heaven can wait (cass)

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cassandre & ace

fair verona

29 janvier 2018
Les astres ont déjà entamé leur course vers l'infini. Les trous noirs ont bouffé le soleil il y a plusieurs heures, le saignant contre le sable de night vale. Les jointures craquées, Ace a du cuir aux épaules. Ses prunelles sombres cherchent les emmerdes, un soir comme les autres, dans son existence bordée carmin. Une histoire de violence pour rien, pour se peindre de bleu, pour ne ressentir que la rage d'exister. Il faut se mettre à l'évidence, sa vie est une poupée de chiffon dans lesquelles il plante quotidiennement des épines de roses, petit martyr qui n'a rien à envier aux moins nantis. Sa jolie gueule jamais vraiment guérie d'une folie à l'autre, preuve qu'il est un canevas blanc, peint des guerres d'autrui, oeuvre d'art d'un père qui a les yeux ailleurs.

Son ombre renvoyée pour la nuit, il cherche de phalanges tentatives le réconfort d'un lieu plus chaleureux que son propre domaine. Peut-être que quelques verres éreintés viendront à bout de son énergie destructrice. Les portes poussées à deux mains comme un cowboy du farwest se referment derrière lui, ses semelles propageant un heureux mélange de sable et d'étoiles sur son passage. Sa moue des mauvais jours, au cas où on aurait l'envie de venir lui faire le compte rendu des déboires intra-crimson. La nuit n'est pas à ça. Son regard panoramique accroche à un soleil derrière le bar. Un jolie tête blonde qui s'agite au rythme de ses pas, toujours là sa place, à servir à boire aux âmes écorchées. Mason ouvre ses lèvres pour montrer ses crocs, s'installant au bar. « Cass, tu me sers à boire. » qu'il demande, pas un bonjour, pas une politesse. Elle le reconnait qu'à sa voix, levant un regard clair qui s'ancre au fond du sien. Il dira pas qu'il a les phalanges en morceaux ou qu'il pourrait bien boire jusqu'à l'inconscience. Sa jolie colombe en connait pourtant assez pour le deviner et l'emmerder plus que de raison. Cass, elle ne le laisse pas s'en sortir avec sa connerie, et parfois, ça le fait sourire en coin, et d'autres ça le fait gueuler. Ace, c'est la tempête qui menace d'éclater mais qui peut passer en un coup de vent ou tout détruire sur son passage.

Deux mètres plus à sa gauche, un grand brun aux airs de caïd tiens à peine sur son tabouret, s'étant noyé dans une série de verres qui gisent devant lui comme les épaves d'un voyage qui ne peut qu'aller en profondeur. Il marmonne à son pote, des mots décousus, juste assez fort pour que les vibrations se rendent aux oreilles du fils Montaigu. Ace inspire une bouffée d'air par le nez, pour la recracher en même temps que ses paroles « t'as dis quoi, pauvre con. » qu'il commence, remonté par les paroles vulgaires que le type a laissées filées. Le sujet de ses mots ingrats, il a fallu que ce soit l'allure de Cass, et tout ce qu'il aimerait bien lui faire. Le brun aux yeux comme des tombeaux ne peut se douter que les remarques ont commencé par des compliments et se sont alourdies avec le poids de l'alcool. La serveuse qu'il connait depuis toujours, elle a probablement entendu pire, ce soir, tous les soirs, mais le type a eu le malheur de prononcer des atrocités en présence d'Ace qui se lève de son poste pour s'approcher du propriétaire de l'affront, avec l'envie de goûter son sang. Quelques mots sont échangés, en crescendo, en apothéose. Ace serre ses doigts autour d'une bouteille de bière à moitié vide qui reposait sur le comptoir, n'ayant rien fait pour mériter sa triste fin, éclatée en morceaux contre le crâne d'un imbécile qui ne sait pas tenir sa langue. Le jeune Montaigu ne laisse pas le temps au type de reprendre ses esprits et lui en flanque une sur la mâchoire, ses jointures douloureuses le laissant grimaçant, alors que son adversaire a plongé la main dans la poche de sa veste pour en ressortir une lame rétractable. Ace passe sa main vers son dos où repose à la taille un revolver au métal brûlant par le contact de sa peau, contagieux. Ça ne prends que quelques secondes, pour voir le sang couler. Le temps s'arrête, au moment décisif. Le premier à faire un pas peut tout risquer. Si le mec s'en sors indemne, il aura les crimson aux fesses pour avoir fait de la pâté pour chat de l'aîné des Montaigu, alors à quoi bon, c'est perdu d'avance. S'il savait au moins à qui il a à faire. La lune est imperméable à leurs querelles de mortels, haute et blanche, pureté lumineuse à travers la connerie humaine.

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fair verona

29 janvier 2018
Le bruit des verres qui s’entrechoquent dans le désert de nightvale. Les âmes en peine ou égarées qui se donnent rendez-vous sous les néons du Fair Verona. Les habitués, les paumés qui se demandent où ils se trouvent, les désillusionnés. Et toujours la même tête blonde derrière le bar. Les voix se font étrangement plus discrètes. Toujours le même effet lorsqu’un Montaigu fout les pieds ici. Pas besoin de relever la tête, c’est toujours le même manège. Elle sait lequel c’est lorsqu’il ouvre finalement la bouche. Pas n’importe lequel. Le sien, quoiqu’il en dise. Son pot de colle. Trop d’années qu’ils se connaissent pour qu’ils puissent encore les compter. Le regard azur qui se lève, qui s’ancre dans les opales sombres d’Ace. Elle le détaille et soupire. « La politesse c’est trop te demander ? Bonjour ? Avoir une belle gueule excuse pas tout » Mais son verre, elle lui prépare quand même. Un whisky, deux glaçons. Peut-être que ce soir il aurait préféré une bière, mais elle s’en fout. Le verre est poussé devant lui, alors qu’elle continue de le fixer. « Tu vas m’expliquer ton état ? » demande-t-elle avec un signe de tête vers ses mains.

