le diable m'a proposé une danse et j'ai accepté. (harper)

tic. tac. tic. tac. tic. tic. tic.
la machine s'enraye, ainhoa aussi. il est beau le temps qui passe mais jamais assez rapide. ainhoa elle aime pas ça. ainhoa elle aime quand ça bouge, quand ça s'agite. la gosse elle a besoin d'action, de se sentir vivante. ou simplement de vivre. un long soupir s'extirpe de sa gorge et ses pieds se balance sur la table qui lui sert de perchoir. 21h57. elle attend mais elle n'est pas patiente. c'est con dans ces cas là. c'est con de dépendre du temps. noa regarde autour d'elle, pas grand monde ce soir. des habitués, des alcoolos notoires. elle aime boire elle. mais finir sa soirée avachie sur un tabouret de bar, c'est pas dans ses priorités. 21h58. à nouveau, elle souffle, elle extériorise cette situation qu'elle abhorre. un client lui demande un verre, il ne sait pas qu'elle a bientôt fini. comment pourrait il. elle abrège la conversation, en proie une homélie qui finira de l'achever. le verre rempli, elle regarde l'heure. 21h59. le temps se fout de sa gueule, c'est pas possible. elle nettoie les gouttes de sirupeux qui se sont échappés de la dernière tournée du bout du bar. elle fait son travail consciencieusement. elle jette son torchon et pousse un cri de joie. 22h00. " j'y vais m'man ! " elle crie ça à la volée, à l'attention de sa soeur. une mère, ça fait bien longtemps qu'elle a oublié ce que c'était. personne ne pourrait croire que la blonde qui sort la tête de sa réserve puisse être sa soeur. personne de sobre. mais ici, l'alcool coule dans les veines alors ça n'a pas d'importance. rien n'a jamais d'importance. son sac récupéré rapidement, elle enfile son blouson en cuir, frappé de cette rose entourée d'un reptile, le fameux. il la couvre beaucoup comparé à son haut style nuisette pas mal décolleté qui flotte sur son mini short en jean. le style, elle n'en a pas. elle s'habille pratique, elle s'habille selon l'envie du jour. et aujourd'hui, elle a complété son attirail avec des collants et des bottines cloutées. elle fait moins clocharde que d'habitude mais ça n'est pas pour autant une victime de la mode. elle laisse ça à ceux du nord, ceux qui claquent 10 billets dans une simple paire de chaussettes. noa si elle en porte deux identiques, c'est une victoire. il est l'heure, la déliquescence l'appelle. seconde partie de la nuit, première partie de sa vie. le fric des pourboires dans la poche ainsi que d'autres économies, elle part en sautillant vers le lieu de la soirée. ils se retrouvent assez souvent, se foutent d'où ils viennent. seul le jeu compte. le poker. elle excelle la gosse. un passant à qui elle subtilise un paquet de clopes d'une main experte plus tard, elle arrive face aux portes en bois. le vigile, l'armoire au grand coeur. elle prend une cigarette qu'elle s'allume, lui en tend une. elle partage son butin, qu'elle est gentille. les banalités d'usage sont échangée durant le temps de consommation du bâton de poison. pourtant l'homme est intrigué, il regarde derrière elle. alors forcément, la curiosité ancrée en elle, elle se retourne. une tête rousse, qu'elle connaît plutôt bien. harper. " bah t'attends quoi ? " elle l'appelle, lui sourit. elle ne sait pas ce qu'elle fout là et elle s'en fout. le taureau la réprimande. soirée privée comme toujours. " oh diablo, c'est pas une inconnue, c'est ma nana. " la rouquine à sa hauteur, elle lui fout une main au cul pour confirmer ses dires. " alleeeez s'il te plait. elle veut connaître ma vie tu comprends ? " il bougonne, mais il ne peut rien lui refuser. la gosse est toujours gentille avec lui et elle laisse les problèmes derrière elle. enfin de ce qu'il croit. parce que là, elle fait clairement entrer une pauvre brebis égarée dans un enclos de loups assoiffés.

Harper elle sait très bien comment ça va finir.

