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bang bang
. ✦ ⊹ Lun 2 Oct - 0:27 ⊹ ✦ .
You know the truth can be a weapon to fight this world of ill intentions, a new answer to the same question. How many times will you learn the same lesson ? I think they got it all wrong; We just got to hold on
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Mer d’rose dans le désert morose, les rétines matent, insolentes, ce qu’y’a au-delà des néons, comme si c’était permis, comme si y’avait pas que l’infinie de sable et la mort. Sofi, elle rêve à-demi, sur l’bord du balcon du douzième, les chaussons qui dansent sur l’rebord, les amoureux maudits du vide. Le secret, c’est d’pas penser à la chute, qu’elle susurrait à sa sœur en lui tapotant le bout du nez. Putain de mensonge. La chute, elle pense qu’à ça Sofi, c’est son obsession, c’est l’son des échos de son cœur, c’est la peur qui l’arrache au milieu d’la nuit et la pousse à prendre le boulot sans question pour s’dégager l’esprit, oublier le silence fourbi. Alors elle rêve, de rien, de tout. Un psfffff, une lueur rouge, un clic. Sofi, faut se réveiller, et faut aller travailler, le gâteau est prêt. La voltigeuse choie de son juchoir, glisse l’appareil dans une poche de sa veste en jean, et laisse la baie-vitrée désactivée s’entrouvrir. ‘Sont cons, les riches, ils font confiances qu’à la technologie et ils payent, ils payent pour du factice. Faudrait leur dire, pour qu’ils arrêtent de chouiner, pour qu’ils apprennent, y’a pas de serrures, y’a que des portes qu’attendent d’être ouvertes.

À l’intérieur, il fait frais, la clim crache l’artificiel sans ménagement, ça lui tire un frisson malsain. Il ne lui faut pas longtemps pour repérer l’ordinateur portable, l’allumer et glisser la clé usb à l’intérieur quand l’mot de passe est réclamé. Pis ça grisaille, la clé clignote, l’ordi ronronne, alors sofi comprend que ça marche, qu’il suffit d’attendre. Tant mieux parce qu’elle n’y comprend que trop rien à ces bidules du diable, la gamine, elle a l’côté vieux jeu qui lui colle à la peau, elle qui a acceptée d’apprendre à utiliser un vieux portable et internet uniquement sous chantage, alors le hacking … Faut croire qu’elle lui fait confiance, dans un sens, à Laszlo, de s’occuper de tout ça, mais l’mot confiance, ça sonne faux à côté d’son nom. Les doigts de pieds en éventail sur la table basse, sofi, elle s’étire, féline, entre ses murs suant le bonheur. Alors qu’elle pense céder aux avances de morphée, la lumière s’arrête et l’ordinateur replonge dans le noir, ce qui lui arrache un long soupir avant de choper son prix et disparaître. Ombre.

La poupée s’enfonce, poings dans la veste trop grande, dans les brumes d’la nuit voltaire parfumée à la crasse, dans l’baume de désespoir sur les trottoirs et des angelots déchues aux talons rouges pétards, des capturées de la débauche qu’arpentent le péché. De sa griffe, elle effleure sa joue. « T’te sens seule ce soir, bébé ? » Le chewing-gum résonne. « Candy, tu devrais t’refaire ton maquillage, t’as loupé un bout d’peau. » ça crache dans l’air, ça se rabat sous d’autres lampadaires. Sofi, l’autorité saloparde ça lui va pas au teint mais c’est inscrit dans l’adn, la connerie, l’dédain sur les putains. Ptêt parce qu’on lui a promis milles fois de l’envoyer là-bas, sur l’asphalte enfer. Ptêt qu’elle veut s’prouver qu’elle appartient pas à ce genre-là, qu’elle non plus, elle se vend pas au premier passant avec assez d’dollars pour s’payer le tapin.

La Desanges, elle galope, elle s’échappe dans les ombres jusqu’à atteindre l’immeuble voulu. Les couloirs qui grouillent, les néons qui grésillent, l’paysage est familier et sofi elle s’autorise à respirer quand elle reconnaît des visages qu’elle croise tous les jours. « Il est là ? » Un hochement de tête et elle s’engouffre dans le repère de l’hackeur. Sofi, elle est un peu fantôme, immatérielle ; elle est silence, parce qu’elle a appris à voir l’bruit comme l’ennemi. Mais contre les portes, elle ne peut rien l’araignée et le cliquetis la trahi. Pas d’bonsoir, juste la clé posée sur un meuble. « Mission accomplie, captain. » Sourire d’gamine, elle s’hisse sur le meuble. « Il avait sûrement des caméras, tu pourras t’en occuper ? » L’client, comme elle les appelle l’ironique, celui à qui il lui a donné un job et une adresse et elle qu’obéit par automatisme, un peu parce qu’elle voudrait y croire, à son grand projet, aussi. Mais elle est là, sur son foutu meuble, les pieds croisés, elle attend ; elle attend l’argent, la putain.