Le bar se vide un peu, mais les commandes ne diminuent pas. La fermeture va être difficile. Surtout avec ceux au comptoir qui continuent de la fixer comme un morceau de viande. Elle les entend leurs conneries, ces mots qu’ils prennent pour des compliments ou des flatteries. Ces mots qui exaspèrent plus qu’ils ne font plaisir. Cassandre, un peu trop jolie pour cet endroit. Cass et sa gueule d’ange. Cass et ses longues jambes. Sa silhouette trop agréable. Trop désirable. Mais cette fois, y’a la mâchoire qui se serre. Si ça tenait qu’à elle, ça lui passerait au dessus. Ou elle les enverrait chier en leur faisant comprendre qu’elle est bien là, et qu’elle n’a pas perdu une miette de leur conversation. Seulement ce soir, juste à côté, y’a Ace qui boit son verre. Ace qui ne loupe pas un mot de cette pseudo conversation. Y’a des choses qu’ils s’avouent pas franchement entre eux, des choses où leur silence est plus parlant. Comme l’attachement et le respect qu’ils ont l’un pour l’autre. Et elle le sait, ça, ça passera pas. « Ace… » prénom laché sans grande conviction, comme un espoir qu’il laisse tomber. Mais il a déjà sauté de son perchoir pour se rapprocher des deux malheureux. Parce qu’ils savent pas sur qui ils sont tombés. Pendant un bref instant, elle se berce d’illusions. A se dire qu’ils vont dessaouler d’un coup, redevenir raisonnable et rien ne va déraper. Alors elle continue de servir les bières, blondes ou brunes, de laisser le whisky couler à flot dans les verres qui se vident trop vite. Mais le ton monte, trop vite lui aussi. Elle ramasse les verres vides sur les tables du fond de la salle avant de sursauter au bruit du verre casser. Subitement retournée, elle voit qu’Ace n’y a pas été avec le dos de la cuillère « Merde ! Ace ! » Plateau brutalement lâché sur la table, tout est laissé en plan alors qu’elle se dirige vers eux, et qu’il lui assène un coup de poing. Il en faut pas beaucoup plus pour qu’une lame soit sorti, et que l’idiot s’en serve. La blonde a les nerfs, il le sait. Il sait qu’il y a des foutus règles dans son bar. Pas de bagarre ici. Dehors, s’ils le veulent, un mètre devant si ça leur chante. Mais pas ici. Malgré sa gueule d’ange et sa force tranquille, la plupart des clients savent qu’il faut pas pousser la jeune Shelby à bout. Elle dit les choses une fois, pas deux. Elle sait foutre les sales cons à la porte, et visiblement, une démonstration de force est demandée ce soir. Elle passe rapidement derrière le bar, attrape son fusil qui est bien vite calé dans le creux de l’épaule. Geste répété des centaines de fois. Et souvent, ça suffit à les calmer. Parfois, elle a besoin de tirer. C’est pas ce qui va l’effrayer si c’est ce qu’il faut. Ce bar, c’est sa vie, son héritage. Le canon dans la direction du mec bourré, sur ses gardes. Ce serait bien inutile de le braquer sur Ace. Il risquerait de se marrer. Ils savent tous les deux qu’elle ne tirera jamais. Seulement si c’est l’autre idiot mis en danger, c’est bien sur son ami que ses yeux sont braqués. « T’es adorable. Mais tu comptes vraiment démonter tous les cons qui parlent comme lui ? » Elle est agacée, blasée, mais elle lui en veut jamais bien longtemps. Ca partait d’un bon sentiment. « Toi. » l’attention est désormais sur l’idiot alcoolisé sacrément amoché. « Tu dégages de là si tu veux pas finir comme une passoire. Tu seras autorisé à venir le jour où t’auras appris à te tenir convenablement. » Il bouge pas, et la gosse se demander un instant s’il est suicidaire ou s’il est trop alcoolisé pour comprendre ce qu’elle vient de lui dire. « Ace. Aide-le monsieur. » Sans le tuer, ce serait mieux, ça éviterait les problèmes. « Après, toi et moi on aura une conversation. » elle essaie de garder son sérieux, pour un minimum de crédibilité, et lui faire comprendre qu’elle en pas fini avec lui et ses conneries. Mais elle sait pas combien de temps elle tiendra à lui faire morale.

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29 janvier 2018
À sa place, loin des mortels, Cass s'occupe des assoiffés, sa douceur d'acier creusant le parquet des aller-retour entre les âmes échouées. « La politesse c’est trop te demander ? Bonjour ? Avoir une belle gueule excuse pas tout » qu'elle lui réponds, poussant le verre vers lui, alors qu'il grince contre le bois éreinté du bar, petit voyage spatial vers la main tendue d'un visiteur venu d'ailleurs. Ace hausse un sourcil, un sourire con coinçant ses lèvres vers la droite. " ah ouais, j'ai une belle gueule ? me dit pas que t'as un faible pour mes beaux yeux. " qu'il commente, amusé, des étincelles au fond de ses yeux profonds, repoussant quelques mèches qui lui barrent le front. Il ne relève pas ce qui n'est d'aucun intérêt. La politesse, c'est pas son fort, et si Cass croit qu'elle peut lui apprendre les bonnes manières, Ace ne peut que s'installer confortablement pour admirer le spectacle. Et contrairement à bien d'autres, elle semble pas croire qu'il est un cas perdu, à abandonner comme une carcasse dépecée. Cass, elle a encore un coeur pour tous les crimson avec la guerre au coeur, tous ces gars qui suscitent crainte et méfiante des habitants, et une grande blonde aux longues jambes pourrait les amadouer un à un, par la douceur ou par la force. « Tu vas m’expliquer ton état ? » qu'elle grince, ses mots effilés aux oreilles du fils Montaigu. Il hausse deux épaules de cuir, l'air de dire que c'est rien. Elle devrait pas s'inquiéter pour si peu, il a déjà eu le corps bien plus morcelé. " tu devrais voir l'autre, c'est pas moi qui est dans un sale état." Il sait pas comment lui dire, à Cass, qu'il se sent vivant quand il a mal, que la rage sous sa peau, elle doit sortir, sinon il va exploser. La nuit, parfois, il a envie de lui dire le genre vérités qu'il a jamais dites à personne, mais les vrais hommes, ils ont pas de doutes, ils montrent pas leurs sentiments, alors il se tait, même quand la lune touche sa jolie toison argentée, et que le monde s'éteint.