20h. Encore, convoquée par son père, dans le grand bureau de verre où ne sont visibles que les mensonges. Harper claque capricieusement ses talons pour s’annoncer, elle présage déjà les remontrances. Il va beugler, le regard perdu sur la progéniture pourrie, à quel point elle traîne la honte dans son ombre. Elle va lui offrir son sourire instable d’enfant piqué par Satan, lui renvoyer par mots tranchants toutes les parjures dont elle est coupable. Harper si elle a bien un don, c’est de rendre fou, malgré la poésie destructrice que lui récite sa belle mère à longueur de temps « tu n’es bonne à rien ». Et ce n’est pas grave si Harper elle commence à y croire, tant qu’elle voit ces étincelles de folie au fond des opales de son père.

22h. Harper distille ses espoirs dans la vallée de la nuit, elle n’a pas fini de s’en mettre pleins les tripes, de s’assassiner à coups de substances fluorescentes, de se vider les poumons en dansant frénétiquement sur des musiques rétro. Elle a besoin d’oublier qu’elle n’est qu’une pièce rapportée hasardeusement dans le désert, d’oublier tout le mépris qu’elle a pour son géniteur et ses claques imaginaires. Il est encore trop tôt, les loups sont dans leur tanière, et Harper, elle ne se dandine que pour le spectacle et les crocs qui salivent. Alors, elle tourne, tourne et puis s’en va rejoindre la rue qui s’éveille. Elle croise une rose ou un signe pour la guider dans une nuit sans étoile. Une brune magnétique, qui ravive une nuit morose. Un coup du destin encore intraduisible.

Elle prend la jeune femme en filature, elle marche vite, pressée surement, ne se doutant pas de la présence de la renarde pendue à ses basques. Elle a l’aura d’une étoile filante, elle passe, fulgurante, illumine la chaussée mais s’éteint trop vite, laissant un sentiment étrange dans la gorge de ceux qui l’ont croisé. Y a un mystère qui l’enveloppe. Noa. Trop de fois leurs chemins se sont croisés, flirtant avec un éphémère insoutenable pour la rouquine.Hypnotique, fascinante, par sa démarche, par ses fringues de fille du sud. Cette fois elle ne laissera pas passer sa chance. Harper elle ne peut s’empêcher d’aller où elle va, de s’arrêter aux portes d’un hôtel jamais fréquenté encore. Parce que y a un goût de danger dans l’atmosphère, un gout d’interdit qui agite son palpitant. Ça se voit sur sa gueule de poupée et ses vêtements griffés que la californienne n’est pas une habituée. L’homme en noir il ne met pas longtemps avant de l’intercepter et de lui refuser le sésame." bah t'attends quoi ? " " oh diablo, ce n’est pas une inconnue, c'est ma nana. " Surprise sans le montrer, y a Harper qui sourit, persifle avec le rouge vinyle sur sa bouche et ses lèvres grandiloquentes. Jouer des autres c’est dans son ADN, dans ses organes. Elle n’a même pas à se forcer pour prendre le rôle d’une autre. Harper elle fonce dans l’abysse, tête première, même si la situation la dépasse, et que la nuit est fragile, beaucoup trop fragile. Elle rejoint sa moitié factice, son bras passant sous la veste de Noa pour effleurer ses reins, ses doigts grimpant dans son dos avec une tendresse trop facilement simulée. Y a le feu au fond de ses yeux quand elle joue sans règles, quand elle ignore encore ce qui est en jeu ou qui est sa partenaire. Y a peut-être qu’un guêpier aux milles vipères qui l’attend derrière ces portes, mais il y a peut-être autre chose, et c’est cette autre chose qui fait battre son cœur un peu trop fort. C’est la roulette russe et le flingue elle l’a confié entre les mains de Noa, gamine suicidaire, elle vend son âme pour un peu de fun, pour consommer de l’adrénaline pure " alleeeez s'il te plait. elle veut connaître ma vie tu comprends ? " « Tu ne m’avais pas parlé du chien de garde, bébé, c’est à revoir la courtoisie » qu’elle renchérit, les zygomatiques étirés à l’extrême, le mensonge il est primaire pour elle, susurré avec aplomb. Elle saisit la main de sa belle d’une nuit, tirant dessus pour ne pas s’éterniser dehors, elle a trop hâte Harper, hâte de savoir ce qui l’attend, hâte de faire le grand saut dans l’inconnu. Les veines qui crament, elle pousse un rire étourdissant une fois au cœur d’un long couloir. « On dirait que t’as fait ça toute ta vie » Mentir. C’est rare qu’elle rencontre des gens comme elle Harper, une nana comme ça, avec la même témérité, la même dextérité pour la fabulation. Impossible de déceler la divine comédie, impossible d’entendre la mélodie erronée dans la voix de Noa. Elle est presque impressionnée la princesse, elle qui n’attend plus rien de Night Vale. « Ceci dit, t’as dit la vérité sur une chose, j’ai envie de connaitre ta vie. » C’est pas le fruit du hasard si elle est là, y a toujours son empire qu’elle construit, y a toujours les vertiges du pouvoir qui l’attire. Les genoux cotonneux, y a trop de sentiment qui s’entrechoquent dans sa cage thoracique pour qu’elle marche droit. L’adrénaline, un soupçon de peur, alors elle prend la main de Noa dans la sienne, pour pousser le vice au plus profond de l’enfer, pour se pavaner dans la peau d’une mauvaise graine du sud. Elle se stop net, louvoie vers la jeune femme, le carmin menaçant de ses lèvres produisant un rictus de mauvais augure « Jusqu'où tu es capable de jouer ? » Harper elle va la tester Noa, elle va l'user jusqu'à savoir à qui elle à faire. Pour savoir si la partie va brusquement s'arrêter là, ou si ce n'est que le commencement.

