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Angela & Cassandre

Les verres s’enchainent, les coups de torchons sur le comptoir avec, pour essuyer le surplus de bière. Rien à déclarer pour ce soir. Juste les mêmes habitués. Pas franchement ivres, mais clairement pas sobres. Cassandre, elle a l’habitude de les gérer, de les ramener à la sortie. Mais c’est plus de sa responsabilité de s’assurer comment ils rentrent. Sinon, elle passerait de barmaid à concierge. Malheureusement, c’est pas encore l’heure de le rentrer. C’est encore le milieu de la soirée, elle a pas fini de bosser. Les litres de bières vont pleuvoir. Et le whisky avec. Bordel de ce qu’elle aimerait retrouver son lit. Juste son foutu matelas et sentir son corps s’y enfoncer avant de trouver les bras de Morphée.

Un bourbon de plus, deux tek pafs… La princesse a perdu le compte, mais pas le rythme. Ca fait tellement d’années qu’elle fait ça, qu’elle pourrait faire les yeux fermés. Reconnaitre les bouteilles au toucher ou à l’odeur, la quantité parfaite à verser. C’est en servant un whisky irlandais, en relavant la tête pour encaisser son dû qu’elle pense voir un fantôme. Parce que c’est presque ce qu’elle est devenue Angie. Un putain de fantôme qui a mis les voiles au nord. Elle arrête tout. Elle pose les verres, le torchon alors qu’elle la voit avancée. Et en prime, elle est complètement cinglée, mais ce qu’elle a envie de la prendre dans ses bras. Angela a pas le temps d’arriver au comptoir que Cass en est déjà sorti pour la tirer à l’arrière du bar, dans une salle à mi chemin entre une salle privée et un pseudo bureau. « Tu veux te faire flinguer ? » demande-t-elle en la lachant. « T’es folle ! Sérieusement ! Complètement folle. » Elle passe ses mains sur son visage avant de soupire et de la prendre subitement dans ses bras. Quelques instants de répit, d’une odeur familière qui la fait se sentir bien. Elle finit par la lacher, pour réellement la regarder et s’assurer qu’elle aille bien. Cette mission dans laquelle elle s’est lancée, Cassandre, ça la rend complètement barjo. Parce qu’elle a déjà perdu sa mère, elle veut pas perdre sa meilleure amie qui se lance dans une quête de vengeance. Mais ce serait hypocrite que de dire qu’elle ne la comprend pas. Au contraire, elle la comprend sans doute mieux que personne. Mais malgré tout, Cass reste égoïste. Sa meilleure amie, c’est dans le sud qu’elle la veut, et pas à fricoter avec les vermines qui se prennent pour la royauté.

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@Cassandre Shelby & Angela De Valcourt

Ses pas foulaient le sol du Sud et un sentiment de nostalgie l'envahissait. Qu'est-ce qu'elle aimait le Sud. Cela faisait un moment qu'elle avait quitté sa contrée pour aller dans le Nord rejoindre ses fumiers de riches pour leur lécher les bottes. Elle ne s'attendait pas à ce que ça soit si difficile d'intégrer un gang et au début, elle avait eu beaucoup de mal. Avec le temps, elle avait su gagner leur confiance et se faire respecter et à présent, elle avait vraiment l'air d'une Capulet.