« Ace… » résonne doucement la voix de Cassandre à ses oreilles, déjà fixé sur la bête qui ne connait pas les bases du respect. Ça en prends si peu pour briser la tolérance à deux sous du grand brun. Il y a des gens sacrés, un peu plus haut que les mortels, et ces païens méritent leur châtiment. Ace examine les dégâts. Le type a du carmin qui descends le long de sa tempe, probablement coupé d'un éclat de verre, un peu sonné, un peu déconnecté, une lame au poing. L'autre semble plus en moyens, coupable des mêmes sacrilèges que son acolyte. Le temps se fige, Ace a les jointures en feu, les poumons en étau, le coeur qui bat à ses tempes. « Merde ! Ace ! » lâche Cass, alertée par la connerie masculine qui pourrait se terminer en bain de sang sur le bar. Un goût de métal et de grandeur sous la langue, le jeune Montaigu voit les deux types fondre, sous la vision de la barmaid, shotgun à l'épaule, avec une gueule qui jure qu'elle sait viser. « T’es adorable. Mais tu comptes vraiment démonter tous les cons qui parlent comme lui ? » qu'elle demande, visiblement exaspérée. Ace doit avouer qu'il aime bien la voir énervée, ça l'amuse, ça le charme. " c'est pas comme si tu pouvais m'en empêcher. " qu'il déclare, complètement indifférent au fait que ça soit totalement inutile, que les mâles ne changeront pas avec une bonne raclée, du moins pas cette génération trempée dans la violence gratuite. « Toi. Tu dégages de là si tu veux pas finir comme une passoire. Tu seras autorisé à venir le jour où t’auras appris à te tenir convenablement. » ordonne Cass, sous l'oeil impressionné du fils Montaigu, qui trouve les derniers dénouements plutôt distrayants. « Ace. Aide-le monsieur. » qu'elle décide, voulant visiblement se débarrasser de la cause du problème pour passer à autre chose. " oui, chef. " qu'il réponds, sa voix blasée d'ironie. Il arrache la lame des mains du type pour la lancer à l'autre bout du bar, poussant sans ménagement la carcasse sous le choc du mec qui semble avoir dégrisé instantanément. « Après, toi et moi on aura une conversation. » ajoute Cass, de sa voix de matrone alors qu'Ace fait avancer le moins que rien de coup de pieds, lui en flanquant un en plein ventre alors qu'il le pousse à travers la porte, refermant la porte dans son dos. L'envie de leur crier un bordel d'insultes et de menaces est refréné par une paire de prunelles qui brûlent des trous dans son dos.

Ses pieds le rapportent sagement au bar, une fausse gueule d'ange plaquée contre son visage de voyou. Il pique des glaçons dans son verre pour les appuyer contre ses jointures amochées, s'appliquant à vider le liquide ambré que Cassandre lui avait versé. La gorge en feu, il sait bien qu'il n'échappera pas aux foudres de la blondes, mais c'est trop tentant. " alors, tu sais quoi, j'ai cru entendre que tu me trouves adorable " qu'il commence, charmant comme pas deux, doutant que ça doit assez pour distraire la blonde de sa connerie. " faut arrêter avec les compliments, sinon je vais croire que t'es follement amoureuse de moi. " qu'il continue, d'un faux sérieux, poussant un peu son verre vide pour qu'elle le remplisse. Ace, il a les enfers aux semelles, mais ça ne l'empêche pas de se prétendre ange, si ça peut adoucir les choses.

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29 janvier 2018
ah ouais, j'ai une belle gueule ? me dit pas que t'as un faible pour mes beaux yeux. Elle lève les yeux au ciel. Forcément, il en loupe pas une, et ça l’amuse, Ace. Ca l’amuse de l’entendre reconnaitre qu’il a une belle gueule. Ca l’amuse de voir qu’elle lui a cédé après toutes ces années. « Déconne pas non plus. » C’est pas comme s’ils avaient l’habitude de sérieusement parler. Surtout de ça. Evidemment qu’elle a un faible pour sa gueule de merdeux. Evidemment que ça dure depuis des années. Avant qu’elle cède même. Y’avait juste besoin d’un déclic. Mais Ace, c’est pas que ça. C’est pas qu’un mec un peu trop craquant et exaspérant. C’est son ami d’enfance. L’andouille qui la suivait partout, qui la rendait folle. Celui qu’elle devait canaliser et influencer, de la bonne manière. Ca a pas été un franc succès, mais leur amitié, si. Pas besoin de mots pour le savoir. Un échange de regard, un dialogue silencieux, et il savent. C’est pas pour rien qu’elle se permet de débarquer chez lui quand bon lui semble. Avec ou sans raison. Et elle le connait surtout assez pour savoir ce qu’il fait lorsqu’il va se perdre sous le désert avec pour celle témoin la lueur argentée d’une lune esseulée. Ace, il a les poings qui partent plus vie que les mots. Il se plait à faire gicler le liquide carmin de ses ennemis du jour. Par vengeance ou pour le sport. Ou juste pour s’occuper, elle se demander encore. tu devrais voir l'autre, c'est pas moi qui est dans un sale état. « Ca, je m’en doute. » Ace, il a la rage qui court dans les veines, le besoin d’adrénaline en moteur. « Mais ça m’explique pas ce qu’il s’est passé. » Elle soupire, lasse, pas certaine d’obtenir des réponses. En réalité, elle s’en fout royalement qu’il se défoule sur le premier con venu, y’a de fortes chances que ça soit mérité, personne n’est innocent dans le désert de Night Vale. Elle a juste peur du jour où la tendance s’inversera. Le jour où c’est Ace qui goutera trop fortement au gout ferreux de son sang. « Mais qui joue l’infirmière à chaque fois ? »

Ca dégénère trop vite. Et elle aurait dû s’en douter. Y’a toujours cette ambiance particulière sous les néons du désert. Le Fair Verona, témoin des plus vieilles querelles de cette ville maudite. Peu importe les rappels à l’ordre, peu importe ses règles. Ace envoie, il a pas dû en avoir assez ce soir. Alors il finit sur ce mec qui a mal choisi sa soirée en plus d’avoir mal choisi ses mots. Les poings fusent et le sang coule, toujours la même chanson. Alors Cass, elle doit récupérer son fusil, qui se transforme presque en meilleur ami depuis quelques années. Elle a appris à le manier aussi bien que les bouteilles de son bar. Au moins, ça calme l’un des mecs rapidement, mais Ace, il est dans son élément. c'est pas comme si tu pouvais m'en empêcher. Ca, ça se saurait. Mais le gosse est borné. Parfois même plus qu’elle. A défaut de vouloir dégager Ace, elle dégage le problème principal. La belle Cassandre dans toute sa splendeur. Une poigne de fer dans un gant de velours. Le jeune Montaigu se fait un plaisir de le bouger, sans grande précaution, rapidement rejoint par son acolyte, alors qu’elle les suit de l’œil, arme toujours braquée.