Deux inconnues et des millions de possibilités, mais Harper elle sait très bien comment ça va finir, car ça finit toujours mal.

noa ne sait pas si elle doit être surprise de la voir agir avec un tel naturel. cette main sur sa hanche, glissée subtilement sous son blouson. l'illusion est parfaite. diablo n'y voit que du feu, la crédulité d'une montagne de muscles. elle n'irait pas jusqu'à dire que plus on est baraqué plus on est con, mais la vérité n'est pas très loin. gentil, voilà, c'est plus respectueux. parce qu'elle le respecte diablo. il est là parce qu'il est fort, parce qu'il impose le respect par sa prestance. elle ne veut pas lui causer de problèmes, il aurait du mal à trouver du taf ailleurs. mais mentir c'est si simple, si grisant. la rouquine renchérit. " tu ne m’avais pas parlé du chien de garde, bébé, c’est à revoir la courtoisie. " la rouquine va dans son sens. jusqu'à l'affubler de ce surnom ridicule. de ceux qu'on dit quand on est en couple là. elle aime pas ça la gosse. c'est ridicule un peu. mais si ça fonctionne, pourquoi s'en priver. " je saurai me faire pardonner promis. " le sourire en coin, les yeux rieurs. ça l'amuse tout ça, ce n'est qu'un jeu. comme d'habitude, comme tout dans la vie. rire, jouer, profiter. à quoi bon vivre si ce n'est pas pour rajouter quelques pincées de tout ça dans son quotidien ? saupoudrer une vie morne de délicieuses épices. une épice rouge ce soir. une épice piquante. elle n'a pas froid aux yeux harper, elle ne semble pas. noa est plutôt douée pour décrypter les gens mais elle, c'était étrange. jamais elle ne l'aurait vu ainsi. la demoiselle au popcorn ressemblait plus à une princesse désenchantée dans sa tour d'ivoire et de films. mais c'est plus que ça. le feu l'anime, le même qui parcourt les veines de la joueuse à ce moment précis. elle l'attire, elle l'entraîne. noa se laisse faire, tel un pantin de bois. elle sourit encore, de ce sourire qui ne sait pas ce que réserve la suite. l'inconnu est jouissif. elles sont entrées, elles sont dans l'antre du loup. des loups. " on dirait que t’as fait ça toute ta vie. " pas de réponse, pas de son, juste un fin rictus. si elle savait. peut être qu'elle le sait. non elle ne sait pas. parce que personne ne connait noa. elle ne veut pas. la vérité fait mal, elle fera toujours mal. mentir c'est simple, c'est naturel aussi. les mots dégueulent de sa bouche, pas le temps de la réflexion. c'est pas inné, c'est venu avec le temps. la vie fait de l'être ce qu'il est par la suite. le mensonge, les interdits, la soif d'aventure. " ceci dit, t’as dit la vérité sur une chose, j’ai envie de connaitre ta vie. " rire cristallin. elle n'a pas peur. " on ne t'a jamais dit que la curiosité était un vilain défaut ? bébé. " leurs doigts se mêlent, noa y trouve un certain réconfort. une chaleur humaine. c'est rare, c'est étrange. elle n'a pas peur, elle veut juste profiter, ce soir encore. cette intervention est là pour pimenter le jeu. le rendre bien plus intéressant qu'il ne l'est déjà habituellement. la brebis la stoppe, l'empêche de continuer son avancée. ce sourire qui lui est étranger. " jusqu'où tu es capable de jouer ? " oh non, elle n'a pas peur. leurs corps se rapprochent sous l'initiative de la bloomfied. elle entre dans son espace vital sans attendre. peut être rapidement, un peu trop. elle sent le souffle de la rousse frôler ses lèvres mais c'est voulu, c'est fait exprès. à quelques centimètres, si ce n'est moins, de ses lèvres, elle ricane. " tu n'as même pas idée de quoi je suis capable. " elle s'éloigne sans lâcher sa main, reprend les rennes. après tout, si elle veut découvrir son univers, qui est elle pour l'en empêcher. le couloir mène à une salle, petite, exiguë. une seule femme présente, du genre croqueuse de diamant dans sa robe achetée au rabais. elle tient la caisse, la banquière. ainhoa la connait bien, elle se l'est même tapée. mais ça s'arrête là. pas d'attaches. " t'as ramené du fric princesse ? " noa sort de sa poche une liasse de billets et les dépose pour qu'ils soient comptés. la femme n'apprécie pas d'être ignorée, que son ancienne amante n'ait d'yeux que pour la rouquine. elle est amère et presque incendiaire dans son regard. oups. dommage. jouer avec les gens ça n'a rien d'amusant. mais il n'est pas désagréable de s'accorder un petit plaisir ici ou là. " tu peux simplement m'encourager aussi, mon petit porte bonheur. " elle bosse dans un ciné mais son air altier transgresse les barrières. les jetons dans le sac en velours rouge récupérés, la gosse reprend son chemin. non sans envoyer un baiser à la blonde manucurée d'abord. les portes de la débauche s'ouvrent et un bruit assourdissant en sort. des cliquetis de jetons, des rires gras, des verres qui s'entrechoquent. l'ambiance est là, les filles aussi. noa est attendue, parfois avec une admiration certaine et parfois par une gueule d'enterrement. il n'est pas difficile de savoir qui elle a plumé dans cette pièce. cinq tables sont installées. des parties en cours, bien avancée et l'une ou des cris se font plus forts. un gagnant, leur destination. noa s'installe, tapote sur la chaise à côté d'elle pour qu'harper prenne place. " viens t'asseoir chérie, ils ne vont pas te manger. " et à l'attention du reste de la tablée elle reprend. " elle, elle est à moi. " la messe est dite. ils ne sont là que pour une seule chose après tout. en apparence. " alors la mise est de combien ? " les choses sérieuses vont commencer.