Habillée d'un top en satin avec de la dentelle couleur pastel, elle entrait dans le Fair Verona, le sourire aux lèvres. L'imprudente qu'elle était n'avait même pas pris le temps de changer de vêtement, tellement elle avait hâte de revoir sa meilleure amie. Lorsque ses prunelles ambrées croisaient des iris bleutées qu'elle ne connaissait que trop bien, son coeur fit un bon dans sa poitrine. Elle tente de s'avancer vers le comptoir en guettant la réaction de son amie face à une telle surprise, mais Cassandre lui barre la route. Telle une hystérique, elle la tire vers une pièce à l'écart, à l'arrière du bar. « Tu veux te faire flinguer ? » Angela ouvre le bouche pour tenter de répondre, mais Cassandre l'en empêche et continuer. « T’es folle ! Sérieusement ! Complètement folle. » Oui, elle était complètement folle. Angela savait pertinemment que venir ici compromettait son plan et surtout, la mettait en danger. Si un Capulet venait à découvrir ses véritables intention, cela revenait à signer son arrêt de mort. Mais elle s'en fichait, Angela. Parce-que Cassandre comptait plus que ce stupide plan de vengeance. Lorsque la blonde lui sautait dans les bras, Angela resserrait son étreinte. Diable, qu'elle lui avait manqué. Elle sentait son parfum si familier et frottait son dos avec ses mains. « Espèce de tarée, ça va pas de crier comme ça ? C'est toi qui va me tuer en me faisant faire un AVC, pas besoin de me flinguer. » Disait-elle en hausse les sourcils et en souriant.  « Toujours aussi accueillante à ce que je vois. » Cassandre n'avait pas besoin de parler, Angela la connaissait trop bien. Malgré sa réaction excessive, elle savait qu'elle était rassurée de la voir en chair et en os, et surtout de la voir en vie. « Toi aussi, tu m'as manqué. » Elle se dégage de son emprise et recule d'un pas pour la regarder. Angela la regarde de haut en bas, pour voir si la casse-coup qu'elle était est toujours en un seul morceau. « Et toi, comment tu vas ? Ta famille va bien ? » Même si elle avait beaucoup à faire dans le Nord, elle ne pouvait pas s'empêcher de s'inquiéter pour elle. Cassandre était comme sa soeur et les soeurs ne cessent jamais de s'inquiéter l'une pour l'autre, surtout par les temps qui court.

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Angela & Cassandre

Ta soirée, tu l’avais pas imaginé finir comme ça. Tu l’avais imaginé avec une clope coincée entre les lèvres, un verre de whisky, avec Drake ou Chris. Ou peut-être même seule. Mais clairement pas dans ce bureau, à hurler sur ta meilleure amie en remettant en question sa santé mentale. Mais te retrouver dans ses bras, ça te fait taire. Au moins quelques instants. « Espèce de tarée, ça va pas de crier comme ça ? C'est toi qui va me tuer en me faisant faire un AVC, pas besoin de me flinguer. » Tu lèves les yeux au ciel malgré ce sourire en coin qui s’est installé sur tes lèvres. C’est plus fort que toi. T’énerver et t’inquiéter pour