Ace adoucit, ou c’est qu’il tente de lui faire croire, revient doucement sur ses pas. Garde baissée, elle dépose le fusil, soupire une nouvelle fois. Il l’épuise. Elle l’adore, mais putain qu’il l’épuise. Lui et son tempérament, lui et sa belle gueule. Le premier verre fini, elle lui en remplit un second, sans le lacher du regard. Elle sait qu’il le sent. Il sait qu’il va pas y échapper. alors, tu sais quoi, j'ai cru entendre que tu me trouves adorable. faut arrêter avec les compliments, sinon je vais croire que t'es follement amoureuse de moi. « Peut-être que t'as mal entendu. Essaie plutôt... Follement exaspérée. » Pourtant, Cass a un léger sourire sur le coin des lèvres. « Mais me défendre reste adorable. » plusieurs glaçons dans un torchon, enroulé, noué, et elle fait le tour du bar pour se retrouver à côté d’Ace et lui appliquer le tout, sans grande délicatesse. Qu’il arrête de faire le con d’abord. « Enfin, c’est le quotidien. J’ai entendu pire. » Ca rend pas les choses plus agréables. C’est blasant, mais elle a appris à faire avec. Parce qu’elle le sait qu’elle est bien foutue. Elle sait que ses longues jambes et ses shorts en jean attirent l’œil. Elle sait que sa gueule d’ange et son regard assassin en titille plus d’un. « Par contre, ta fausse gueule d’ange, ça marche pas avec moi. » Elle le connait trop bien pour ça. Et même si ça peut l’attendrir, elle préfère le véritable Ace. Celui qui l’a autant exaspéré qu’il ne l’a fait craquer. Celui qui a une lueur de folie qui danse au fond des prunelles. Celui qui a le démon au cul et la droite facile. Ca, c’est son véritable Montaigu. Ou elle a juste un penchant pour les mecs avec un manque de manière apparent, ceux où y’a écrit méfiance en plein sur leur tronche. « T’avais juste envie taper sur la gueule de quelqu’un ou me défier ? » Elle et ses règles. L’envie de l’emmerder dans son bar et la voir réagir. De lui, elle peut s’attendre à tout. Surtout à la pire connerie.

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fair verona

29 janvier 2018
Cass, elle a des yeux qui donnent envie de devenir pieux, et peut-être que si la vierge marie avait sa gueule et son caractère, qu'il aurait été plus souvent à la messe du dimanche. Les blanches colombes, pures et intouchables, c'est pas son truc. La jeune femme le connait sur le bout des doigts, pas franchement surprise par son charme ni ses aveux. Certaines choses ne changeront jamais, Ace fait partie de ces choses, moulé à même la formule montaigu, le sang chaud qui bouille à rien. « Mais qui joue l’infirmière à chaque fois ? » touché, dans le mile, en plein coeur. Ace rigole silencieusement dans son verre. C'est facile, avec Cass, il se sens à la maison. " justement, peut-être que je me bousille juste pour que tu me rafistole. " réplique le fils montaigu, rieur, un soupçon de vérité saupoudré sur ses blagues et sa bravade.

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Ace peut facilement imaginer la moue de Cass qui le ressers, probablement les yeux au ciel, se demandant ce qu'elle a fait pour mériter un voyou pareil dans sa vie. Il exagère, pour la faire réagir, parce qu'il sait que c'est pas comme ça entre eux. Il y a quelque chose de mieux que de ces amourettes de gamin où on imagine l'autre comme on voudrait qu'il soit. Cass, elle sait exactement qui il est, et il connaît son âme, le beau et le laid.« Peut-être que t'as mal entendu. Essaie plutôt... Follement exaspérée. » Elle a pas tord, mais elle a un sourire dans la voix et des fleurs dans les yeux. " fais pas comme si, ta vie serait nulle sans moi. " qu'il ronchonne, déjà dans son verre, anti-douleur plaisant qui lui fait oublier ses jointures écorchées. Cass, elle, n'oublie pas, glaçons emballés, petite offrande pour soulager son corps déformé par la violence. « Mais me défendre reste adorable. » Il sait pas comment dire avec ses mots qu'elle est importante pour lui, alors il le dit avec ses poings, écrivant des poèmes carmin à même la chair d'autrui. C'est pas comme ça que font les grands écrivains, mais il est pas de ces gens importants dont on se rappellera les mots. Alors il apprécie le froid contre ses phalanges brûlantes et les paumes de Cass contre sa peau, tenant le portrait en place, une petite seconde, appuyant plus que de raison, loin de se douter qu'il aime bien cette petite torture et qu'elle peut s'improviser bourreau à toutes les heures, qu'il acceptera n'importe quel châtiment. « Enfin, c’est le quotidien. J’ai entendu pire. » Ace hausse un sourcil à ces mots. Il sait bien que les hommes sont cons, que le respect c'est pas donné, mais ça veut pas dire qu'il faut encaisser. " tu devrais pas accepter qu'on parles de toi comme ça. faut sortir les poings, je vais te montrer comment faire s'il le faut, tu peux même pratiquer sur moi. " qu'il commence, esquivant faussement des coups imaginaires, sa droite toujours englacée des soins de Cass.

