telle imprudence. Il n'avait rien à gagner à se mettre à dos ses propres hommes de main pour elle, qui n'a de cesse de lui filer entre les doigts. "Tu peux aller prendre une douche, si tu veux." suggère-t-elle en libérant ses cuisses de sa chaleur de petit colon. Elle se relève, Scar, elle aussi ensanglantée, robe fichue, déchirée, et escarpins souillés de rouille et d'os. Regard fauve rivé sur Silas, elle le défie de décliner. De toute façon, il n'a nulle part où aller. Pas ce soir, pas dans cet état, pas sans les siens, pas après un tel massacre. La rue le boufferait tout cru et elle refuse cet épilogue. Avant d'en avoir fini avec lui.
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. ✦ ⊹ Lun 30 Oct - 14:09 ⊹ ✦ .
les gémissements cessent. l'homme meurt sur le coup et tu te sens tout de suite plus détendu. seule la chaleur qui irradie ton épaule te rappelle que tu viens de prendre une balle. pour les belles courbes de Scar. Tu aurais dû tous les descendre. Ils t'ont désobéi. t'as les yeux rivés sur la dépouille, les doigts encore serrés sur la crosse de ton arme. oui, tu aurais tous du les tuer, l'un après l'autre, pour l'affront qu'ils t'ont fait. pour ne pas avoir suivi tes ordres à la lettre, et avoir tenter de jouer les gros bras face au roi. ça ne saurait tarder... que tu souffles doucement, imaginant déjà le sort que tu réserves au deux lâches. la femme s'est déjà rapprochée de toi, rompant avec grâce la distance. ce n'est pas ce que tu recherchais, pas ce soir. surement pas ce soir. pourtant tu la laisses faire. Je m'en serais sortie sans ton aide, mais ... merci. un ricanement t'échappe, en guise d'unique réponse à cette nouvelle attaque. elle s'en serait sortie, évidemment. c'est ce qu'elle croit. mais tu les connais les chiens de garde de ta famille, tu sais de quoi ils sont capables, pour la plupart c'est grâce à toi que leurs armes se sont liées aux votre. alors tu la laisses croire, tu la laisses redevenir reine quelques minutes. ses doigts fins caressent ton visage, glisse sur ton épiderme endolori et tu sens les hématomes un à un. t'as les mâchoires serrées et la folie meurtrières qui dansent au fond de tes pupilles. La balle est peut-être encore à l'intérieur, ça risque de s'infecter. la reine fait mine de s’inquiéter alors que toi tu n'en as strictement rien à faire. mais la situation prend une tournure à laquelle tu ne t'attendais pas. J'habite à deux pas. notification agréable. information plus que proposition, pourtant très vite tu te retrouves à la suivre, dans les rues sombres d'un Sud qui veut ta peau. tu examines avec soin la première porte que vous franchissez, puis la cage d'escalier aux effluves de pisse, puis c'est au tour de son appartement. ridiculement petit. t'as jamais été habitué à ça Silas, c'est pas ton monde et ça ne le sera jamais. pourtant tu te laisses guider, tu écoutes ses commentaires comme si elle voulait se justifier de ce cagibis qui lui sert de lieu de vie. tu ne fais qu'opiner du chef, avant de te laisser tomber sur un fauteuil pas assez confortable, mais suffisamment pour ton état. la douleur tu ne la ressens pas, il y a encore l'adrénaline qui coure tes veines, la rage qui bouillonne dans ton cerveau désaxé. et c'est un sourire aux allures sanglantes que tu arbores quand tu l'observes endosser un nouveau rôle. l'infirmière du diable. bandante dans sa robe déchiré. cheveux sauvages et matériel quasi obsolète entre ses mains. la voilà qui glisse sur toi, à califourchon contre tes cuisses. t’arques un sourcil à sa question rhétorique. tes mains à toi épousent une nouvelle fois les courbes de ses cuisses alors que ses lèvres se font conquérantes de ta mâchoire, de ton cou presque tendrement et t'as les muscles qui se laissent aller. juste assez pour qu'elle vienne plaquer son tissus imbibé d'alcool bon marché contre ta plaie. tes dents se serrent et tes doigts se crispent contre sa peau, y laissant des marques tu en es presque certain. comme une vengeance, si elle ne ressent pas la douleur elle pourra y voir tes empreintes. et le baiser qu'elle te donne est féroce, tu y réponds avec autant de hargne, croquant à pleine dents dans sa lèvre quand elle se détache de toi. le sang dans ta bouche à comme un goût de victoire. mais