Angela sont deux choses complètement innées chez toi. « Toujours aussi accueillante à ce que je vois. » Cette fois, tu ne peux te retenir de rire. « Toujours. » Surtout avec elle. Malgré ces faux semblants, ces sourires, cet énervement un peu excessives, vous saviez toutes les deux que l’inquiétude et le soulagement de savoir l’autre envie était réelle et authentique. Tu sais pas ce qu’il se passerait si Angela t’étais arrachée. Ou peut-être que tu le sais. Tu sais que tu vrillerais complètement, et qu’aucun Capulet n’échapperait à ta colère. Cette folie meurtrière qui te prendrait s’ils s’avéraient assez stupide pour te priver définitivement de ta meilleure amie. « Toi aussi, tu m'as manqué. » Angela, elle sait que tu parles beaucoup. Elle sait que les mots, ils restent souvent bloqués au fond de ta gorge. Que les sentiments, mettre des mots dessus, c’est pas ton fort, même si t’as toujours fait des efforts avec elle. Elle sait ce qu’elle représente pour toi, et tu lui en es reconnaissante d’être capable de te lire comme elle le fait, sans attendre de toi que tu ouvres la bouche à chaque fois. Un bref bisou sur sa joue, et voilà qu’elle se dégage de ton emprise pour se reculer légèrement. Elle t’observe comme pour vérifier s’il ne te manque pas un membre.  « Et toi, comment tu vas ? Ta famille va bien ? » Un léger sourire se dessine sur tes lèvres avant que tu ne hausses les épaules. « Rien de bien excitant, mais ça va. Ca irait mieux si j’avais pas à m’inquiéter constamment pour toi… » tu laches ça l’air de rien, histoire d’en rajouter une couche, même si Angie sait parfaitement ce que tu penses de toute sa mission. « Le bar… les conneries, les tracas habituels… » Drake. Tu te retiens de le mentionner, ce serait partir dans des explications inutiles. Tu sais même pas qui t’essaies de convaincre à chaque fois. « La famille va pas trop mal. Un peu mieux. Doucement… » un nouvel haussement d’épaules. Tu sais qu’elle s’inquiète autant que toi pour ton père. Mais il remonte doucement la pente. A sa manière. Pour ce qui est de ta fratrie. Egaux à eux-mêmes. Un branleur et une merdeuse qui n’a pas fini de faire parler d’elle. Faudra s’inquiéter le jour où ils commenceront à agir différemment. « J’veux que tu reviennes Angie. Sérieusement. Ca avance au moins ? » Le pire dans tout ça, c’est que t’aurais presque peur qu’elle commence à en apprécier certains. Qu’elle se prenne au jeu, à leur mode de vie. « Ou tu t’habitues à porter leurs fringues ? » tu fais gaffe à pas être blessante, mais ça te tuerait de voir Angie devenir comme eux : insipides et hautains. « Tu sais que je vais pas te laisser errer au milieu de ses requins encore longtemps ? » les bras croisés sur la poitrine, tu lui fais comprendre que ça te convient pas tout ça. Ta belle Angie au milieu de cette bourgeoisie empoisonnante. L’authenticité au milieu de leur fausseté. Douce ironie lorsqu’on sait qu’elle se joue d’eux. A la perfection.