Il ne reste plus qu'eux dans le bar, comme si les derniers événements avaient précipité la fermeture. Il est presque l'heure, mais Ace est loin d'avoir du sommeil au fond des prunelles. « Par contre, ta fausse gueule d’ange, ça marche pas avec moi. » Il rigole franchement, il n'y a qu'elle pour le deviner à ce point, n'hésitant pas à lui dire quand il abuse de la connerie, et les lumières basses cognent les parois de son verre vide, petites ombres chancelantes sur le bois usé du bar. Ace soupire un peu, toujours un peu perdu dans cette vie qu'il se faire croire désirer. « T’avais juste envie taper sur la gueule de quelqu’un ou me défier ? » " les deux, ou pt'être que je voulais juste te voir menacer un type comme si t'allais le buter. " qu'il dit, lentement, se penchant vers son oreille, pour murmurer des folies au creux de son cou. Cass, elle sens la même chose depuis gamine, le shampoing frais et les étoiles filantes. Ace ferme les yeux une seconde, un sourire con sur ses lèvres tendues. " il te va bien, ton regard de tueuse. " qu'il commence, tout bas, se mordant la lèvres inférieure dans une pause où il n'arrive pas à déceler s'il veut qu'elle le gifle ou qu'elle l'embrasse. Peut-être les deux, dans l'ordre et dans le désordre.

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29 janvier 2018
justement, peut-être que je me bousille juste pour que tu me rafistole. surprise de ce pseudo aveu, elle peut pas s’empêcher de rire, avant de doucement secouer la tête, un peu blasée. Même si elle se doute qu’il n’y a pas que cette raison dans le lot, c’est jouer avec le feu. Un peu plus à chaque fois. A chaque poing qu’il assène, Cass se demande si la réponse qu’il obtiendra ne sera pas plus violente. « Et le jour où ça sera trop grave pour que j’puisse m’en occuper ? » Elle soupire, arrête ses tâches quelques secondes pour planter ses perles azures dans les opales sombres du montaigu. « J’te jure que si tu me crèves dans les bras, je t’achève une deuxième fois. » le message est plutôt clair, et son inquiétude tout autant. Elle a rien contre joué l’infirmière. Au contraire, elle apprécie qu’il ait assez confiance en elle pour venir la trouver à chaque fois. Elle aime leur moment de complicité et de détente dès qu’elle s’occupe de plus. Mais hors de question de le retrouver perforé de part en part sur le pied de sa porte.

[…]

fais pas comme si, ta vie serait nulle sans moi. le sourire s’élargit, impossible à masquer. Impossible de mentir. « Tu crois ? » elle le taquine alors qu’il ronchonne. Malgré les non-dits, Ace sait qu’il est important pour elle. Il est et restera une constante dans sa vie. Paradoxalement, une constante un peu instable, explosive, imprévisible, mais une constante quand même. Mais la blonde doit bien l’admettre, sans Ace dans sa vie, ce serait bien moins intéressant. Alors elle continue d’en prendre soin. Peut-être un peu trop. Peut-être que si elle arrêtait cinq minutes, il ralentirait ses conneries. Mais elle a comme un doute. Les glaçons enroulés dans le torchon, elle contourne le bar, vient face à lui, et soulage ses jointures abimées. Quand c’est pas ses mains, c’est sa tronche. Et si c’est pas sa tronche, c’est ses côtes. Toujours une partie de son corps à soulager, à rafistoler. Mais ce soir, elle est bien consciente qu’il l’a fait pour elle. Parce que ça lui sort par les yeux, ça met à mal sa patience et sans aucun doute le respect qu’il a pour elle. Pas besoin de mots pour le comprendre. Ils s’en sont toujours passés. tu devrais pas accepter qu'on parles de toi comme ça. faut sortir les poings, je vais te montrer comment faire s'il le faut, tu peux même pratiquer sur moi. Léger sourire sur les lippes de la barmaid, alors qu’elle hausse les épaules face à son inquiétude. Elle en vient à sourire à sa proposition. « Je sais… C’est juste que c’est tellement régulier que ça me fatiguerait plus qu’autre chose. Et honnêtement, j’suis pas certaine que ça change grand-chose. Ouais, lui, il va s’en rappeler… Mais les autres. » Elle appuie un peu plus avec son torchon, caresse doucement sa peau, pour se faire plus douce. « Mais j’suis contente d’avoir la permission de te frapper. » Le sourire s’agrandit, en s’imaginant se défouler sur Ace. Bien qu’elle est à peu près certaine que ça tournerait d’une toute autre manière.

Les dernières âmes s’échappent. Parce qu’ils commencent à se sentir de trop ou parce que le spectacle a sonné comme un gong de fin de soirée. Peu importe, et Cass, ça l’arrange. Elle veut juste un peu de calme. Et bizarrement, malgré ce qu’il vient de déclencher, c’est se plonger dans les opales du montaigu qui lui apporte une certaine sérénité. Y’a des flammes qui dansent au fond de ses prunelles, et ça la berce. Ca la réchauffe. Peut-être que ça l’envoute aussi. Elle s’en fout, elle se sent juste bien. Puis il est beau, Ace, quand il rigole comme ça, sans concession. Quand y'a ses fossettes qui se creusent juste pour ses beaux yeux. les deux, ou pt'être que je voulais juste te voir menacer un type comme si t'allais le buter. sa voix au creux de son oreille, le souffle chaud qui vient caresser sa peau, et un frisson qui s’empare de son corps. il te va bien, ton regard de tueuse. Elle tourne légèrement la tête, et il est si près que ses lèvres viennent caresser sa joue. Elle le frôle, faire durer le moment, avant de venir attraper son menton entre ses doigts. Trop fermement, volontairement. « Jusqu’au jour où il te sera destiné parce que tu me taperas trop sur le système à te battre ici. » y’a ses lèvres qui se rapprochent, qui capturent les siennes. Un baiser lent, qu’elle tente de contrôler malgré le creux de ses reins qui commence à s’enflammer. La lèvre inférieure du montaigu entre ses dents, elle serre, joue, sourit contre ses lèvres. « T’as de drôles d’envies quand même. » C’est vrai que Cass, elle sort pas souvent de ses gonds. Mais quand c’est le cas, vaut mieux se tenir à l’écart. Surtout ces derniers temps. Trop abimée par les querelles des gangs, par les balles qui ont plu à tout va. Elle est fatiguée la gosse. Et sa patience est mise à mal, comme ses nerfs. Alors la voir pointer une arme sur quelqu’un, c’est plus courant que ça ne l’a jamais été. Elle lache alors son torchon de glace, vient poser ses deux mains de chaque côté de son visage, pour venir l’embrasser d’une manière bien différente. Pour lui offrir le baiser qu’elle retient depuis plusieurs minutes. Plus passionné, plus eux.