elle te rend la pareille, fouille dans la plaie avec une pince puis se sont ses doigts qui s'y glisse et tu te tends de plus belle, aucun son ne sort de ta bouche mais tes mains suivent les mouvements de son bassin contre le tiens. la femme tente de réveille l'animal dans une danse presque macabre. et elle y arrive la garce. tu le sens au creux de tes reins, cette envie qui s'élève presque malgré toi. comme à chaque fois que tu es en ça présence. et tu te rends compte que tu n'aurai jamais du poser tes yeux sur elle, tu n'aurai jamais du commencer ce jeu sans queue ni tête. ce jeu où pour le moment tu es le seul perdant. mais tu assumes, tu restes fier et droit. elle ouvre sa main et te tends la balle minuscule. tu la saisis entre deux de tes doigts. quelques centimètres plus bas et tu serais allongé sur une table d'autopsie. ça te fait sourire. ça te fait même lâcher un rire. la peur ne fait pas partie de ton vocabulaire. Pourquoi tu t'es interposé ? Tu pensais que le mythe du prince charmant m'excitait ou tu craignais qu'on abîme ton nouveau jouet avant que t'aies le loisir de le casser ? nouveau sourire en coin, tu restes dans ton mutisme préférant la dévorer des yeux. puis elle se lève. Tu peux aller prendre une douche, si tu veux. l'impression d'être acteur dans un mauvais porno. mais son regard te pousse au défis, alors tu te lèves doucement.
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Scar Salinger
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. ✦ ⊹ Mer 1 Nov - 18:32 ⊹ ✦ .
Scarlett joue avec le feu, à offrir au fauve un avantage qu'elle était la seule à posséder jusque là. Elle n'a aucune raison logique, pragmatique, de le conduire chez elle et la belle ne se montre pas assez naïve pour s'enfumer elle-même : ça ne fait pas partie de son plan de conquête initial. A aucun moment. Pourquoi faire ? L'hameçon a déjà perforé la trachée de Silas et s'il l'occulte, s'il n'en souffre pas encore, c'est parce qu'elle le maintient sous l'eau. Des eaux tumultueuses, glaciales ou brûlantes, mais qui restent confortables. Un aquarium. Un putain d'aquarium pour une pièce maîtresse qu'elle n'a même pas demandée, qu'elle n'a pas cherché à ferrer; à attirer dans ses filets. Silas est venu s'y échouer lui-même et la vérité, c'est que Scarlett ne sait pas encore comment utiliser cet atout dans sa manche, trop instable pour être conservé en liberté, trop précieux pour finir sacrifié dans le sang. Alors elle tergiverse,  Scarlett, laisse ses instincts guider ses calculs d'orfèvres et étudie les réactions de son sujet jusqu'au point de non-retour, jusqu'à ce que le jeu dépasse les échecs, le poker et même le nom Capulet.
Elle le soigne, entrant dans la peau d'un nouveau rôle sur mesure sans finalité assumée. Scarlett l'observe longuement, se repaît du moindre frémissement de sa peau, s'amuse de la marque de ses doigts tatouée sur sa peau ensanglantée. Elle le chauffe au tison Silas, alterne douleur et plaisir et gémit contre ses lèvres en s'enfonçant en lui. "A quel point ça te fait mal ?" C'est une vraie question, susurrée de sa voix chaude et fébrile, vrillée par sa mâchoire serrée, ses muscles tendus sans qu'aucun son ne meurt entre ses lèvres. Scar, elle a le coeur en vrac, qui gonfle toujours sous la violence et les effluves de sang jusqu'à envoyer des cargaisons d'endorphines droit dans les veines. Et puis la balle disparaît entre ses phalanges et elle en fait d'eux même, sous son sourire de roi des cons qui refuse de dévoiler ce qui danse à l'intérieur de son crâne déviant. Scarlett se relève et toise sa toile de maître, le sang et la sueur mêlés, l'incendie qui crame encore la rétine de Silas et ses gestes hâtifs de tigre échauffé. Il ne ressemble en rien à un Capulet, délivré de ses atours, de sa bagnole rutilante et de ses fringues luxueuses en lambeaux. Scar laisse peser ses prunelles sur sa silhouette alors qu'il la rejoint,qu'il gomme la distance qu'elle leur impose. Avec ses muscles qui roulent juste sous sa peau, son esquisse carnivore et ses mots couteaux, il est loin, très loin des Capulet feutrés, de la soie précieuse et de l'argent enivrant. Seule sa blondeur détonne avec le spectacle animal qu'il lui offre et qui le rend si difficile à briser.