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@Cassandre Shelby & Angela De Valcourt

Le sentiment de nostalgie qui l’avait envahit dès qu’elle avait mis les pieds dans le bar, son refuge, s’amplifiait lorsqu’elle sentait l’étreinte de Cass’ se resserrer. Elle lance une vanne stupide, puis une deuxième, parce-qu’elle sait que malgré sa colère fulgurante, Cassandre va rire. Elle la connaît mieux que personne et elle sait que derrière ses mots durs et agressifs, se cachent de l’inquiétude et de la peur. « Toujours. »  . A son tour, elle lui fait un bisou sur la joue, juste avant qu’elles s’écartent l’une de l’autre pour s’observer.  Son rire résonne dans la pièce et Angie ne peut s’empêcher de ricaner à son tour. C’est comme ça, si Cass rigole, Angie rigole, comme des aimants. Cependant, l’inquiétude vient rapidement masquer ses traits et effacer son sourire lorsqu’elle la regarde de haut en bas, histoire de voir si elle est toujours entière. Elle est comme ça, Angie. Elle s’inquiète pour tout monde, et particulièrement pour sa meilleure amie. Avant de lui annoncer son plan, son départ, elle avait longtemps redouté sa réaction. « Rien de bien excitant, mais ça va. Ca irait mieux si j’avais pas à m’inquiéter constamment pour toi… » Et ça recommence, elle en rajoute une couche comme à son habitude. Elle enfonce le couteau pour lui faire comprendre qu’elle joue à un jeu dangereux, Angie. Cette dernière lève les yeux au ciel sans répliquer, las. « Le bar… les conneries, les tracas habituels… » Les tracas habituels. Les conneries. Drake quoi. Angela savait la relation qu’elle avait avec cet homme et elle n’approuvait pas du tout. Pour elle, il cherchait simplement à manipuler Cassandre et ne quitterait jamais sa femme, malgré ses dires. La brune pince les lèvres, mais elle ne peut s’empêcher de l’ouvrir. « Hm. Drake. » Elle n’ajoute rien de plus, et lui lance simplement un regard accusateur. Cassandre sait pertinemment qu’Angie ne peut pas le sentir. « La famille va pas trop mal. Un peu mieux. Doucement… » Elle acquiesce, soulagée de savoir que tout le monde va bien. Dans le Nord, elle n’avait pas de moyen de communication avec Cassandre, mis à part les appels téléphoniques et c’était très risqué. Trop même, et cela lui avait déjà coûté cher lorsqu’une Capulet l’avait surprise en pleine discute à propos de son foutue plan. « J’veux que tu reviennes Angie. Sérieusement. Ca avance au moins ? » La question qui tue, celle qu’elle redoutait tant. Non, ça n’avance pas. En fait, elle n’a pas même de plan concret, Angie. « Ou tu t’habitues à porter leurs fringues ? » Elle sourit et baisse les yeux sur son top en satin couleur pastel. Elle avait complètement oublié les fringues qu’elle portait. Puis, elle relève les yeux vers sa meilleure amie et arque un sourcil. «Ahah, très drôle. Arrête, ses fringues sont horribles. J’pourrais jamais m’habituer à les porter. Elles grattent en plus. » C’est presque vrai, parce-qu’au final, elle commence à s’habituer. Elle prend l’habitude de voir son reflet dans le miroir avec de tels habits, redevenir l’Angie d’avant lui ferait bizarre. « Non, ça n’avance pas vraiment. Enfin si, je me suis trouvée des alliés assez bien placés et certains m’aident. » Elle lui sourit, espérant que son sourire pourra atténuer la mauvaise nouvelle. « Tu sais que je vais pas te laisser errer au milieu de ses requins encore longtemps ? » Les bras croisés sur sa poitrine, la Cassandre marrante disparaît pour laisser place à une Cassandre bien moins agréable. Qu’est-ce qu’elle allait donc faire si Angie restait trop longtemps là-bas ? Venir la chercher ? « Ecoute Cass’, je sais que tu t’inquiètes mais je sais me protéger toute seule. Et puis, j’ai toujours mon flingue avec moi au cas où. » Elle n’est pas agressive, loin de là, parce-qu’elle sait que si elle hausse le ton, la blonde pourrait démarrer au quart de tour. Inconsciemment, sa main se pose sur l’endroit où elle cache habituellement son flingue, sous sa veste. Malheureusement, elle ne porte qu’un top et l’a mis dans son sac pour cette fois. Elle dépasse Cass’, la contourne pour aller s’assoir. Ses talons hors de prix lui font horriblement mal. « Et sinon, avec Chris ça en est où ? » Drake, Chris, Cassandre avait du succès. Et Angie était du côté de leur meilleur ami. Depuis longtemps, elle s’était mise en tête de les mettre ensemble et jusqu’à présent, ça avait été un échec. Maintenant qu’elle était partie, peut-être que les choses avaient enfin évolué ?

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Angela & Cassandre

« Hm. Drake. » Un sourire amusé se dessine sur tes lèvres en voyant la tête qu’elle fait. Tu sais très bien ce qu’elle en pense. De lui, de la situation. Pas quelqu’un pour toi qu’elle n’a cessé de te répéter. Et pas seulement parce qu’il est marié. « Oui, Drake. » t’insistes, t’enfonces, tu t’amuses de la situation. Au fond, tu sais qu’elle a raison. Sur Drake, pas vraiment. Sur la situation, complètement. Tu sais qu’il ne quittera jamais sa femme, tu sais que les mots qui sortent de sa bouche, c’est qu’un ramassis de conneries pour que tu continues à lui ouvrir ta porte et tes cuisses. Tu sais que cette histoire, elle n’apportera pas grand-chose de con. Mais pour le moment, t’as dû mal à t’en passer, sans franchement savoir pourquoi. Et puis, si tu le distrais de son mariage, lui te distrait des réminiscences d’un amour passé. « Tu préférais Silas ? » demandes-tu en arquant un sourcil. T’en doutes. Elle sait mieux que personne l’état dans lequel t’étais lorsque t’as mis fin à votre relation. T’as pris la décision d’y mettre un terme, mais c’est bel et bien lui qui t’y a poussé vu le comportement qu’il avait.