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29 janvier 2018
« Et le jour où ça sera trop grave pour que j’puisse m’en occuper ? » demande finalement Cassandre. Et Ace, il voudrait bien lui dire qu'il vivra pour toujours, mais il sait mieux que personne que c'est pas avec la vie qu'ils mènent qu'ils vont vivre pour voir leurs vieux jours. Son père l'a traîné à toutes les funérailles des crimson depuis qu'il sait marcher et il n'a pas assez de mains pour compter toutes les âmes qui ont été envoyées aux enfers. « J’te jure que si tu me crèves dans les bras, je t’achève une deuxième fois. » le prévient Cass, et il voudrait bouffer les mots à ses lèvres. « il y a de pires façons de crever que dans tes bras. » qu'il ajoute, préférant saigner sur ses genoux que de quitter ce monde sans une âme pour veiller son passage, sans quelqu'un pour le pleurer, pour ramener sa carcasse aux pieds de son père.

[ . . . ]

Ace, il sait pas c'est quoi être une femme dans ce monde d'hommes. Cass, elle a grandi avec ces grands imbéciles autour d'elle toute sa vie, ça veut pas dire qu'ils on raison d'agir ainsi. C'est pas en les ignorant qu'ils vont se la fermer. « Je sais… C’est juste que c’est tellement régulier que ça me fatiguerait plus qu’autre chose. Et honnêtement, j’suis pas certaine que ça change grand-chose. Ouais, lui, il va s’en rappeler… Mais les autres. » dit Cass, et Ace se dit qu'elle doit pas laisser passer, qu'il faut se tenir debout, les épaules droite, la tête haute et envoyer chier ceux qui ont pas de respect. Ils méritent pas de se faire traiter comme des humains. S'ils savaient que Cass, c'est la princesse des voyous, qu'ils feraient tous des conneries pour elle. Ace est certain que si un des potes de son père avait été présent, ils auraient fait comme lui, faire manger leurs poings aux gens qui déposent des mots vulgaires à même le bar. « même si ça sers à rien, je supporte pas, et puis, tu sous-estime l'effet d'une mauvaise réputation qui te précèdes, après, tu lèves le petit doigt et ils tremblent. » comme les deux cervelles de moineau de tout à l'heure. « Mais j’suis contente d’avoir la permission de te frapper. » et il rigole tendrement. « le jour où tu me tapes, c'est que je l'aurai mérité, je m'en fais pas avec ça. » qu'il avoue, se référant à son bon jugement. Cass, sa tête, elle sers pas qu'à faire pousser ses jolies boucles blondes, et contrairement à Mason, elle sait s'en servir autrement que pour assommer un adversaire.

Et la distance entre eux s'est dissipée. Il fait pas exprès, mais il y a quelque chose de rassurant, à l'avoir si proche, à pouvoir sentir sa peau qui porte les souvenirs des autres fois. Ace, il fait pas exprès, de se retrouver dans ces situations. Il vient jamais la retrouver avec cette idée là derrière la tête, c'est juste qu'il est habitué de l'avoir dans sa vie, il peut pas imaginer une époque où elle n'y était pas. Sauf que de la sentir toute proche, il a envie de la mordre, de la bouffer. Elle joue, patiente, le frôlant de ses lèvres, douce et cruelle. « Jusqu’au jour où il te sera destiné parce que tu me taperas trop sur le système à te battre ici. » et la menace fonds en baiser, d'une lenteur à faire frémir, d'un soupir étouffé, d'un oxygène partagé. « j'attends ce jour là avec impatience. » qu'il murmure contre ses lèvres, s'abreuvant au sourire qu'elle étire, suave, maîtresse des lieux, ayant toujours eu cette force de caractère qui contraste avec sa douceur féminine. « T’as de drôles d’envies quand même. » qu'elle laisse filer, alors qu'il rigole tendrement, ses joues tirées sous les paumes de la blonde, la laissant sonner la fin de la douce torture alors qu'elle prends possession de ses lèvres. Il lui rends sa fougue, allumé par son brasier, se relevant de son tabouret écrasant sous ses semelles les glaçons qui se sont échappés, éclats d'une amitié qui a dérapé. Ses paumes trouvent la taille de Cass, ses phalanges comme des griffes à travers les vêtements qui sont dans son chemin. Ça ne prends que quelques secondes qu'il la tire tout contre lui, sa peau brûlante à son contact. Une paume qui monte dans le dos de la blonde, l'autre qui vient saisir la courbe d'une fesse toujours aussi désirable. « t'as même pas idée. » qu'il gronde à ses lèvres, trouvant assez de souffle pour replonger dans son étreinte. Phalanges qui se perdent dans sa chevelure, le bar contre lequel ils se butent, le tabouret qui tombe à la renverse, les mains d'Ace qui lèvent Cass pour l'asseoir sur le bar et la regarder droit dans les yeux avant de l'embrasser, encore.

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29 janvier 2018
Ace, il a pas d’autres choix que de vivre avec elle pour le restant de ses jours. Pas comme un couple, mais être toujours là, à proximité. Elle s’imagine plus sans lui. Ils se connaissent depuis bien trop longtemps. Y’a pas d’alternative pour lui, il restera coincé avec la barmaid, qu’il le veuille ou non. il y a de pires façons de crever que dans tes bras. Cass, elle a la mâchoire qui se serre. Elle aime pas cette conversation, elle en aime pas le sujet et les différentes possibilités évoquées. Alors elle frappe doucement sur le coin du crâne, exaspérée. « Crève pas. Juste crève pas. » elle est sèche cette fois. C’est même pas ouvert à la discussion. Elle veut pas le perdre son Montaigu. Ni maintenant, ni jamais. Alors elle préfère se bercer d’illusions, se dire que contrairement aux autres, contrairement à sa mère, Ace, lui, il échappera aux balles et aux règlements de compte.