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. ✦ ⊹ Jeu 2 Nov - 2:30 ⊹ ✦ .

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. ✦ ⊹ Dim 5 Nov - 17:45 ⊹ ✦ .
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. ✦ ⊹ Mar 7 Nov - 3:04 ⊹ ✦ .

c'est avec trop de tendresse que tu l'embrasses à présent, tes bras qui s'enroulent autour de son corps. ton cœur qui frappe dans ta cage thoracique. t'as perdu toute ta contenance et pour une fois tu ne cherche pas à la récupérer quand tu la relâches doucement. tu passes une main dans tes cheveux et tu te relaisses tomber sur le canapé. un fin sourire sur les lèvres, la satisfaction s'empare de ton visage. puis ta main saisis son poignet et tu la tires contre toi doucement. aurais-je réussis à dompter miss Salinger ? ricanes-tu. puis tu l'observes attentivement. tu as été blessé cette nuit ? le ton d'un gosse inquiet, le regard d'un gosse soucieux. le roi n'est plus roi et ne cherche plus à l'être.
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. ✦ ⊹ Lun 13 Nov - 22:00 ⊹ ✦ .


Scarlett flotte encore là-haut lorsque le prédateur se réveille et entreprend de la coloniser. Quelque part entre les relents de plaisir qui rendent fébriles et la fatigue sournoise qui se rappelle à elle, elle ne réagit pas. Le laisse entourer ses courbes, baiser ses lèvres avec une langueur qui ne leur correspond pas. Ni à lui, et encore moins à elle. Impulsivement, sa bouche s'anime et répond à la sienne, entreprend de le dévorer à nouveau et combat farouchement la douceur qui n'a pas sa place ici. Encore moins dans sa vie. La tendresse, c'est pour les crétins et les naïfs n'est-ce pas ? Mais le plaisir qui chatouille encore ses entrailles la rend plus tolérante. Après tout, ne vient-elle pas d'user de Silas comme d'un pantin dévolu à son bon plaisir ? Si. Alors si le prix à payer est celui-ci, une vague accalmie, Scarlett s'y pliera. C'est ce qu'elle fait. Il tire sur son poignet comme un môme désireux d'accaparer son attention et elle vient se nicher contre lui, ses traits toujours sobres rendus radieux par les orgasmes. Jusqu'à ce qu'il l'ouvre, et qu'elle se souvienne qui il est : Silas putain de Capulet, l'enfant-roi suffisant, qui a obtenu ce qu'il désirait, assez pour avaler l'un de ses pions et remettre toute sa stratégie en question, maintenant qu'elle lui a offert son seul avantage. En nature. "Ne sois pas si présomptueux. Ce n'est que de la baise." tranche-t-elle d'un timbre au tranchant éradiqué par le plaisir qui règne encore en maître à l'intérieur pour déposer du baume au coeur aux plaies invisibles jamais cicatrisées. Scarlett affiche un sourire désinvolte, décontracté loin des esquisses reptiliennes ou des sarcasmes qui règnent toujours en maître chez elle. La lionne a rangé ses griffes ... pour quelques heures. La preuve ? Elle n'aiguise pas ses armes. N'ajoute pas que ça ne change rien, ne lui rappelle pas que des deux, il s'est montré le plus docile, la laissant contraindre ses gestes, refréner ses lèvres. Non. Elle accepte d'être bonne joueuse, pour une fois, consciente d'évoluer dans l'oeil du cyclone, un phénomène rare et miraculeux qui n'est sans doute pas prêt de se présenter à nouveau ... Les fauves ne sont pas faits pour vivre ensemble, seulement pour se dévorer jusqu'à la reddition la plus totale.