« Ma curiosité c’est mon meilleur défaut. » qu’elle renchérit la gamine aux cheveux cuivrés, la princesse du pire. La nuit est encore trop jeune pour qu’elle le sache son inconnue, qu’elle sache à quel point le créateur a oublié de lui insuffler quelques qualités, à quel point ses défauts, c’est encore ce qu’elle a de plus beau, c’est ce qu’elle a de plus vrai. La proximité ne lui déplaît pas, son oxygène qui vient chatouiller ses lèvres, les notes de son parfum qui embaument son espace vitale. Harper elle sait pas ce que c’est le malaise, elle sait seulement le faire déguster aux autres, triturer leurs tripes jusqu’à ce qu’ils ploient devant elle, insoutenable torture. Mais Harper elle est jamais gênée de rien, parce que rien ne compte, parce que tout n’est qu’une comédie délurée dont elle est l’actrice principale. C’est synthétique, trop automatique, quand elle caresse la paume de cette autre, entremêlent leurs doigts et leurs espoirs de désastres. Y a plus de doute, il n’y a plus rien qui pourra la faire reculer Harper, elle est déjà piégée par les flammes qu’elle voit au fond des yeux de Noa. C’est tentant de s’offrir au danger, de sentir la pression affluer dans ses veines serrées. " tu n'as même pas idée de quoi je suis capable. " Le sourire d’Harper crash sur ses lèvres, y a de la beauté dans cet incendie de couloir, d’une promesse capturée. C’est ce pourquoi je suis venue, c’est ce pourquoi je vais raquer qu’elle voudrait lui souffler, mais elle a ses preuves à faire, car les discours, les beaux discours, ils sont primaires dans son milieu d’illusions. Elle connait que ça Harper, les bouches prolixes, un peu trop tièdes, qui promettent le feu mais ne sont même pas capables de faire des étincelles.