Angie rassurée –quoique pas sur le sujet de ta vie amoureuse- tu fous directement les pieds dans le plat. Sa mission, la véritable raison de son éloignement. «Ahah, très drôle. Arrête, ses fringues sont horribles. J’pourrais jamais m’habituer à les porter. Elles grattent en plus. » Pas franchement convaincue t’hausses un sourcil. « Vraiment ? On dirait plutôt que t’as l’air de les apprécier. » reproche à peine voilé. Tu veux pas que ta meilleure amie devienne une de ces poupées superficielles qui hantent le nord. Pas elle. C’est par l’apparence que ça commence, avant de gangréner tout le reste. Tu peux comprendre son amour pour les belles choses, surtout après avoir vécu dans le sud toute sa vie. Mais son top de satin, il affiche l’arrogance du nord. Une arrogance qui ne sied pas franchement à Angie. « Non, ça n’avance pas vraiment. Enfin si, je me suis trouvée des alliés assez bien placés et certains m’aident. » Son sourire ne te rassure pas plus. T’aurais aimé que ça soit le cas, mais y’a ses mots qui raisonnent encore dans ses oreilles. « Des alliés ? » un rire peu joyeux s’échappe de ta bouche. « Des alliés, Angie ? Sérieusement ? Qui ? Tu leurs fais confiance ? Tu veux vraiment te faire tuer ?! » Tu sais ce que c’est que de vouloir croire, faire confiance à l’un de ces habitants du nord, pire, à un Capulet. Si t’avais des doutes quant à la mission de ta meilleure amie, ce soir, tu flippes complètement. Pourtant, tu serais pas si étonnée que ça que certains soient réellement enclin à l’aider. Les traitres pullulent dans e nord. Plus d’un serait ravi de voir les Capulets tomber. Mais tu te dis aussi que ces gens-là seraient prêts à se débarrasser d’Angie en cours de route, une fois qu’elle ne leur serait plus indispensable. Tu peux pas laisser ta meilleure amie là-dedans. Mais tu restes consciences que risquer sa couverture peut la mettre encore plus en danger. T’es coincée. Prendre le risque de la mettre plus en danger, et attendre que quelque chose n’arrive pour réagir. Elle mérite que t’enfonces le clou. Elle mérité que tu rajoutes une couche et que tu la fasses culpabiliser. Sa place, elle est là, avec toi. « Ecoute Cass’, je sais que tu t’inquiètes mais je sais me protéger toute seule. Et puis, j’ai toujours mon flingue avec moi au cas où. »  Tu croises les bras sur ta poitrine comme une gamine contrariée, et en ce moment même, c’est un peu ce que t’es. Des gamines qui se sont retrouvés dans un jeu dans elles n’ont jamais voulu. Des gamins forcées de grandir trop vite. Tu suis sa main du regard, qui désigne cet emplacement où se trouve habituellement son arme. Mais vu son top, impossible qu’elle y soit cette fois. « Ton flingue… Ouais. Tu sais aussi bien que moi que ça suffira pas s’ils te découvrent. » Un capulet qui se venger, il y réfléchira longuement, sur la manière de la faire souffrir, et de s’en débarrasser. Il s’en chargera quand elle s’y attendra le moins. Ca t’empêche pas de savoir et reconnaitre qu’Angie a toujours été une forte tête. Elle ne sera jamais une fille en détresse qui a besoin d’être sauvée, mais ce monde-là, celui dans lequel vous évoluez, faut toujours regarder derrière son épaule. Tu la suis du regard, alors qu’elle s’assoit pendant que t’essaies de retrouver un semblant de bonne humeur. Tu devrais juste être heureuse de la voir, pas l’accabler de reproches, mais ton inquiétude, c’est mission impossible de la faire taire. « Et sinon, avec Chris ça en est où ? » Chris ? Tu la fixes, bouche ouverte, avant de réaliser et t’éclates de rire. « T’es pas croyable. Tu le sais ça ? »  tu secoues légèrement la tête avant de t’asseoir à ton tour, mais au sol, les bras croisés sur les genoux d’Angie pour y venir poser ton manteau. « C’est comme quand t’es partie, et tu sais que ça restera comme ça… Je l’adore, tu le sais. Mais c’est plus maintenant qu’il va se passer quoique ce soit… » avoues-tu avec un léger sourire. Ca aurait pu, il y a quelques temps, mais maintenant ? T’en doutes sérieusement. Et peu importe ce que tout le monde e dit, Chris est plus jeune, si bien que tu continues de le voir comme ton bébé. Ton bébé qu’il ne faut pas blesser. Certes, ça reste une relation hors norme. Tu dors avec, t’es possessive, tu supportes pas qu’on l’approche, mais tu sais qu’il n’y aura rien de plus entre vous.