Et puis ... Silas pose une question déstabilisante. Elle tique, Scarlett, sourcils circonspects et rétines rivées sur ses traits poupins pour déceler les preuves d'une apocalypse prochaine. Il est malade ? L'aurait-elle détraqué, du toxique de ses reins ?
"Non, j'étais bien entourée." raille-t-elle, l'acide au bord des lèvres alors que ses phalanges conquérantes glissent distraitement sur son torse, redessinent les cicatrices à moitié effacées, flirtent avec la plaie ouverte de son épaule. "Tu comprends, les morts ne peuvent payer leurs dettes." Et s'ils sont sans doute nombreux à désirer lui coller une balle entre les yeux deux, aucun ne s'y risque, allant jusqu'à l'exact inverse : préserver le cul galbé de la sale voleuse. Scarlett, elle goûte une ironie qu'elle connaît bien, applicable en finance. Les entreprises les plus endettées sont les plus assurées de ne pas être lâchées par les banques désireuses de revoir un jour leur fric ... Un énième cercle vicieux. Et puis Scarlett étire délicatement son corps de nymphe, s'appuie contre un coude et porte un regard plus sérieux sur Silas. "Quoiqu'à la réflexion ... j'ai été blessée par votre connerie." Elle ne lui retourne pas la question, Scar. L'observatrice au regard faucon a eu le temps de détailler la carte aux trésors de son corps jusqu'à être en mesure de la retracer les yeux fermés. En revanche, son intelligence ne lui permet pas de comprendre l'impulsion des Capulet, le genre de coup aux échecs qui te condamne à l'échec et mat le plus absolu.. "Cette descente n'a absolument aucun sens. Je ne sais pas ce qui est le plus stupide ... croire qu'un Montaigu irait buter l'un de vos gosses en prenant soin de laisser une preuve accablante ou bien flinguer des gamins en retour. A visages découverts, qui plus est, histoire de fâcher les abrutis qui vous encensent." Il n'entend pas, Silas, le murmure de la foule, si prompte à aduler et encore plus à détruire les piédestals sur lesquels elle a élevé. Ils sont nombreux à entrevoir le masque de la perfection factice se fendiller, à comprendre que la réputation immaculée n'est que du vent. C'est le moment d'agir avec ses neurones au lieu des balles ... Si son allégeance n'était pas feinte, inexistante à quiconque, Scarlett aurait envisagé d'en changer. La pulpe de ses doigts rejoint le visage de Silas, qu'elle serre suffisamment pour le ramener à elle. Droit dans les yeux, toute distance effacée. "Pourquoi t'as participé à une telle mascarade ? C'est une mauvaise stratégie et tu le sais." Il le sait oui, parce que sinon elle a fait l'erreur de le surestimer. Au lieu de saccager aveuglement le sud, ils auraient dû l'empoisonner comme ils le font si bien et offrir le repos éternel à quiconque a accouché de ce plan foireux. Scarlett a apprécié le spectacle, le déferlement de violence pour attiser ses sens.
Mais quelle satisfaction tirera-t-elle de leur chute, s'ils scient eux-mêmes la planche sur laquelle ils trônent ?
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. ✦ ⊹ Dim 19 Nov - 14:06 ⊹ ✦ .