Elle a l’impressionne d’être enfermée dans une boite aux murs trop bas. Y a une hôtesse à l'entrée, y a une tension électrique qu’elle n’explique pas. Ces deux-là, elle le gobera pas si on lui jure qu’elles n’ont pas un passif en commun, qu’il y a pas eu quelques morsures et quelques cœurs écorchés. " t'as ramené du fric princesse ? " « Je suis surement ce qui a le plus de valeur ici.. mais oui » elle fouille dans son sac, en sort une liasse généreuse dépouillée à son père. Elle ne sait même pas combien il y a, probablement trop, elle comptait rien faire de ce fric, comme si elle en avait quelques choses à foutre des dollars. Ce qu’elle veut Harper c’est juste donner une peur bleue à son père, quand il découvrira que son trésor secret a été anéanti. Et pourquoi pas murmurer avec innocence, les doigts croisés dans le dos, la bouche en forme de cœur, que la coupable n’est autre que sa nouvelle femme. Elle détache quelques billets de la liasse, coulant un regard bourré d’antipathie sur la trésorière. « Supplément pour la robe, c’est criminel de s’habiller aussi mal. » elle lui lâche l’argent sous les yeux, provocante et iridescente. Elle ne tarde pas à retrouver la main de Noa, pour les apparences, pour achever leur première victime. Pendue à son bras, elle se colle, plus que de besoin aux flancs de la brune, miroir parfait d’une idylle naissante alors qu’elle ignore jusqu’à son patronyme complet. " tu peux simplement m'encourager aussi, mon petit porte bonheur. " Elle ne répond rien, inutile, Harper elle a jamais touché aux cartes de sa vie, le poker, c’est pas un domaine dans lequel elle espère exceller. Plutôt se faire poupée de silence que d’avouer un point faible. Ses yeux se froncent dans l’ombre d’un sourire toxique, possessif, quand la blonde reçoit un baiser aérien. Harper elle est envieuse d’une attention exclusive, elle bouillonne quand d’autres lui font l’affront de jouer avec ses distractions. Elle veut pas le perdre son nouveau jouet, pas si tôt. « C’est quoi ça.. enfin c’était qui ? » une question pour commencer à dynamiter les mystères. Elles passent les portes, et déjà, l’ambiance fait frémir sa peau " viens t'asseoir chérie, ils ne vont pas te manger. " « si tu veux que je te porte chance, faut que je sois un peu plus près que ça » Ses doigts effleurent son épaule en contournant sa chaise, venant s’asseoir sur les genoux de Noa, trône de fortune et de chaire, les lèvres venimeuses, les jambes croisées. Le menton haut, à jauger les autres occupants de la table. " elle, elle est à moi. " Harper insidieuse, elle glisse son bras autour du cou de Noa, collant ses lèvres à son oreille, parsemant sa peau de son rouge carmin « je crois pas que le message soit assez clair comme ça » ses doigts graciles manucurés d’un sombre pourpre saisissent sa mâchoire et elle capture ses lèvres en un fragment de seconde, kidnappant son souffle et sa lèvre inférieure, allant chercher sa langue avec sensualité. C’est du spectacle, rien que ça, une prestation lascive devant les chiens qui bavent. Devant des tocards pour qu’ils acceptent l’idée que deux jolies filles leur fasse les poches. Elle n’a pas froid aux yeux la môme. Le fun il est là, dans les pupilles qui les fixent, qui bouffent une vision factice. Ce baiser il veut rien dire si ce n’est que les apparences elles sont trop faciles à tordre, beaucoup trop fragiles. Ce baiser, c’est ce après quoi elle court Harper : ridiculiser les vivants. Elle s’écarte, passe son pouce sur ses lèvres pour effacer les traces des siennes, mais pas totalement. Ses phalanges s’encrent derrière sa nuque, elle incline la tête, observe les participants. Il n’y a personne qui lui fait peur, les mises, elle s’en fout, car elle a déjà misé sur la bonne personne. Ça se voit à la manière dont Noa impose le respect, aux clapets qui ne bronchent pas « Une nuit avec nous deux. Qu’est-ce qu’ils en disent ces messieurs ? » Harper elle ne vend pas son corps car Harper elle est sûre de gagner.

**Contenu sponsorisé**

» Harper Lynch ★ 702-663-8125