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@Cassandre Shelby & Angela De Valcourt

« Oui, Drake. » Drake. Clairement pas quelqu’un pour elle, ni même pour personne et la relation qu’il entretenait avec Cassandre énervait particulièrement Angie. Et ça, Cass’ le savait. Elle insiste, elle affiche un sourire, contente d’énerver sa meilleure amie. Angie fronce les sourcils et pince les lèvres, elle affiche un air sévère pour lui montrer qu’elle ne rigole pas. Parce-qu’il faut qu’elle arrête, Cass’. Il faut qu’elle mette un terme à leur relation, car plus elle attendra, plus elle en souffrira. « Tu préférais Silas ? » Prise de court, Angie se fige complètement. Silas. Elle l’avait presque oublié celui-là. Elle déglutit difficilement avant de lancer un regard noir à sa meilleure amie. «  C’est pas à moi de choisir, Cass’. J’dis ça pour toi, c’est tout. » Elle en a marre de se disputer avec elle à propos de Drake, et la dernière des choses souhaitables était de ramener Silas dans la conversation. Repenser à l’état dans lequel était Cassandre après leur rupture lui fait mal au cœur, mais visiblement, elle a l’air de s’en être bien remis.

Puis, vient le sujet des fringues. Ces fameuses fringues typiques de Capulet. Angie baisse les yeux pour regarder son top -bien plus confortable qu’elle ne l’aurait cru, confortable même, puisqu’elle avait presque oublié qu’elle le portait. Ne voulant pas avouer que les Capulet pouvaient avoir des fringues potables, elle lui sort une excuse bidon.  Tellement bidon que Cass’ hausse un sourcil. « Vraiment ? On dirait plutôt que t’as l’air de les apprécier. »  Elle se mordille la lèvre inférieure, prise un peu au dépourvu, puis reprend du poil de la bête. . « Arrête de dire des conneries, je ne pourrais apprécier un de leurs trucs. » Elle insiste sur le leurs, faisant comprendre qu’il s’agit des Capulet. Jamais, Ô grand jamais, elle ne pourra admettre une telle chose. Plutôt mourir. « Des alliés ? » Elle rigole, Cass’. Et elle a  raison. « Des alliés, Angie ? Sérieusement ? Qui ? Tu leurs fais confiance ? Tu veux vraiment te faire tuer ?!» Angie lève les mains, comme si on l’avait prise la main de le sac. « Calmes-toi. Si je leur ais dévoilé mes plans, c’est qu’ils sont dignes de confiance, rassures-toi. Y a une fille qui tient un bar, elle s’appelle Simonia, et un autre mec plus âgé, Andreas. » Deux, c’est pas beaucoup, mais c’est déjà ça. Et puis les autres, Cass’ ne les connaît surement pas. La mission qu’elle s’était donnée était dangereuse, trop dangereuse pour une fille comme elle, mais pas impossible ceci dit. Angie savait que Cass’ s’inquiétait et que rien de ce qu’elle pourrait dire la rassurerait. La seule chose qui pourrait le faire, c’était qu’elle rentre à la maison, loin du Nord et de tout ses bourgeois à deux balles.  « Ton flingue… Ouais. Tu sais aussi bien que moi que ça suffira pas s’ils te découvrent. » Elle marque un point. Non, ça ne suffira pas, mais ils ne la découvriront pas. Jamais. Elle l’espère du moins. Echouer n’est pas envisageable, un point c’est tout. Elle soupire et passe la main dans ses cheveux, fatiguée de débattre encore avec Cassandre au sujet de sa mission. Mais après tout, elle devait s’y attendre, Cassandre ne lâche pas facilement le morceau. « Ils ne me découvriront pas. Et puis, si c’est le cas, je trouverai un moyen de m’en sortir, comme toujours. » Elle dit ça Angie, mais elle a peur. Si elle se fait prendre, elle n’a personne sur qui compter pour venir l’aider, mis à part quelques personnes. Et de là à ce que Cassandre apprenne la vérité, qu’elle apprenne sa chute, elle sera déjà froide, morte d’une balle dans la crane.