[…]

C’est vrai que c’est fatiguant d’entendre toujours les mêmes conneries. Fatiguant de voir que la connerie humaine –et masculine- n’a pas de limite. Voir que le respect se perd, et que Cass –comme d’autres- a tendance à se faire prendre pour un objet qui serait à disposition du premier venu. C’est insupportable, blasant, déprimant. Mais reprendre chaque con qui fait preuve d’irrespect, ça la fatigue encore plus. Et s’il y’en a qui comprend, y’en a un autre qui se pointe cinq minutes plus tard avec le même comportement. Shelby, elle a plus l’impression de perdre son temps qu’autre chose à tenter de leur inculquer un minimum de savoir vivre. Certains jours, c’est juste plus dur que d’autres. Dans ces cas là, le con se retrouve avec une bière dans la gueule dans le meilleur des cas. A la porte, face contre terre par l’un des Crimson, dans le pire des cas. même si ça sert à rien, je supporte pas, et puis, tu sous-estimes l'effet d'une mauvaise réputation qui te précède, après, tu lèves le petit doigt et ils tremblent. « J’suis pas certaine qu’avec cette tête là, j’vais en effrayer un paquet. » Elle rit Cass, en se les imaginant trembler. Certes, elle a déjà une certaine réputation. De par sa famille, son appartenance au gang… Et de par son caractère. Parce que derrière ses boucles blondes et sa gueule d’ange, beaucoup savent qu’il faut pas la faire chier. La barmaid, c’est ce qui l’a brisé en premier lieu qui la rend aussi plus forte. C’est son histoire, ses pertes, qui lui donnent cette force de caractère. le jour où tu me tapes, c'est que je l'aurai mérité, je m'en fais pas avec ça. « Tu le mérites un peu trop souvent. Y’a souvent des claques qui se perdent. » mais elle a un sourire sur le coin des lèvres. Elle s’y est faite aux conneries d’Ace. Elle les supporte sans grosse difficulté, même si parfois, elle a juste envie de le frapper tant il fait le con, tant il est impulsif. Mais là-dessus, elle se fait pas d’idées, il changera pas.

C’est toujours pareil. La même chanson, le même refrain. Tous seuls, juste eux deux, plus de cinq minutes, et le rapprochement est immédiat. Les peaux qui se frôlent, le besoin d’être près de le sentir, de le sentir, toujours la même rengaine. Ils peuvent pas lutter. Ils l’ont trop fait. Et depuis que leur amitié a pris un tournant particulier, ils sont plus foutus de se tenir. Sentir la peau d’Ace sous ses doigts, c’est rassurant, apaisant. Mais comme à chaque fois, la blonde joue. Elle fait durer le moment, cette douce torture qui se conclue toujours de la même manière. Le baiser se fait doux, promesse silencieuse d’une suite désirable. j'attends ce jour là avec impatience. Ses doigts se resserrent un peu plus contre sa machoire, quitte à faire mal. « Donc ton fantasme, c’est d’me voir énerver après toi ? » Mais Cass, elle le sait, que dès qu’elle s’énerve, y’a le bas ventre du Montaigu qui s’échauffe, que lorsqu’elle sort de ses gonds, il a juste envie de lui fondre dessus. Mais cette fois, ce soir, c’est elle qui se laisse aller. Le torchon laché, les glaçons éclatés contre le plancher, elle attrape le visage d’Ace entre ses mains délicates, pour lui offrir un baiser nettement moins contrôlé que le premier. C’est ses envies qui prennent le dessus, le creux de ses reins qui chatouillent, le besoin de le sentir contre elle qui guident ses lèvres. t'as même pas idée. elle sourit de plus belle alors qu’une de ses mains glisse contre la courbe de ses fesses. Forme aguicheuse avec le peu de longueur de son short. Les phalanges s’accrochent, prennent possession de ce que Cass a à lui offrir. Ils butent contre le comptoir du bar, et elle rit contre ses lèvres alors que le tabouret finit au sol. Rapidement soulever, c’est ses fesses qui finissent sur le bar, sa main contre la joue d’Ace. Nouveau baiser, le corps qui frissonne, les pensées qui se figent. Y’a plus que lui et ses lèvres. Sa main qui se plaque contre sa nuque pour le garder près d’elle avant qu’elle ne stoppe tout. Elle le repousse légèrement, descend de son perchoir et se dirige jusqu’à la porte d’entrée qu’elle verrouille. C’est d’une démarche féline, assurée, charmeuse bien que légèrement enfantine qu’elle arrive vers lui, le bout de ses doigts qui courent sur son bas ventre. Un baiser déposé à la commissure de ses lèvres, et la voilà qui s’éloigne encore. Elle se stoppe devant la porte du bureau de son père –son bureau à elle la plupart du temps- qu’elle vient d’ouvrir. Cass retire son haut, le sourire aux lèvres, se retrouvant en soutien-gorge et déboutonne son short en jean qui laisse à apparaitre la fine ligne de son sous-vêtement. « T’attends quoi ? » Sourire en coin sur le visage angélique de la barmaid qui l’invite clairement à venir la chercher, à venir l’attraper.

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29 janvier 2018
« Crève pas. Juste crève pas. » qu'elle demande, pas du genre à blaguer sur ça. Et ça lui quelque chose, de savoir que s'il lui arrive un malheur, que si sa connerie le rattrape, elle continuera de penser à lui, qu'il vivra encore un peu dans ses souvenirs. C'est pas beaucoup, mais c'est déjà ça. Il sera jamais un grand écrivain, une tête politique ou même une vedette, mais s'il y a au moins une âme qui l'a connu, vraiment connu, et qui oublie pas, ça sera beaucoup. Alors il hoche la tête, l'air de dire qu'il fera ce qu'il peut, que pour lui faire plaisir, il l'emmerdera encore un peu, encore longtemps.

[ . . . ]

Ses jointures grondent un peu sous la glace, alors que la rage s'efface. Ça ne reste jamais bien longtemps, cette sensation d'être plus fort que l'univers, ça lui file entre les doigts et il ne reste plus que la sensation de pas être assez bien. Son vieux lui fait bien sentir qu'il est pas le fils qu'il aurait voulu, alors Ace, il bousille tout ce qui lui tombe sous la main, et quand il ne reste plus rien, il s'envoie à l'abattoir, Peu importe le nombre de fois où il voudrait échouer, il arrive toujours à revenir, en morceaux mais en vie. Avec la malchance qui lui colle au cul, ça semble presque une intervention divine. Quelqu'un quelque part a mis son nom dans les étoiles, et son destin est pas scellé tant qu'il aura pas touché le ciel. Et peut-être que dans tous ces trous noirs, Cass est sa bonne étoile. « Tu le mérites un peu trop souvent. Y’a souvent des claques qui se perdent. » qu'elle remarque, juste, comme toujours. Il hausses les épaules, voulant dire que c'est bien vrai, mais qu'on peut rien y faire, elle passera pas sa vie à le suivre à la tracer pour lui envoyer des claques chaque fois qu'il fait le con, ça serait un peu excessif, un peu lassant.

