(empire of dirt)

name gray. le nom de sa mère puisqu'il ne connaît pas son géniteur. gray. le patronyme est simple, il ne s’assimile à rien. un peu comme ses origines d’ailleurs. minna c’est le genre de femme à avoir le cœur au bord des lèvres … en plus d’une jupe trop courte. l’amour, elle en a fait son métier. parce qu’elle en manquait … indéniablement. elle pensait sottement qu’un mec viendrait la sortir de cet enfer. alors, minna, elle s’est attachée à ce banquier ; sa passe du dimanche matin, 10h00. ocean a été conçu à l’arrière d’une caisse. triste résultat d’une capote bon marché. l’enfant n’était pas désiré, encore moins par son connard de père qui a pris la poudre d’escampette dès que l'occasion s’est présentée.  
first name  ronnie, c’est son blaze et il le revendique fièrement. le môme aspire à ce que ces deux syllabes restent gravées au fer rouge ... dans la trachée, sur les lèvres de quiconque daigne les prononcer. il veut qu’on se souvienne de lui - de son background tordu, de son attrait pour la violence, de sa rage de vaincre, de cette haine qui lui déchiquette le myocarde. ronnie, c’est un lion … un prénom parfait pour un putain d'animal ... même si en réalité (et pour la farce), sa mère l’a nommé ocean. parce qu’elle voulait qu’il se casse de cette misère … qu’il prenne le large et le goût des voyages.
birth certificate san antonio, texas. patrie de la country et des bouseux. du rodéo et des bourrins. du port d'armes autorisé et de la nasa. ils ont le sang chaud les texans … à l’image du soleil qui cogne sévère sur la tornado alley.
age natif du vingt-cinq octobre, l’astrologie a fait de lui un scorpion. et dieu que ça lui sied bien … piquant,  venimeux, ronnie se targue d’être un prédateur. il sait taper où ça fait mal. majeur et vacciné, le texan court sur ses vingt-sept ans. un empilement incohérent d'années de galère, de déboires et d'emmerdes.
sex on fire il a tout essayé ronnie ... par curiosité de l'enveloppe humaine, sans doute. ce qui lui remue les entrailles, c'est une taille marquée enlacée de lingerie fine - corset, porte-jarretelles, dentelle et cuir ... faut que ça relève du fantasme pour l'intéresser un tant soit peu. le sexe sous toutes ses formes, une habitude chez lui. c'est bon pour la catharsis.
relationship status maqué … comme s’il avait la gueule de l’emploi … on n’enchaîne pas les fauves, même avec un joli petit cul bombé. l’amour, ça ne l’intéresse pas … plus. il en a rien à foutre des bimbos qui lui courent après. parce que ouais, il laisse personne indifférent, ronnie. et en véritable petit con, il en abuse. il enchaîne ses proies en osant les corrompre, chaque fois davantage. une fois son coup tiré, elles repartent … les larmes aux yeux, les cuisses endolories et le cœur défoncé.
job ronnie, il a oublié d’être con, seulement … les études, c’est clairement pas son truc. il a suivi le troupeau, il a séché les cours, joué aux connards, préférant une vie de voyou alors qu’on lui proposait une porte de sortie. rien de bien original pour un gamin des rues … membre d’un gang, il se remplit les poches avec de l’argent dégueulasse. c’est de cette triste façon que le gamin a choisi de survivre. en distribuant des coups. en se faisant craindre et respecter. en guise de couverture il tatoue dans un salon pas trop merdique de  night vale. ronnie pique, dessine. il marque les épidermes, colore au gré de ses envies. il laisse une trace indélébile sur des fresques humaines. ça le transcende, ça l'électrise. et parce que pour le dessin, le môme est sacrément doué.