Fatiguée, elle s’avance pour s’asseoir sur un petit canapé. Elle soupire, encore et lève les yeux vers sa meilleure amie. Elle ne peut pas s’empêcher de faire une remarque sur Chris. Une remarque qui lui ramène sa bonne humeur, cette dernière s’amplifie en voyant la tête de Cass’. Son rire résonne à travers la pièce, ce qui fait sourire Angie. « T’es pas croyable. Tu le sais ça ? »  Angie hausse les sourcils et affiche un air innocent. Elle suit Cass’ du regard, celle-ci s’assoit sur le sol, la tête sur les genoux de la néoprincesse. « C’est comme quand t’es partie, et tu sais que ça restera comme ça… Je l’adore, tu le sais. Mais c’est plus maintenant qu’il va se passer quoique ce soit… » Elle lève les yeux aux ciel, lasse d’entendre cette réponse. Ils s’aiment, ça crève les yeux, alors pourquoi est-ce si compliqué ? Elle pose ses mains sur les bras de la barmaid et fait la moue. «Et pourquoi ? » Question stupide, parce-que tu sais qu’elle va te sortir une excuse bidon. «J’te paris ce que tu veux que vous finirez ensembles. » Un sourire malicieux s’affiche sur son visage, sachant pertinemment que ça va énerver Cass’, mais elle s’en fiche. Angie est convaincu qu’ils sont fait l’un pour l’autre et ce n’est pas Cass’ qui la persuadera du contraire.

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Angela & Cassandre

A la mention du nom de ton ex, sa réaction est sans appel. Angie se fige complètement, en te gratifiant d’un regard noir. Celui qu’elle te réserve seulement pour les situations extrêmes. Autant dire qu’entre l’un et l’autre, tu ne rattrapes rien du tout. «  C’est pas à moi de choisir, Cass’. J’dis ça pour toi, c’est tout. » Peut-être qu’au fond, tu sais que ta relation avec Drake est vouée à l’échec. Peut-être que tu sais que c’est déjà fini. Ou que ça a sans doute même jamais réellement commencé. Il est toujours avec sa femme, et peu importe ce qu’il te dit, tu sais que ça ne changera pas. Et est-ce que tu le souhaites ? tu croyais que oui. La vérité, c’est que ton ex t’a bien ouvert les yeux sur une chose. Pour se replonger dans une relation, il faudrait déjà que tu sois guérie de la précédente. Et sur ce point là, impossible de l’ignorer. Silas, tu l’as pas à oublier. T’as pas oublié ce qu’il a fait, ton corps n’a rien oublié des sensations qu’il te procurait, et c’est peut-être bien ça le pire, à voir qu’il réagit encore parfaitement au connard qui t’a brisé le cœur. « hm… tu sais que ce domaine, ça n’a jamais été mon fort. » mauvais choix sur mauvais choix. Ou plutôt mauvais mec. Ceux qu’ils vaudraient mieux évider plutôt que de se précipiter dans leurs bras.