Ne sois pas si présomptueux. Ce n'est que de la baise. un sourire en coin en guise de réponse, la femme range ton ego mal placé. que de la baise. oui, ce n'est que ça. ce soir vous vous êtes laissés aller à vos pulsions animales, les plus primitives. vous avez succombé à la tensions mise en place depuis le premier jour, c'est de cette façon qu'à démarrer votre intense partie d'échecs. c'est grâce à ses courbes enchanteresses qu'elle a su gober tes pions les uns après les autres et que tu l'as laissé faire, c'est grâce à cette inaccessibilité que tu as avancé tout droit dans la gueule de la louve, oubliant la règle d'or d'une telle partie: l'anticipation. Scarlett elle a su endormir tes sens. le prédateur n'en était plus un, mais ce soir t'as la sensation d'avoir fissuré la forteresse de la belle. un coup de maître, de ceux qui ré-équilibre une partie perdue d'avance. tu la gardes contre toi, avec l'envie de la sentir toujours plus proche. t'as plus rien du prince connard que tu es, celui qui jette lamentablement après s'être vidé les couilles. t'as le coeur qui cogne encore dans ta poitrine, qui ne se calme pas et te ferait presque tourner la tête. l'incompréhension qui t'accable quand les mots inquiets sortent de ta bouche et lui demandent si elle n'a pas été blessé cette nuit. ça ne te ressemble pas. tout ce tableau ne te ressemble pas. un Capulet adoucie entre les bras d'une lionne. Non, j'étais bien entourée.Tu comprends, les morts ne peuvent payer leurs dettes. y'a ses doigts qui passent sur ton torse, laissant derrière eux une électricité presque désagréable. les dettes, toujours les dettes. son cul en pâture pour des milliers de dollars. milliers de dollars que tu cracherais volontiers pour garder son corps à ta merci, ne laisser aucun autre pratiquer ses reins. mais tu gardes juste la mâchoire serrée, parce que ça, tu ne l'avoueras jamais. tu la baiseras jusqu'à ce qu'elle ne désire que toi. qu'elle ne s'émeuve que sous tes griffes. puis elle s'élance dans un monologue que tu ne veux pas entendre, elle relève avec véracité l'idiotie de votre mascarade. celle de la vengeance aveugle. une descente aux enfers pour ta famille. des vie prises pour la mort d'un enfant destiné à devenir roi. t'as les sourcils qui se froncent, parce que tu en as conscience, les choses auraient du se passer différemment. mais la rage bouillonne encore et toujours au creux de ton ventre. tu voulais tous les voir morts, les Montaigu et les Silver, tous. le coupable t'en as que faire. sa main agrippe ton visage et tes yeux bleus se plongent dans les siens, distances entre vos visages rompue, tu retiens une envie de presser tes lèvres contre les siennes. lui arracher son souffle. Pourquoi t'as participé à une telle mascarade ? C'est une mauvaise stratégie et tu le sais.  t'as les yeux vagabonds, qui se baladent sur l'ombre de son corps encore nue et tes doigts qui s'en mêlent, qui griffent presque et laissent une marque sur sa peau laiteuse. je le sais, mais ce n'est pas moi qui prend les décisions importantes. que tu avoue finalement, y'a son souffle contre ta peau qui te fait perdre toute notion du temps. ma mère ordonne et j'agis, ça s'arrête là. tu n'es que l'homme de main d'une ravagée, le tueur parfait. c'est ce qu'elle a fait de toi. c'est comme ça qu'elle m'a élevé, c'est ce qu'elle voulait que je sois. le petit soldat parfait. je tue pour des caresses. que tu ricanes finalement, à l'image d'un chien, tu obéis pour une attention que tu n'assumes pas avoir réclamé. parce que la froideur qui t'habite est équivalente à celle de ta chère mère, tu es son portrait craché. tu n'as rien à voir avec ton père. il faut que le monde se fasse à l'idée, la guerre ne cessera pas. jamais. je sais que c'est d'une balle entre les deux yeux que je passerai l'arme à gauche, encore faut-il qu'ils aient les couilles de tirer sur Silas Capulet. l'ego surdimensionné refait surface, le prince sait ce qu'il vaut et n'a peur de rien. c'est vrai, j'aurai pu laissé mes sbires s'occuper de tout ça, mais ce ne sont que des bons à rien. on en a eu la preuve il y a quelques heures n'est-ce pas ? nouveau ricanement quand tu repenses aux clébards qui s'en sont pris à elle, puis à toi. ta main passe dans ses cheveux sans la moindre délicatesse, tu tires sur sa crinière comme si tu voulais qu'elle t'offre son cou, mordre sa jugulaire et voir le sang gicler. accueillir l'ennemi chez toi, ce n'est pas la meilleur des stratégies non plus. que tu souffles contre sa peur.
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