C'est peut-être sa jolie gueule trop proche, ou ses lèvres familière, ou la jolie vision de sa silhouette derrière le bar, shotgun sur l'épaule, regard de tueuse, ou un mélange de tout ça,
il sait plus, il sait pas, il aime pas se poser ce genre de questions. Ace, c'est pas le premier de classe, c'est celui qui a appris en regardant les plus grands. Il sait pas quand ça a commencé, ce moment où il s'est perdu pour devenir le morceau d'un clan dont il ne sait se dissocier. C'est pas bien grave, quand les lèvres de Cass le ramènent à la maison. « Donc ton fantasme, c’est d’me voir énerver après toi ? » qu'elle demande, sachant bien que ça ne le laisse pas indifférent. Son corps, il réponds au moindre contact de la blonde. Peau à peau, coeur à coeur. C'est pas comme ces filles d'un soir qui ne sont là que pour chasser la solitude. Et c'est pas un amour tragique qui les anime. Le déchirant, l'impression qu'on se fait arracher les entrailles, Ace il a connu, et plus jamais il veut de ça. C'est trop, ça bouffe l'âme, ça donne envie de devenir une étoile pour briller loin du sable de night vale. " pourquoi tu croies que je t'exaspère autant, bon d'un autre côté c'est pas toujours voulu, je dirais que c'est un talent naturel. " qu'il raconte, ses paroles coupées d'un baiser qui pourrait soulever le fair verona de ses gonds. Ça ne prends qu'un moment pour qu'il ait les mains qui dérivent, passant creux et courbes, expert du terrain.

Et peut-être qu'il était trop proche, qu'il la serrait trop fort, il peut encore sentir les doigts de Cass qui creusaient la peau de sa nuque, mais elle est plus là quand il ouvre les yeux, à mi-chemin vers la porte. " tu fous quoi, reviens un peu ici. " qu'il ronchonne un peu, alors qu'elle verrouille la porte, pour revenir, d'un pas lent, ses hanches roulantes dans une démarche à damner les hommes. Et il sourit, un peu con, charmé, alors qu'elle le pétrifie d'un baiser qui dérive. Elle a des doigts papillons qui dansent sur son ventre, repoussant le coton de son haut pour l'abandonner au sol, dans entrebâillement de la porte du bureau. « T’attends quoi ? » qu'elle finit par demander, alors qu'il mord la lèvre, perdu dans sa contemplation. " j'apprécie le spectacle, me dit pas que t'es pressée. " qu'il ronchonne tendrement, chassant l'espace qui les sépare de quelques enjambées. Il laisse glisser de ses épaules le cuir orné des symboles des crimson, chassant son t-shirt de quelques phalanges qui le passent par dessus sa tête, envoyant dans tous les sens ses cheveux jamais bien mis. Les paumes du fils Montaigu, viennent rechercher la taille de Cass, la collant à son torse, épidermes qui s'épousent de tout leur long. Loin d'être indifférent à sa proximité, à la vue, au contact, de la jolie blonde bien assez dénudée pour activer son imagination. C'est pas la première fois, certainement pas la dernière, mais elle lui fait toujours autant d'effet. Ace, il est pas du genre à prendre son temps, à faire ça en douceur, à se tourner autour durant des heures quand on sait très bien comment ça va finir. Ses lèvres viennent prendre possession de celles de Cass, urgentes. Il n'y a plus qu'eux. Ace la fait reculer aveuglement vers le bureau. Souriant malicieusement contre sa bouche, il lance. " fais pas la gueule pour ce que je vais faire. " qu'il prévient, passant un avant-bras derrière Cass pour repousser tout ce qui encombre le bureau vers le sol dans une marée bordélique qu'elle lui fera probablement regretter plus tard. Il ne lui laisse pas le temps de répliquer, lui coupant la parole d'un baiser, la couchant sur le bureau, montant sur elle, retenant son poids de ses avants-bras, son étreinte pas moins étouffante. Glissant de ses lèvres vers la ligne de sa mâchoire, traçant de son nez la ligne vers le cou de Cass, dérivant vers son épaule où il plante doucement, avidement, ses dents, avant de descendre plus bas, ses paumes ayant déjà trouvé leur chemin à l'intérieur du short de la blonde, cherchant à l'entendre soupirer, ici, dans le bureau de son père, à moitié nue, avec le pire prospect de l'univers pour lequel elle s'est pris d'affection, dans un moment de faiblesse.

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29 janvier 2018
Avec Ace, les rapprochements vont toujours vite. Du moins, depuis la première fois que Cass lui a cédé. Depuis ce jour là, l’attraction est indéniable. Leurs corps, comme des aimants, incapables de réellement rester loin l’un de l’autre. Mais plus que ça, la barmaid se sent réellement bien lorsqu’il est à proximité. Parce qu’il la connait par cœur, parce qu’il lui change les idées en un temps records. Que ça soit par ses conneries qui ont tendance à l’exaspérer, ou simplement parce qu’elle se retrouve dans ses bras. Comme ce soir. En moins de quinze minutes, ils sont passés d’une bagarre qui aurait pu détruire son bar, à se chercher ouvertement. Elle le frôle de ses lèvres, titille son envie, sa libido, sa patience. pourquoi tu croies que je t'exaspère autant, bon d'un autre côté c'est pas toujours voulu, je dirais que c'est un talent naturel. « Un peu trop naturel oui. » lache-t-elle en riant avant de l’embrasser une nouvelle fois. « mais j’retiens… Tu tentes de m’exaspérer juste parce que ça t’excite. J’aime bien avoir ce genre d’effet. » Elle sent alors ses mains descendre, se faire possessive dans le creux de ses reins ou sur ses hanches, la tenant un peu plus fermement contre lui.

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