money l’enfant terrible rêve d'onéreuses voitures, de voyages à n'en plus finir, de montres hors de prix. un luxe qu'il effleure seulement du bout de ses doigts. assez pour le frustrer d’ailleurs. mais ronnie, il n’entre pas dans les cases et ce qu’il ne peut avoir, il finit par se l’approprier d’une manière ou d’une autre. pour se faire, le môme s’est réfugié dans la grosse délinquance - contrebande et délits en tous genres, c'est son quotidien … une douce revanche sur tous ces enculés de bourgeois.
allegeance la nuestra familia. toujours. pieds et poings liés. le chiffre 14, gravé à l’encre rouge dans son épiderme le lui rappelle constamment. pucé, à la manière d’un clébard, ronnie rapplique lorsqu’on le siffle. trafic d’armes, de stupéfiants, extorsions, braquages – la polyvalence est le maître mot de ce gang, foutrement connu pour la violence de ses opérations.

light & shadows ronnie, c'est un cas unique. il est extrême en tout, tout le temps. d'une nature secrète et réservée, il ne se livre jamais du premier coup. c’est un ours mal léché, un loup solitaire. le jeune homme n'accorde pas facilement sa confiance, se méfiant de chaque être qui croise son chemin. peu spontané, gray garde toujours une certaine distance mais lorsque la glace est rompue, il sait se montrer séduisant - sous sa froideur apparente brûle une flamme dévorante. en revanche, en cas de brouille ronnie se montrera implacable, dangereux et même s'il a tort, il ne reviendra jamais sur une décision prise. ses pulsions négatives prédominent et il devra se confronter à un caractère plus impétueux que le sien pour refouler et étouffer ses plus bas instincts. d'une nature indépendante, même si sa loyauté pour son gang est passionnelle, ronnie se fiche de ce que l’on peut penser de lui. toutefois, s’il s’éprend d’une fille, cette relation sera dominée par une énorme sensualité qu'il aura de la peine à canaliser ; le sexe sous toutes ses formes gouvernera celle-ci. ronnie, il aime le danger, le scandale, les difficultés, le chaos. sa vie est un perpétuel combat et il s'y complaît. ce môme est toujours en guerre, en plein drame, passionné ... en toutes choses, l'enfant terrible des quartiers est capable du meilleur comme du pire. c’est un être de paradoxe, la rencontre du feu et de la glace..
in the desert dusk ronnie, c’est un outsider. un électron libre. un être à part. auprès de sa mère, le môme a poussé trop vite. sans aucun cadre et en se moquant des règles. la normalité, la bienséance … elles lui sont étrangères. seule la rage prédomine jusqu’à régir son existence - ses moindres faits et gestes. il en a bavé le gamin avec une maman pute. c’est qu’il faut rapidement se faire un nom et par-dessus tout acquérir le respect des autres merdeux du quartier. pour ce faire, la hargne libère ses poings, les moqueries de ses rivaux relâchent la bête. la violence, si salvatrice, devient sa compagne. fureur, hémoglobine, furie et acharnement.
wildest dreams il s’est condamné ronnie. par ses choix, par ses convictions, par ses espoirs placés dans de mauvais mentors. c’est pour cela qu’il n’espère plus rien. le môme a conscience du danger constant dans lequel il vit. ses jours sont comptés, il s’en persuade. une dernière faveur ? celle de crever d’une façon pas trop dégueulasse.
fortress heart le vide, le néant … la mort. la simple idée que tout puisse cesser brusquement le terrifie. les macchabées, la chair violacée qui se fige sous la pulpe de ses doigts, ça le hante. tout comme ces dizaines de personnes qu’il a assassiné de sang-froid. parfois, leurs voix résonnent encore dans son esprit. des cris, des supplications puis, le silence. un dernier râle, la vie qui s’évapore de leurs bouches entrouvertes et sanglantes. la mort, une peur panique …  
playlist muse, madness / macklemore feat ryan lewis, neon cathedral / johnny cash, hurt / guns n’ roses, welcome to the jungle / depeche mode, enjoy the silence / queen, bohemian rhapsody / kodaline, all i want / the weeknd, the hills / lana del rey, heroin / son lux, lost it to trying / moby, why does my heart feel so bad