@Laszlo Atkins
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. ✦ ⊹ Mer 4 Oct - 22:00 ⊹ ✦ .
You know the truth can be a weapon to fight this world of ill intentions, a new answer to the same question. How many times will you learn the same lesson ? I think they got it all wrong; We just got to hold on
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L’horloge elle murmure dans des cliquetis incessants qui foutent la pression, les aiguilles vagabondent à chaque minute pour marquer l’avancée du temps. T’es là, un peu trop statique, un peu trop stoïque, à fixer continuellement le pendule vieillard qui trône avec provocation devant la nouvelle technologie. T’es là, entrain de calculer dans ta tête, à chasser les nébulosité de ton cerveau entaillé par les nuits courtes, les casses que t’enchaînes avec adrénaline. High du criminel, perché au septième ciel du banditisme à t’inventer un Eden de malfrats, les pièces et tableaux aux milliers de dollars encore plantés dans ton appartement aux volets fermés. La lumière n’a pas de place, à rejeter même les faisceaux lumineux du satellite lunaire. Tout n’est qu’artifice, l’ordinateur grossièrement posé sur le bureau, précieux trop grand cancer du monde et redistributeur automatique de richesse. Plongé dans tes algorithmes aux entités méconnues, à en oublier près que l’heure qui t’empêchait de penser. C’est que tu lui fais confiance à Sofi, peut-être menaçante mais surtout accomplie. Douée dans le métier, Bonnie l’impudente aux doigts de fée, pourrait voler la terre entière si elle le voulait. C’est ancré, dans son âme, une fibre maladive qui sert tes besoins. Peut-être kleptomane qu’elle en deviendra Sofi à force de bosser à ton compte, mais t’en as passablement rien à foutre, cyborg au coeur oublié focalisé sur son système à lui à tenter d’éradiquer les erreurs 404 du cerveau. Et si elle se fait prendre Sofi, tu te dédouaneras de toutes responsabilités, l’activité qui ne peut pas s’arrêter, les rouages trop bien huilés pour briser entièrement la machine et mettre en poussière les efforts fournis. L’empire griffé Atkins qui prend une ampleur inespérée, réseau en perpétuelle évolution qui ne s’amoindrit jamais. T’es fier peut-être au fond de toi, noirceur ténébreuse qui s’implante parmi les autres lueurs scabreuses de la ville. Foutre ta pierre à l’édifice, calciner encore un peu plus ce désert habité, à lancer flamme et essence pour y créer des incendies. Tu vis de discordes, l’humeur versatile capable de se retourner en un claquement de doigt contre celui qui ose défier le pouvoir. Laszlo qui n’accepte pas, dictateur parfois costumé pour jouer la comédie qui ne peut se résilier à la contradiction. Paradoxal que t’es, toi-même définit comme archétype d’une anarchie silencieuse, le banditisme 2.0 devenu virtuel. A semer le mal à chacun des clics, ta souris qui traine les bugs et le piratage. Délectation ultime à imaginer les visages se décomposer, ces riches putrides qui deviennent moitié moins fortunés. Et tu l’entends, cette clef dans la porte qui s’introduit dans la serrure, même pas Malo pour revenir parce que Malo elle a quelqu’un d’autre. Ca te fout le coeur en vrac un millième de seconde, la main qui se pose automatique sur ta poitrine pour cet électrochoc sentimental. Non, tu sais qui fout les pieds trainants dans ton appartement, y’a que Sofi pour t’appeler captain avec son sourire trop grand. Et toi tu réponds, t’esquisses ce sourire mutin aux coins des lèvres à faire tourner ta chaise de bureau vers elle. Presque condescendant, rhétorique cette question aux allures insultantes. « Bien sûr que je pourrai m’en occuper, tu me prends pour qui ? » Sarcasme raillant, jeu d’enfant pour toi, éternel casse-tête que tu veux résoudre avec tes doigts ancrés par le Mal. « T’as la clef ? » Ca t’intéresse, bien ça le plus important de l’histoire faut le dire. « Non parce que si t’as pas la clef tu peux tout de suite dégager de chez moi et ne plus jamais revenir. » Tu taquines, avec une pointe de vérité, l’échec tu le méprises. « Si t’as tout le butin je t’autorise à garder ton cul sur mon meuble. Et même à toucher le fric. » T’es peut-être pas le plus humain mais t’as au moins qu’une seule parole.
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