Angie, elle a l’air fringué comme les dindes du nord, avec leurs airs suffisants et leurs étoffes trop chères. Elle a l’air endimanchée et trop propre sur elle pour être ici. Elle a plus l’air d’une poupée de porcelaine que de la Angie que tu connais. Et ses excuses, tu les avales pas. « Arrête de dire des conneries, je ne pourrais apprécier un de leurs trucs. » « C’est moi que t’essaies de convaincre ? Ou toi ?! » La réponse, tu la connais déjà. Et, au fond, tu peux sans doute pas l’en blâmer. Tout le monde s’habituerait à avoir un peu plus de confort, un peu plus de fringues haute gamme. Alors Angie, tu l’imagines bien en plein conflit avec elle-même. Entre celle qu’elle est vraiment, et pas franchement accepter qu’elle apprécie réellement ces petites choses futiles comme leurs. Ce qui te plait encore moins que ces fringues, c’est qu’elle se mette à leur confiance. Pourtant, ta meilleure amie est pas naïve. Pas à ce point. Pas à leur sujet. Du moins c’est ce que tu croyais. « Calmes-toi. Si je leur ais dévoilé mes plans, c’est qu’ils sont dignes de confiance, rassures-toi. Y a une fille qui tient un bar, elle s’appelle Simonia, et un autre mec plus âgé, Andreas. » T’allais pour répliquer sur le fait qu’ils soient de confiance, peut-être même en te moquant un peu, histoire de ne pas laisser ton agacement prendre le dessus, au lieu de ça, c’est la surprise qui supplante tout le reste. « Andreas ?! » ta voix est un peu trop aigue pour faire croire que tu ne le connais pas. En réalité, tu le connais pas vraiment. Tu l’as juste rencontré. Tu sais pas vraiment si tu le qualifierais de personne de confiance, mais t’en sais assez pour savoir qu’il ne porte pas franchement les Capulet dans son cœur. Mais ça ne calmait pas pour autant ton inquiétude. Tu deviendrais complètement dingue s’il arrivait quelque chose à ta meilleure amie. Et aucun doute que ça déclencherait une guerre de plus. Peut-être celle de trop. Et c’est pas avec son seul flingue qu’elle stopperait quoique ce soit si elle venait à être découverte. « Ils ne me découvriront pas. Et puis, si c’est le cas, je trouverai un moyen de m’en sortir, comme toujours. » Ouais, ça t’en était pas complètement convaincue, et t’étais persuadée, qu’elle non plus. «  Hm, je crois que ta meilleure chance c’est quand même de pas te faire chopper. »

Ca t’épuise d’essayer de lui faire entendre raison. Ca t’épuise, parce qu’il n’y en a pas une de vous qui changera d’avis. Vous avez toujours été du genre à camper sur vos positions, même si comme là, vous comprenez parfaitement la position de l’autre. Alors quand elle va s’asseoir sur le canapé, tu t’asseois au sol, la tête sur ses genoux, bien qu’un peu dépitée par sa question. C’était étonnant qu’elle ne remette pas le sujet sur le tapis. «Et pourquoi ? J’te paris ce que tu veux que vous finirez ensembles. » « J’te paris ce que tu veux que tu te plantes en beauté. » répliques du tac au tac en levant les yeux au ciel. Tu le sais, avec Chris, ça finira pas de cette façon là. Avec Chris, ça continuera sur cette lignée, toujours un peu dans le flou, et pourtant, d’une certaine manière, tout parfaitement clair dans ta tête. « Prends pas tes rêves pour la réalité, princesse. » laches-tu en insistant sur le dernier mot, un sourire malicieux sur les lèvres.